chapitre 35

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Quelques jours étaient passés depuis qu’Amanda avait fait cette promesse à Léo. Comme la rentrée approchait, Amanda avait pris rendez-vous avec la directrice de l’ancienne école de Léo afin de l’inscrire pour qu’il puisse retrouver Emily et tous ses anciens camarades. Sur la route vers le bureau, Amanda était aux anges, la directrice était très heureuse de pouvoir à nouveau compter sur Léo à la rentrée. Amanda avait eu peur, car, lors de son appel, la directrice avait expliqué que les inscriptions étaient faites depuis des mois, mais comme il s’agissait de Léo, elle pouvait bien faire une exception. Arrivée au bureau, Amanda appela Maria pour qu’elles puissent déjeuner ensemble. En effet, cela faisait quelques jours qu’Amanda l’évitait afin que Maria ne remarque pas qu’elle était préoccupée, mais sa compagne commençait vraiment à lui manquer. Après tout, elle n’avait eu aucune nouvelle d’Antonio et il n’était pas repassé au restaurant depuis tout ce temps, donc elle pouvait bien célébrer la bonne nouvelle avec Maria. Maria était heureuse de voir sa chérie et elle attendit avec impatience l’heure du déjeuner. Annabelle était en extérieur pour la journée, les deux amoureuses seraient donc seules, ce qui n’était plus arrivé depuis bien trop longtemps aux yeux de Maria.

Quand midi trente arriva, les deux femmes se rejoignirent donc dans un restaurant situé non loin de chez PC.

— Salut mon coeur, comment tu vas ?
— Ça va ma chérie et toi ?
— Ça peut aller, mais je commençais vraiment à m’inquiéter.
— Pourquoi ?
— Je ne sais pas, ça m’a fait bizarre de ne plus te voir comme ça d’un coup. Tu m’as énormément manqué. Je cogite depuis tout ce temps pour savoir si j’avais fait quelque chose de mal sans m’en rendre compte pour que tu me fuis comme ça.
— Oh non, bébé. Tu n’as rien fait de mal. Absolument rien. C’est moi qui suis fatiguée et tout en ce moment, mais crois-moi mon coeur, tu n’as rien, mais alors rien fait de mal, dit Amanda en lui prenant la main.
— T’es sûre ?
— Regarde-moi, bébé… Regarde-moi dans les yeux, s’il te plait…. Voilà comme ça… Je suis sûre, je suis certaine que tu n’as rien fait et qu’il n’y a rien.
— Ok, d’accord, sourit Maria. Je suis rassurée et soulagée, parce que vraiment je m’inquiétais.
— Oui, je vois que tu as des petites cernes.
— Et encore, mon maquillage camoufle bien, j’ai fait insomnie sur insomnie depuis la fête chez Annabelle.
— Donc t’as pas dormi depuis tout ses jours.
— On est vendredi donc oui, ça fera bientôt une semaine.
— Et bien, quel dommage ! Moi qui voulais fêter l’inscription de Léo en t’empêchant de dormir cette nuit, c’est loupé.
— Oh tu sais, une nuit de plus ou une de moins.

Les deux femmes continuèrent de discuter tout en mangeant, la tension entre les deux étaient palpables. Soudain, le téléphone d’Amanda sonna et à son sourcil levé, Maria comprit que quelque chose clochait.

— Allô ? … Oui, Carméla… Euh, non, là, je ne suis pas au boulot, je suis avec Maria on déjeunait… Oui, ça va… Mais et toi ? Tu as l’air bizarre ! Léo va bien ?… D’accord, alors… Qui ?… Un homme ?… Quoi ? … Ok, j’arrive, j’arrive tout de suite… Attends, t’es avec Léo, là ?… D’accord merci, j’arrive le plus vite possible, dit Amanda en raccrochant les mains tremblantes.

— Ça va ? Il se passe un truc grave ? Demanda Maria qui avait bien vu la panique dans le regard d’Amanda.
— Je n’ai pas tout bien compris, mais il y aurait quelqu’un chez Carméla qui veut prendre Léo ou le voir ou je ne sais pas, je comprends pas trop ce qu’il se passe. J’espère juste que ce n’est pas une mauvaise blague d’Antonio, parce que si c’est ça, je ne vais vraiment pas le supporter.
— Antonio ? Que vient faire Antonio dans cette histoire ? Demanda Maria tout en laissant des billets sur la table et en se levant pour récupérer la voiture.
— Oui, je ne te l’ai pas dit, car je ne voulais pas t’inquiéter, mais il y a un peu plus d’une semaine, il est passé au restau pour déjeuner. Il a dit à Carméla qu’il était là pour s’occuper d’une affaire qu’il avait laissé en plan en partant.
— T’es sérieuse ?
— Euh... Oui.
— Mais pourquoi tu m’as rien dit ? C’est pour ça que tu étais bizarre depuis tout ce temps !
— Oui. Mais c’est juste que je ne voulais pas t’inquiéter. Quand il s’agit de moi, tu as tendance à vite paniquer alors j’ai voulu t’éviter du stress inutile.
— Oui, c’est normal. Et là d’autant plus ! Il y a de quoi. Il s’agit quand même d’Antonio en plus. T’aurais dû m’en parler, dit Maria en ouvrant la portière de la voiture à Amanda.
— Je sais, mais j’attendais de voir s’il se passait encore quelque chose avant de t’en parler. Mais comme depuis c’est le silence radio, je me suis dit qu’il avait juste cherché à nous intimider et Annabelle pensait la même chose.
— Annabelle ? Alors Annabelle était au courant ? Super !
— S’il te plaît, Maria, te fâche pas. C’est moi qui lui ai demandé de rien te dire.
— Oui, oui, je vois. Bon, on y va.
— Mais, mon coeur, tenta Amanda en se rapprochant de Maria.
— Amanda, monte dans la voiture, il me semble que tu étais un peu pressée là, non ? Répondit Maria en se retenant d’exploser.
— Ok, ok, je monte, dit Amanda tout en pensant qu’elle venait vraiment de se mettre dans la merde.

C'était une Erreur. Peut-être pas...Where stories live. Discover now