17. Première approche: Alberich & Fenrir

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Correctrice : Clina

Personnages : Fenrir d'Alioth, Alberich de Megrez

Mention de : Freya de Polaris, Hilda de Polaris, Syd de Mizar , Siegfried de Dubhe, Bud d'Alcor, Hagen de Merak, Mime de Benetnash, Thor de Phecda, Pégase Seiya, Aigle Marin, Cygne Hyoga, Dragon Shiryu, Athéna,

Ship : aucun

Type d'écrit : amitié, rédemption

Arc temporel : Après la résurrection de tout le monde, quelques années après la fin de l'animé.

Lieu : Le palais d'Asgard

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Alberich ne pouvait pas se vanter de connaître Fenrir. Il l'avait vaguement côtoyé quand ils étaient tous devenus des Guerriers Divins très brièvement. À l'époque il ne faisait pas preuve de sociabilité, se sentant toujours supérieur et très sûr de lui. Et Le Loup du Nord ne se mélangeait guère aux autres. De toute manière, il n'y avait pas vraiment d'entraînements collectifs ou de moments partagés à l'époque qui auraient pu souder les huit Guerriers aussi solidement que c'était le cas des cinq Saints d'Athéna. Il savait que l'armée d'Athéna comptait quatre-vingt-huit Guerriers, mais il n'avait rencontré que ceux venus combattre à Asgard. Et encore uniquement ceux qu'il avait combattus, autrement dit Pégase, le Cygne et le Dragon ainsi que l'Amazone de l'Aigle. Il n'avait jamais eu l'occasion de parler aux autres. Et pendant longtemps il avait considéré leur amitié fusionnelle et fraternelle comme une faiblesse, comme toutes les émotions. Aujourd'hui il revoyait son jugement et il se construisait d'autres opinions. Accompagner partout la Reine Hilda avait un effet sur son comportement et sa manière de penser. Il n'était toujours pas totalement pardonné. Et il savait que certains de ses frères d'armes ne lui offrirait jamais aucune rédemption pour sa traîtrise. Mais il renouait lentement son amitié d'enfance avec leur Souveraine.

Et il tenait parole. Parmi la panoplie de sanctions pour payer son crime avorté, il y avait celle de participer aux entraînements quotidiens. Et Alberich s'y pliait au maximum. Enfin il était présent lors de chaque séance, la majeure partie du temps appuyé contre un mur à observer les autres dans un silence religieux et méditatif. Aucun des six autres Guerriers n'avait envie de le combattre, ni de s'entraîner avec lui. Il se savait toléré parce que c'était la volonté de leur Souveraine et qu'elle l'avait ordonné. Et il n'était plus assez sûr de sa valeur pour les forcer à l'intégrer. Il n'avait jamais eu d'atomes crochus avec Siegfried, Syd et Hagen. Il ne comptait pas tenter de savoir ce que Bud et Thor pouvaient penser de lui. Mime ne semblait pas lui accorder une quelconque importance, et il restait loin de lui. Alberich s'en contentait très bien. Il comprenait très bien leur ressenti. Et il l'acceptait. Cela étant il aurait préféré finir ses jours au grand complet à trier les archives du palais, autre partie de sa sanction. Et c'était la plus plaisante à ses yeux. Être seul dans la bibliothèque du château, à trier et lire les vieux manuscrits était presque une récompense pour lui.

Mais depuis quelques jours Fenrir était aussi présent lors des entraînements. Et s'il y avait bien un Guerrier dont Alberich ne cernait pas la personnalité, c'était le Loup du Nord. Il était un mystère ambulant. Et sans creuser ou lui parler, le Guerrier de Delta supposait que le Guerrier d'Epsilon le voyait comme les autres : un traître envers qui leur Reine était trop clémente et bienveillante. Après tout si Fenrir pensait comme un loup, Alberich avait désobéi et essayé de prendre la place de leur Alpha. Mais faute d'avoir jamais discuté avec lui, Alberich ne pouvait être certain de ce que Fenrir pensait. Il n'était même pas sûr que l'autre Guerrier Divin sache son nom alors... Du coin de l'œil, le Guerrier de Delta surveillait les déplacements du Guerrier d'Epsilon dans la vaste salle d'entraînement. Il observait aussi les autres. Il ne pouvait être que méfiant. Malgré la clémence de la Reine Hilda, il savait leur ressentiment envers sa personne. Et il pouvait facilement le comprendre. Alberich se tendit légèrement, sur ses gardes, quand Fenrir s'approcha. Mais le Loup du Nord se contenta de s'asseoir près de lui à même le sol, dos appuyé contre le mur. Il regardait en silence les autres se combattre.

Fragments de plumesWhere stories live. Discover now