Chapitre 9

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Jimin revient à lui au premier signe de l'aube, une lumière douce perçant à travers ses paupières. Sa tête repose sur une surface douce. Il se demande s'il est toujours allongé sur l'herbe, mais ensuite, sa tête bouge doucement et Jimin ouvre les yeux pour voir le sol bouger sous lui. Non. Ce n'est pas le sol qui bouge, mais c'est lui. Il lève légèrement la tête et aperçoit un cou et une mâchoire. Un parfum de pins lui emplit les narines. Jimin se détend et se laisse fondre dans la chaleur. Il aperçoit la queue de Kiva devant lui.

Les bras qui le tiennent sous ses cuisses se desserrent.

« Je sais que tu ne dors pas » dit une voix douce.

Jimin enroule fermement ses bras autour du cou et enfouit sa tête dans l'épaule de l'homme qui le porte. Il ne répond pas. Le corps bouge et Jimin est surpris, craignant de devoir marcher seul, mais il ajuste simplement Jimin pour qu'il soit plus confortable contre lui. Jimin ferme les yeux et laisse la sérénité de la forêt matinale le bercer.

Lorsque Jimin se réveille, il est étalé sur une surface douce et moelleuse, et il sent quelque chose lui tirer le pied. Sa chaussure tombe. Puis l'autre. Puis son pantalon, qui est tiré de ses cuisses. Il frissonne en sentant la fraicheur des draps contre sa peau nue.

« Chuut » dit doucement la voix. On l'incite à se lever légèrement pour pouvoir retirer son pull. Puis on le pousse doucement et on le couvre d'un tissu doux et réconfortant. Il y a un bruit de porte puis Jimin s'endort à nouveau.

Il se tient au milieu d'un couloir avec des torches accrochées au mur, projetant des lueurs douces sur le sol en pierre. Il marche le long du mur, plissant les yeux dans l'obscurité, le bruit de ses pas résonnant dans la grotte silencieuse. Un éclair de lumière brille au bout du tunnel et Jimin augmente sa vitesse, le bruit de sa respiration est bruyant dans ses oreilles. Mais l'éclat de lumière se révèle être une paire d'yeux dorés et Jimin vacille, repartant dans l'autre direction. Ses pieds nus trébuchent sur la pierre dure lorsqu'il court. Il remarque une porte sur le côté ; il ne se souvient pas l'avoir vu avant. Il essaye de l'ouvrir mais elle ne bouge pas. Une autre porte apparait en face et Jimin essaye également de l'ouvrir, mais elle refuse. Bientôt, tout le couloir est bordé de portes fermées. Quelque chose de froid touche son pied, Jimin baisse la tête et aperçoit de l'eau couler le long du couloir. Il entend un tintement, et à sa grande surprise, une clé en or tombe sur le sol avec un flop. Il s'apprête à l'attraper mais il est incapable de lever ses pieds, comme si l'eau s'était transformée en colle liquide. Un hurlement résonne dans le couloir et Jimin perd l'équilibre et s'effondre dans l'obscurité.

Quelque chose de mouillé le touche. En ouvrant les yeux, Jimin se demande si tout n'était pas un rêve. Le soleil de fin d'après-midi remplie la pièce d'une lumière chaleureuse. La chose mouillée presse contre sa peau encore une fois, et Jimin se tourne pour voir Kiva, couchée au bout du lit, en train de lui lécher le pied. Il est chatouilleux, alors avec prudence, il met son pied sous la couverture. Ses yeux se lèvent et croisent ceux de Jimin, toujours aussi rusé que dans son souvenir, et aussi jaune que ceux qui hantent son esprit. Jimin déglutit, osant à peine bouger. C'est elle qui se déplace, grimpant plus haut sur le lit pour s'installer sur l'espace vide à côté de lui, et le cœur de Jimin menace d'exploser lorsqu'elle se penche pour se blottir contre sa main. Il la laisse faire, supporte en silence son... reniflement ? C'est ce qu'elle fait ?

Avec hésitation, Jimin tourne la main pour toucher gentiment son museau. Elle se penche et pousse son museau contre sa paume, et Jimin sent la respiration qu'il retenait le quitter dans un soupir. Lentement, il déplace sa main pour caresser derrière ses oreilles. Elle est tellement douce, sa fourrure est tellement agréable sous ses doigts. Elle ferme les yeux lorsqu'il passe les doigts dans sa crinière, posant sa tête sur le lit. Inconsciemment, Jimin se blottit contre elle et serre les doigts entre sa fourrure épaisse. Il se sent en sécurité, lové contre sa chaleur. Ses battements de cœur ralentissent au rythme régulier de sa poitrine.

Peut-être qu'il n'y a pas de réponse | JikookOù les histoires vivent. Découvrez maintenant