chapitre 39

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Plusieurs jours s’étaient écoulés depuis la fête et tout le monde savait maintenant ce qu’il s’était passé entre Amanda et Maria et ce qu’Amanda lui avait fait subir durant ces trois horribles jours. Amanda, qui n’était déjà pas très fière d’elle, avait dû faire face à la désapprobation de tout le monde. Personne ne comprenait pourquoi elle avait agi ainsi avec Maria après tout ce qu’elles avaient vécu. Elle voulait vraiment arranger les choses, mais elle se rendait bien compte que, cette fois, il lui serait difficile d’obtenir le soutien de ses amies. Elle se sentait donc perdue et misérable. Annabelle prenait régulièrement des nouvelles de Maria qui lui répondait de temps en temps, mais surtout quand il s’agissait de travail. En effet, depuis tous ces événements, Maria n’était pas retournée au bureau et avait préféré être en télétravail.
D

epuis la fête, Amanda n’avait pas cherché à entrer en contact avec Maria, ce qui l’étonnait beaucoup. Une petite partie d’elle espérait qu’Amanda cherchait par tous les moyens à lui présenter ses excuses. Pourtant, plus les jours passaient, plus Maria se disait qu’elle devrait se faire une raison et qu’Amanda avait simplement attendu ce genre d’occasion pour en finir avec leur relation. De plus, l’anniversaire de Maria approchait à grand pas ce qui la déprimait un peu. Elle ne savait pas si elle voulait faire quelque chose tant elle était encore triste et chamboulée. Fêter ce jour aurait été compliqué, car elle se serait sentie hypocrite de sourire et faire la fête alors que son coeur était brisé à ce point. Finalement, elle décida de rester tranquille chez elle devant ses films préférés.

Un soir, Maria reçut un appel. C’était sa mère.

— Allo, Maria, ça va ?
— Oui, ça va merci et toi ?
— Ça va, mais ça fait longtemps qu’on n’a pas eu de nouvelles donc on s’inquiète un peu.
— Tout va bien, maman, t’inquète.
— Annabelle nous a expliqué que ça faisait plusieurs jours que tu ne faisais que télétravailler.
— C’est vrai, je ne me sens pas très bien, beaucoup de fatigue et des migraines, donc je préfère rester à la maison que conduire comme ça.
— Tu es sûre que ce n’est que ça ?
— Oui, oui, t’en fais pas. C’est tout le stress qui redescend, je pense.
— Ah oui, je vois. C’est vrai que tout n’a pas été zen ces derniers temps donc je comprends.
— Et toi, quelles sont les nouvelles ? Pourquoi tu m’appelles ? Juste parce qu’Annabelle t’a cafté que je télétravaillais ?
— Euh… Non, il n’y a pas que ça en fait. Il y a un soucis pour tout te dire.
— Un soucis ? Quel soucis ? Explique.
— Ta grand-mère est malade.
— Quoii?? Laquelle ?
— Comment ça laquelle, Maria ?
— La mère de papa est toujours vivante, je te signale. Ta belle-mère est toujours en vie. Et ta mère est aussi en vie maman.
— Oui, je sais, mais non, pas elle pas ma belle-mère. Ma mère.
— Ah bon, mamy Martina ? Qu’est-ce qu’elle a ?
— Je ne sais pas, mais on doit rentrer au Mexique.
— Comment ça vous devez rentrer au Mexique ?
— Oui, on nous a demandé d’y aller et que tu sois là aussi.
— Maman, tu me fais peur là ! On doit partir pour quand ?
— Ton père est en train de voir pour le jet, mais il ne sera libre que dimanche, peut-être samedi !
— Dimanche ? Mais... c’est mon anniversaire, maman !
— Je sais bien ma puce, mais est-ce que tu avais prévu quelque chose ?
— Non, pas vraiment, t’as raison !
— En plus, ça te fera du bien de revoir toute la famille, ça fait des années que tu n’y es plus allée.
— Je sais, mais dans ces circonstances, ça va pas être top.
— Je sais mais c’est toujours mieux que rester ici.
— D’accord, tu as raison. Papa vient avec nous ?
— Bien sûr qu’il vient avec nous. Pas question que je le laisse seul, ici.
— Maman, fais-lui un peu confiance.
— Mais bien sûr que je lui fais confiance. C’est juste que mamy est plus amoureuse de ton père que moi, alors si je ne le prends pas, je vais avoir droit à une scène.
— Tiens, ça me rappelle quelqu’un.
— Ohhh, recommence pas avec ça.
— Mais non, maman, t’inquiète, je te taquine.
— D’accord, ça va alors. Ah oui, et j’ai dit à Annabelle de nous accompagner aussi.
— Annabelle ? Qu’est-ce qu’elle vient faire là ?
— Je me suis dit qu’au moins, tu ne serais pas seule à affronter ce qui doit se passer là-bas.
— Maman, tu m’inquiètes là. Tu me rassures et m’affirmes que mamy n’est pas déjà morte ?
— Maria, arrête de vouloir tuer ma mère, elle est bien en vie.
— Mais je croyais qu’elle était mal en point…
— Ah, mais arrête, tu  m’embêtes à la fin avec toutes tes questions. Tu viens ou pas avec nous ? Qu’on puisse réserver le jet !
— Mais pourquoi le jet ?
— Parce qu’il n’y a aucun vol direct pour Mexico actuellement et je n’ai pas envie de me rendre à Albuquerque pour attendre des heures à l’aéroport.
— Je vois ! Tu veux que je joigne l’aéroport de Taos pour le jet ?
— Ton père est en train de le faire, comme on est déjà en contact avec le pilote autant tout faire en même temps, c’est mieux, je pense.
— Ok, d’accord, réserve ma place alors.
— Parfait !
— Et maman, tu… Non rien, laisse tomber.
— Quoi ?
— Non, rien.
— Ok… Et non, nous non plus on n’a pas de nouvelles.
— Euh…
— Tu voulais des nouvelles d’Amanda, n’est-ce pas ? De ce qu’on sait, ils vont bien, Léo et elle, mais je ne veux pas trop embêter Carméla, la situation est déjà assez… enfin tu vois.
— Oui, je vois, merci maman. Tant qu’ils vont bien, c’est le principal. Bon je vais te laisser, j’ai du boulot. Bisous à papa.
— Bisous ma chérie, dit Pedro.
— Oh il était là ?
— Oui, il est sur l’ordi pour réserver tout ce qu’il faut donc il voulait que je reste là pour être sûr de valider ta présence aussi.
— D’accord. Bon à dimanche alors. Bisous à tous les deux.

C'était une Erreur. Peut-être pas...Unde poveștirile trăiesc. Descoperă acum