𝙼𝚢 𝚎𝚝𝚎𝚛𝚗𝚊𝚕

Seven

Yuta, Seulgi et Doyoung arrivent rapidement à leur villa, les deux plus vieux se chargeant de poser le noiraud sur le canapé. Et à peine son paquet déposé, Yuta en réceptionne un nouveau. Et il ne peut que sourire à ce constat. Car sa fille est rayonnante, ses belles canines brillant de tous leurs éclats. Qu'est-ce qu'il aime sa fille.

-Maman !
-Coucou toi, comment tu vas ?
-Bien ! Do' ?
-Juste un petit bobo, mais ça va passer vite, t'inquiète pas. Tu vas rejoindre papa ? Et tu peux lui sauter sur le dos de ma part aussi ?
-Oui !
-T'es un amour, mon cœur.

Le vampire laisse sa fille descendre et la regarde courir à toute vitesse vers l'étage, là où doit se trouver son amant actuellement. Un petit sourire aux lèvres, qui diminue pourtant rapidement, Yuta se rapproche du corps tremblant de son cadet, le regardant subir des spasmes toutes les trois secondes, semblant interminables et tous plus douloureux les uns que les autres. Et avec le regard que lui lance Doyoung, la douleur est même plus qu'insupportable. Il aurait été humain, il serait mort depuis de longues minutes déjà, c'est certain.

-J'ai été trop con.
-Ne dis pas ça Do'. Même moi je pensais que tu ne serais pas en danger à ton université. Je vais demander à Yerim de te mettre sous bouclier permanent. Même avec la distance il sera actif.
-Seulgi...
-Non Doyoung. Ce n'est pas discutable. Est-ce que tu te rends compte de l'état dans lequel tu étais ? Je ne veux plus jamais te voir comme ça alors Yerim va poser un bouclier sur toi, te forcer à dormir et tu retourneras en cours en fin de semaine.
-Dormir ? Non, je ne veux pas.
-Pourquoi ?
-Parce que je ne veux pas avoir des visions.

Seulgi lance un petit regard à Yuta, qui hausse les épaules, et repose ses yeux sur son cadet encore tremblant, qui évite son regard qui plus est. La vérité complète, c'est que Doyoung ne veut pas rêver de lui. Il le voit déjà dans ses visions, pas besoin en plus de le voir dans ses rêves. Car oui, il est persuadé qu'il rêvera de lui. C'est inévitable. Ça fait six mois qu'il le voit, rêver de lui serait en quelque sorte la seule limite que cet homme peut encore franchir. Et Doyoung ne tient pas à ce que ça change.

-La vérité ? Même si ce que tu viens de dire a une part de vérité, je veux l'entendre en entier.
-Je ne veux pas être vulnérable...
-Tu ne le seras pas. Je vais demander à Leedo ou Daniel de surveiller les environs. Et tu seras sous un sort de protection de Yerim. Je te promets que tu ne seras pas vulnérable.

Le noiraud hoche doucement la tête et se relève, obtenant l'aide de ses deux aînés pour atteindre sa chambre. Mais il ne trouve pas la force d'atteindre son lit, et il se laisse glisser contre la porte de sa chambre, les jambes tendues devant lui. Son corps est encore pris de spasmes de plus en plus rares durant encore quelques heures, son esprit vagabondant sans cesse, ressassant encore et toujours les mêmes souvenirs, les mêmes images, les mêmes pensées. Aurait-il pu éviter ce qu'il s'est passé ce matin ? Aurait-il pu se protéger mieux que ça ? Aurait-il pu empêcher Imbeom de l'atteindre ? Ce ne sont que trois questions parmi tant d'autres, et il sent sa tête s'alourdir de minutes en minutes. Peut-être que dormir lui sera bénéfique, finalement. Il pourra enfin mettre ses pensées sur off, et laisser sa tête, son esprit et son corps se reposer. Il ne sait combien de temps il reste ainsi, dans cette position, mais quand il sort de ses pensées, la voix de Yerim résonne jusqu'à ses oreilles. Le noiraud se lève donc, détendant lentement ses muscles endoloris d'être restés ainsi durant des heures, et sort de sa chambre pour rejoindre le salon. Il s'arrête pourtant, voyant une femme aux cheveux colorés d'un bleu éclatant et de violet, une robe noire orne son corps, dévoilant sa peau si blanche et ses épaules dont une où est tatouée une phrase qu'il n'arrive pourtant pas à lire.

-Ah Doyoung, te voilà. Je te présente Kim Hyuna, l'une des plus puissantes vampires que ce monde n'aie connu.

Cette femme devant lui dégage une aura si forte que s'il ne connaissait pas le Conseil, il aurait pu affirmer qu'elle en faisait partie. Elle se tourne d'ailleurs vers lui, le sondant de son regard rouge rubis, les bras croisés sur sa poitrine. Pourtant, elle les décroise et s'approche de lui, l'observant sans l'observer, regardant plutôt tout autour de lui, tout en marchant lentement autour de lui. Doyoung la laisse faire tout en la regardant, voyant du coin de l'œil tout le clan être réuni, Jeno étant le seul loup présent.