𝐔𝐥𝐭𝐢𝐦𝐚 𝐄𝐬𝐩𝐞𝐫𝐚𝐧𝐳𝐚- 𝐅𝐞𝐫𝐫𝐚𝐧 𝐓𝐨𝐫𝐫𝐞𝐬

ᴄʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 3

📆 Lundi 08 mai

- 𝐄𝐥𝐥𝐚 -

Dommage que je n'ai pas eu l'occasion de filmer la réaction de Ferran en apprenant que je suis la fille de son coach. L'avoir vu se décomposer m'aura au moins fait sourire intérieurement et j'en avais oublié pendant quelques minutes, la peine immense qui me rongeait a l'intérieur.

Lorsque mon père autorisait les garçons à retourner aux vestiaires se changer, je faisais le chemin avec Pedro et Robert, que je connaissais bien. En réalité, je connaissais pas mal de monde. J'avais quitté Barcelone il y a deux ans, et pour la plupart, ils étaient déjà présent à l'époque. Alors, bien qu'il y ait des nouveaux, et que d'autres aient quitté le club, je suis toujours très contente de retrouver ces joueurs, avec lesquels j'entretiens de bons liens amicaux. Du moins, lorsque je suis ici, en Espagne.

J'essaie de prendre de leur nouvelles autant que possible et Robert me propose d'aller boire un verre avec tout le monde dans les jours à venir. Décidément, il faut croire que je suis convoitée depuis mon retour. Mais c'est avec plaisir que j'accepte. De revoir tout le monde et d'apprendre à connaître les nouveaux me fera du bien, et c'est tout ce que je souhaite après avoir été parti tant de temps.

Je finissais par attendre devant la porte des vestiaires pour leur laisser leur intimité et répondais à quelques messages sur mon téléphone. Le dernier à arriver, c'est bien Ferran. A croire que nous sommes destinés à nous retrouver seuls dans des couloirs... mais étonnement, de l'avoir en face de moi m'apaise.

Son sourire gêné qui se dessine sur son visage me fait réaliser l'ampleur de son malaise. Pourtant, il ne se laisse pas pour autant démonter, et viens même à ma rencontre.

- J'avais pensé à tout mais au fait que tu sois sa fille ! dit-il.

- Je t'avais dis qu'on allait se revoir, et souvent.

- Souvent ? t'as prévu de venir tous les jours ?

- Pas tous les jours non, mais je compte bien assister à tous les matchs, y compris ceux qui ne sont pas à domicile, et j'ai bien pour projet de venir à quelques entraînements ouai. Il faut bien faire jouer les avantages d'un père célèbre.

- T'as bien raison. J'ai déjà hâte de te revoir sur le terrain alors ! dit-il de son sourire le plus craquant.

- Donc... tu sous entends que la proposition de tout à l'heure ne tient plus ?

- Hum... si bien sûr. Pourquoi elle ne tiendrait plus ?

- Je sais pas, vu ta tête en apprenant que je suis la fille de ton coach j'aurai pensé que ça te gênerait.

- Non, pas tellement. J'étais juste surpris. Et je compte bien te voir en dehors de ce stade.

- Tres bien. Je te laisse mon numéro, t'auras qu'à m'envoyer un message !

Il rentre dans les vestiaires pour chercher son téléphone et en ressors quelques secondes après, avec. Je lui donne mon numéro et le regarde l'enregistrer. Ferran finit par me sourire et m'informe qu'il doit aller se changer et partir. Je lui rends son sourire et le regarde filer dans les vestiaires.

Une fois que mes joues ont cessé de rougir, je rejoins mon père, visiblement encore sur le terrain. Je n'ai toujours pas eu l'occasion de lui annoncer la raison de mon retour, mais je préfère le faire ailleurs qu'ici et surtout, dans un endroit tranquille et où nous ne serons que tous les deux, ou tous les trois avec maman.

Après avoir salué rapidement les garçons qui sont sortis du vestiaire à temps, j'ai rejoins mon père sur le parking et nous montons chacun dans notre voiture. Nous avons décidé de nous rejoindre à la maison mais je dois d'abord passer récupérer ma mère. Elle a accepté de me laisser sa voiture, alors là logique veut que j'aille la chercher, ce qui ne me déplaît pas le moins du monde.