5~Valentin

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J'avais beau avoir passé sept mois dans un cartel, avec des hommes qui utilisaient des armes à longueur de journée, j'étais toujours aussi tétanisée face à cette arme pointée vers mon visage.

Je ne pouvais plus bouger, mes yeux ne lâchaient plus ce canon sur mon front. Ma bouche était pâteuse, j'avais horriblement chaud, ma respiration s'accéléra. Je ne voyais plus que lui et cet objet devant mes yeux.

Qui était cet homme, que me voulait-il ?

Il devait probablement faire parti du cartel de Ramon et j'étais vraiment dans un sale pétrin.

- Je suis heureux de pouvoir enfin te rencontrer Maxime.

Je déviai mon regard vers le siens. Ma bouche s'ouvrit mais mes lèvres tremblante m'empêchèrent de dire quoi que ce soit.

- Elle est mignonne la petite Andrea, tu ne trouves pas ?

Mon cœur prit un énorme coup, il accéléra davantage. Non ! Il était hors de question que cet homme touche à ma petite sœur ! Elle n'avait rien à voir avec tout ça, pourquoi tout le monde voulait s'en prendre à elle ?!

J'allai répliquer mais une voix me devança.

- Lâche là !

Nous tournâmes la tête vers l'individu qui venait de dire ça. Et je reconnu ce roux qui tenait en joue mon agresseur. Mais dès l'instant ou ils se défièrent du regard il baissa son arme.

- Antonio putain, qu'est ce que tu fou là ?! Répliqua mon ami.

- Je fais mon boulot, mais putain t'es pas mort sale con. Répondit mon agresseur d'un ton rieur.

Ils se mirent à rigoler et se serrer la main. Mon ami se tourna vers moi et me sourit afin de me rassurer.

- Tu peux aller en cours, c'est bon. Tu ne crains rien.

Je hochai la tête, récupérai mon sac et partis vers l'université. Je voulais fuir ces deux hommes, je n'étais pas sereine après ce qu'il venait de se passer. Je me dépêchai de rejoindre mon école, traversai sans perdre de temps les couloirs pour atteindre la bibliothèque.

J'avais une étrange sensation dans l'estomac, quelque chose qui le compressait. Comme une envie de vomir mais sans les nausées. C'était tellement désagréable.

J'entrai dans les rayon et m'assis au sol. C'était l'un des meilleurs endroit de la bibliothèque pour échapper aux regards des gens. Je pouvais enfin être seule.

Ma musique dans les oreilles et mon livre en main je tentai de me concentrer dans ma lecture, mais impossible. Cette douleur eu ventre m'en empêchait. Et je me rendis compte, que cette douleur était présente certes dans mon estomac, mais aussi dans mon cœur.

Je fermai mon livre et me levai pour sortir de la bibliothèque. C'était comme un automatisme, mes pas me menèrent vers la salle de sport. Mon cœur cognait dans ma poitrine et me faisait mal et mes larmes menaçaient de couler. Une colère naissait en moi et devait sortir.

Par chance, la salle était vide, il était 9h et tout le monde était en cours. Je jetai mon sac dans un coin de la pièce et me munis de gants de boxe. J'enfilai mes mitaine puis les gants de boxe et me plaçai devant un sac.

Premier coup

Deuxième coup

Troisième coup

Coup de poing, coup-de-pied, crochet, tout y passait.

Je libérais cette douleur qui me rongeait depuis bien trop longtemps. Il n'y avait plus de larmes sur mon visage, il était uniquement déformé par la colère présente dans ma poitrine.

Maxime T1/T2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant