23~Menace

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Le policier me fit entrer dans la salle d'interrogatoire et je partie m'asseoir à la même place que tout à l'heure. Je soufflais de fatigue, j'étais à la limite d'avouer même si je n'avais rien fait, pour le simple fait d'en finir avec tout ça. Mes yeux me brûlaient, et je mourrais d'envie de prendre une douche bien chaude. Ca ne faisait même pas vingt quatre heure que j'étais là, pourtant la police était parvenue à me fatiguer comme si je n'avais pas dormi depuis plusieurs jours.

Je gardai mes mains sous la table pour cacher mon tatouage et posai mon front contre la table en métal.

Laissez-moi juste...dormir...un peu...

- Il nous reste encore six heures avant que vous ne passiez devant le juge.

C'est-à-dire, six heures à essayer de me faire avouer un crime que je n'avais pas commis, rassembler tous les éléments pour me désigner officiellement coupable.

- De nouveaux élément sont tombé mademoiselle Gonzalez ou plutôt mademoiselle Delacruz ?

Je relevai subitement la tête pour le fusiller du regard. Alors j'acceptai que Ramon soit mon géniteur, mais je refusais catégoriquement d'être reconnu comme étant sa fille.

- Gonzalez, monsieur l'agent. Cet homme n'est qu'un donneur de sperme ! crachai-je.

Un sourire étira ses lèvres, et je pris conscience de ma bêtise. Je venais de crier haut et fort ma haine envers cet homme. Et bien évidemment il n'allait pas passer côté de ce détail.

- Donc, vous admettez que vous connaissez cet homme ?

Je n'avais aucune échappatoire, qu'importe ma réponse il trouverait un moyen de m'accuser.

- Il est où mon avocat ? lançai sèchement.

- Vous avez quelque chose à vous reprocher pour vouloir un avocat ?

Je fronçai les sourcils et observait son collègue derrière lui que le détaillait lui aussi étrangement.

- Peux importe que je sois innocente ou coupable j'ai le droit à un avocat pour me défendre. Et, dans le cas présent, j'en ai besoin pour qu'il m'innocente devant vos preuves inexistante !

Un rire franc s'échappa de sa bouche, il reprit le dossier contenant des informations sur moi et en sortit plusieurs document qu'il présenta sous mon nez.

- Preuves inexistante... Alors expliquez-moi d'où sortent toutes ces preuves Maxime.

Je serrai les dents, Max c'était suffisant.

Il pointa du doigt un document avec une photo du corps de Ramon, je fus dans l'obligation de détourner les yeux. Lorsque la police avait retrouvé le corp, celui-ci était devenu complètement blanc, ses yeux grand ouvert, vides de toute trace de vie, un trou dans la boîte crânienne.

- Un de vos cheveux a été ramassé sur le corps de la victime, l'arme utilisé pour le tuer a été retrouvée sur les lieux du crime avec vos empreinte. Si ce n'est pas du foutage de gueule, qu'est-ce que c'est ?

Je me redressai sur ma chaise, comment était-ce possible que cela arrive, le cheveux ça pourrait être possible, j'étais sur les lieux avec le vent un de mes cheveux avait très bien pue se retrouver sur lui, en revanche pour l'arme je ne comprenais pas. Je ne l'avais pas tué, et n'avais pas touché à une arme.

- De plus, vus êtes sa fille biologique, cet homme a sans doute voulu se rapprocher de vous et prendre la place de votre défunt père, ce qui ne vous a pas plus alors vous l'avez tué.

Je secouai négativement la tête, n'en revenait toujours pas, c'était impossible.

Impossible.

Im-po-ssi-ble

Maxime T1/T2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant