Michael

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Depuis l'histoire des trois intrus, il y avait trois jours, mon père me regardait différemment. Il me laissait sortir quand je voulais, sauf la nuit, car il faisait trop froid. Il sortait presque autant qu'avant, même s'il faisait plus attention maintenant. De mon côté, je me promenais presque tous les jours dans la forêt, ou dans les champs où j'irai bientôt me remettre à travailler avec mon père. Mais aujourd'hui, je préférai rester au chaud chez moi. J'étais un peu fatigué, et je n'avais pas envie de faire le même tour que d'habitude. Peut-être que je sortirai demain. Mon père, voyant que je restais dans le canapé, me demanda :

- Tu restes à la maison ? Tu peux m'accompagner si tu veux. Tu verras ainsi ce que je fais.

J'acceptai, heureux de finalement avoir quelque chose à faire aujourd'hui. Je le suivis donc, d'abord dans le petit chemin de terre qui menait au village, puis dans les rues où certains pavés manquaient à l'appel. Je n'allais pas souvent au village, seulement une fois par mois pour les grosses ventes de légumes, et j'en profitais pour faire connaissances avec quelques de personnes, car mon père savait que cela me faisait du bien de rencontrer d'autres gens. Nous ne parlions pas pendant le long du trajet, mais je devinais ce qu'il se retenait de me demander où j'avais appris à me battre. Depuis cette histoire, je voyais bien que ça le travaillait beaucoup. Il avait l'impression de me connaître par cœur, et voilà que je dévoilais une nouvelle personnalité de moi.

Une fois arrivé devant la salle de réunion du village, il m'annonça alors :

- Je vais te présenter aux personnes les plus importantes de l'organisation. Je sais que tu n'aimes pas cela, mais je suis obligé. Au moins, je ne crois pas que tu n'aimes pas cela, finit-il la mine sombre.

– Non, ça va aller, le rassurais-je. Je pourrais le supporter.

Il était vrai que je n'aimais pas être au centre de l'attention, mais je savais que ces présentations étaient importantes. Quand nous passions la porte d'entrée, je fus tout de suite réchauffé par la chaleur qui se trouvait dans la grande pièce. Tous les regards se tournèrent vers nous. Je me rapetissais autant que je pouvais, ne pouvant éviter les coups d'œil interrogateur que me lançaient certaines personnes. Évidemment, ce n'était pas en sortant une fois par mois que les gens se souvenaient de moi.

- Bonjour à tous, lança fortement mon père pour se faire entendre de tous. Comme vous le voyez, j'ai décidé d'emmener mon fils, Michael, a cette réunion. Il pourra ainsi voir ce que nous faisons et peut-être même nous aider à établir un plan pour obliger le roi Louis XVI à abdiquer et à diviser son pouvoir pour que nous vivions tous dans l'égalité !

La clameur se répandit dans toute la foule. Il devait y avoir au moins une centaine de personnes rassemblées dans la salle ! Je regardai mon père. Il ne m'avait jamais dit ce qu'il venait de dire à l'assemblée. J'étais juste venu pour voir ce qu'ils faisaient ici, pas les aider à faire des plans pour renverser le roi. Mais je ne dis rien, et je me contentais simplement de hocher la tête en signe d'approbation, car si je n'approuvais pas au milieu de tous ces gens, je prédisais que les ennuis aller me tomber dessus comme une grosse averse. Toute l'assemblée s'assit autour d'une longue table en bois. Une personne que je ne connaissais pas se leva et prit la parole :

- Nous devons attaquer le palais des Tuileries, c'est là qu'il habite en ce moment même.

- Oui, nous devons vraiment porter une grande attaque pour lui faire comprendre que nous ne renoncerons jamais à le faire descendre du trône.

Les révolutionnaires hurlèrent leur accord en tapant leur poing contre la table, puis commencèrent tous à parler chacun de leur côté, pour décider quelle stratégie adopter. Mais mon père, d'un geste de main, demanda le silence et tout le monde se tut. Il dit alors :

Les quatre élémentsWhere stories live. Discover now