Thirty-five

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En ce début du mois de septembre, les étudiants ayant pris la décision de rempiler sur une nouvelle année se retrouvent à devoir revêtir leurs uniformes pour certain, et à devoir reprendre le chemin de l'école pour tous. Ce qui est donc le cas de Doyoung, qui va pour sa quatrième et dernière année en étude de droits. Et en ce début de matinée, très tôt il le reconnait, il a affaire à un Hyunmin boudeur, le visage enfoncé dans un oreiller de leur lit. Car oui, après presque sept mois passés collés l'un contre dans un lit de seulement un mètre vingt, Doyoung a finalement investi dans un lit et un matelas plus grands, pour leur confort à tous les deux. Étant donné que le grisé a élu domicile ici, et qu'ils ne sont pas près de quitter cette maison. Un fin sourire aux lèvres, Doyoung finit de boutonner sa chemise, regardant encore et toujours son amant qui râle faiblement dans le coussin, proclamant qu'il refuse de le voir partir. Ce à quoi le noiraud ne peut que rire, venant s'asseoir sur le lit à côté du grisé qui consente enfin à le regarder, faussement mécontent. Ceci n'est bien évidemment qu'une grande comédie, quoi qu'il ressente bel et bien une certaine tristesse de voir son amant reprendre le chemin de l'école. Mais il sait qu'après ça, Doyoung ne reprendra sûrement pas les cours de sitôt. 

-Tu finis toujours à midi ?
-Oui, toujours.
-Je peux venir t'attendre ?
-Mhmh, je sortirais peut-être en avance avec un peu de chance. T'as toujours aucune idée de ce que tu voudrais faire toi ?
-J'ai vu que l'école primaire juste à côté de ton université recherchait un accompagnateur pour les enfants. Tu penses que je peux essayer ?
-Bien sûr. Tu te débrouilles super bien avec Yüna, gérer des enfants humains ne sera pas un problème pour toi. Tu veux qu'on y aille cet après-midi ?
-Pourquoi pas ? Et je pourrais avoir un bisou ?
-Comme si tu avais besoin de demander. 

Hyunmin sourit et se relève, venant embrasser son aîné avant de le laisser filer, lui promettant de l'attendre devant le portail. Doyoung sourit et l'embrasse une nouvelle fois, quittant ensuite la chambre, puis la villa, sans oublier bien sûr de saluer ses amis présents dans le salon, et encore moins Yüna qui était prête à le suivre à la trace s'il osait partir sans lui faire de bisou. Exigeante la petite, et tous ses oncles sont aux petits soins pour elle. Après tout, c'est la seule princesse de la famille. Pendant les trois heures que passe Doyoung à son université, prenant connaissance de son emploi du temps un peu moins vide que l'an dernier, mais toujours aussi cool sur les horaires du soir, Hyunmin, lui, s'occupe à bien organiser son cv, recevant l'aide de Yuta qui est très heureux de voir le plus jeune tenter de s'intégrer au monde. Le grisé a toujours vécu seul avec ses parents, et n'a connu le vrai monde extérieur qu'à ses cent quinze ans passés. Ses parents avaient une peur bleue que les Baals ou le Conseil ne demande son exécution en tant qu'hybride, alors durant toutes ces années, ils lui ont appris à avoir un contrôle infaillible sur lui-même et sur ses pouvoirs. Malheureusement, grandir ainsi, coupé totalement du monde et de ses habitants, lui a bien compliqué la tâche lorsqu'il a voulu s'y mêler. C'est d'ailleurs à cause de ça qu'il a fini avec Imbeom, par peur de se faire exécuter par le Conseil ou les Baals qui étaient si proches de ce vampire qui lui a plu en un regard. 

-Doyoung a raison, tu t'en sors super bien avec les enfants.
-Comment ça se fait ?
-Les enfants sont innocents, purs, et n'ont encore aucune idée de la notion du bien ou du mal, surtout à un âge aussi bas que celui des enfants avec qui tu pourrais travailler. Le contact est plus facile avec eux, parce qu'ils ne font pas semblant, qu'ils n'ont pas d'intentions cachées, et que s'ils t'apprécient, ils te donnent absolument toute leur confiance. Un peu comme toi, en fait. 
-Comme moi ?
-Tu dis ce que tu penses, tu es vrai avec tout le monde, et une fois que Doyoung s'est ouvert à toi, tu lui as donné absolument toute ta confiance. Doyoung aurait pu te briser, rien qu'avec un geste ou un mot, parce que tu t'es littéralement donné à lui sans penser au fait que ça pourrait te tuer. 

𝙼𝚢 𝚎𝚝𝚎𝚛𝚗𝚊𝚕حيث تعيش القصص. اكتشف الآن