Vendredi fumoir

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Tous les vendredis soirs, nous devions assister au spectacle théâtral de marionnettes organisé par Murielle, après le repas. Cependant, ce soir-là, Claw ne put y participer. La raison étant quatorze portefeuilles signalés à la police ont été retrouvés dans son casier de sport au lycée de Sainte Odette. Elle fut donc privée de spectacle. De plus, Claw s'était rebellée plus tôt dans la journée au sujet de ses autorisations de sortie, que seul Murielle avait le droit de signer. Cela entraina l'annulation de ses sorties familiales du week-end. 

Au lieu de rester enfermée dans la cellule,  une pièce contenant un lit et une fenêtre sensée nous calmé qu'on surnomme ici "le cachot"  Claw passa la soirée avec Jaccard, ce qui enchanta le gardien qui devait combler les trous dans le jardin causés par les marmottes.

Le spectacle de marionnettes était devenu trop répétitif pour nous toutes. Une fois par semaine, c'était trop. Seules Murielle et Candice semblaient y prendre du plaisir et nous imposaient les histoires qu'elles écrivaient, ce qui causait souvent des disputes entre nous. Il était grand temps de voter pour l'arrêt de cette torture. 

Apres le théâtre de l'horreur, s'etait notre rendez vous fumoir. Claw, qui ne nous avait pas accompagnées, affichait un air satisfait en disant : "J'ai passé toute la soirée à courir après une marmotte invisible, alors les marionnettes, c'était chouette ? ". Elle était d'humeur moqueuse ce soir-là.

La fumée de sa cigarette remplissait le petit le local de quinze mètres carrés. Ce dernier avait deux portes, celle de gauche menant à l'extérieur dans le jardin et celle de droite menant dans le couloir du rez-de-chaussée, en face du bureau des éducatrices. Un cendrier était souvent posé sur le rebord de la fenêtre donnant sur le jardin. Je n'étais pas une fumeuse assidue, mais j'étais assise sur le banc en bois, observant les quatre WC, inutilisables à moins d'avoir un seau d'eau. C'était plutôt rustique. 

Le temps des sorcièresWhere stories live. Discover now