5~Trident

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Il me parlait encore de sa putain de marchandise ?! Parlait-il réellement la même langue que moi pour comprendre ce que je lui disais ?!

Sa mâchoire se contractait tandis qu'il me lançait un regard empli de colère, obscurcissant ses yeux. Il ressemblait étrangement à un chien enragé, prêt à me sauter dessus pour me mordre.

Je tentai donc, encore une fois, de lui faire comprendre qu'il faisait erreur sur la personne :

- Je suis désolée, mais je n'ai jamais touché à votre cargaison, je ne sais pas ce qu'elle contient. Je vous le jure.

Il se redressa pour appuyer son dos contre le dossier de sa chaise. Un sourire orgueilleux éclaira son visage, et ses pupilles retrouvèrent légèrement leur teinte verte. Il se mit à rire en applaudissant. Qu'avais-je dit de si hilarant ?!

Se levant lentement de sa chaise pour s'approcher de moi, faisant durer le moment où je me demandais quand il allait retourner vers la table pour saisir son arme et me tirer dessus. Mon angoisse grandissait à l'idée de ce qu'il pourrait faire.

Il s'abaissa à mon niveau, j'aurai reculée davantage si je n'étais pas déjà collée aux murs de cette cellule. Mon cœur s'emballa, menaçant de me lâcher si ça continuait. Il attrapa mon menton avec force et tourna brusquement mon visage pour que ma tempe soit face à lui.

- C'est pas jolie la blessure que tu as la princesse. Ce serait dommage que ça s'infecte, tu ne crois pas ?

Il lâcha sa pris pour laisser son pouce glisser sur ma peau, ma mâchoire, ma pommette, où il effaça une larme que j'avais laissée échapper. Puis il remonta jusqu'à ma blessure. La zone autour était devenue douloureusement sensible. Je voulu me décaler sur le côté pour m'échapper de lui mais il attrapa mon bras. Une douleur vive me traversa quand il pressa soudain ma plaie, et je fus incapable de retenir un cri, noyant mon visage de larmes.

- Où est ma putain de marchandise, Maxime ?! rugit-t-il.

- Mais je ne l'ai pas touchée, je vous le jure ! hurlai-je, la voix tremblante. Lâchez-moi, vous me faites mal !

Il exerça une pression encore plus forte sur ma tempe, la douleur était si intense que mon estomac menaçait de se retourner. Il retira sa main et s'éloigna pour se saisir de son arme sur la table. A genoux sur le matelas, je pressai ma paume contre mon front, comme si cela pouvait atténuer la douleur qui me provoquait des vertiges.

- J'aimerai bien comprendre comment tu as su que je parlais de ma marchandise sans que je t'en parle, reprit-il plus calmement.

Il s'assit sur la chaise et rechargea son arme. Je me levai m'appuyant contre le mur et m'éloignai de lui, pour ma sécurité. Ma tête tournait, et les nausée montait de plus en plus.

- C'est l'un de vos amis qui me l'a dit, juste avant de me jeter du haut de la falaise ! répondis-je sèchement.

Il releva le regard vers moi en fronçant des sourcils. Il se leva et s'approcha de moi, j'étais dans l'incapacité de reculer davantage. Il plaça le canon de son arme sous mon menton, me forçant à relever la tête. Par réflexe, je fermai les yeux.

- Qui était cet homme, Maxime ?

Je rouvris lentement les yeux. Son regard était à nouveau sombre, empreint de menace.

- A quoi ressemblait cet homme ?!

Je baissai les yeux, tentant de me rappeler son visage.

- Il... Il était roux, grand, et ses yeux étaient... marron, je crois. Il avait également des tatouages, sur... le cou et les mains.

Maxime T1/T2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant