12. Renard arctique: Fenrir & Siegfried

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Correctrice : Clina

Personnages : Siegfried de Dubhe, Fenrir d'Alioth

Mention de : Hilda de Polaris, Freya de Polaris, Syd de Mizar ; Alberich de Megrez ; Thor de Phecda

Ship : aucun

Type d'écrit : amitié

Arc temporel : Après la résurrection de tout le monde, quelques années après la fin de l'animé.

Lieu : Le palais d'Asgard

Autre : Je raconterais dans le prochain OS comment Fenrir et Thor ont rencontré la boule de poils. Je pense, si vous lisez les 2 recueils, que vous avez tous remarqué mon amour des animaux et de la nature...

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Siegfried souffla doucement. L'air s'était refroidi ces derniers jours. L'hiver approchait à grands pas. Asgard s'était recouvert de son manteau blanc permanent. La neige ne tombait pas encore de manière quasiment continue, mais elle tenait maintenant toute la journée. Les nuits polaires étaient glaciales. Le givre s'était lui aussi installé. On commençait à préparer le palais pour passer l'hiver, vérifiant les réserves de nourriture et de boissons, préparant les pièces en accrochant les lourdes et chaudes tentures. On faisait aussi des réserves de bois. L'ambiance changeait doucement au château. L'euphorie, qui avait suivi leur retour à la vie pendant quelques semaines, se dissipait lentement. Ce qui comptait maintenant s'était d'être prêt pour l'hiver polaire. Le Dragon lança un regard vers le ciel blanc. Ces changements avaient aussi un impact sur les Guerriers Divins. Certes Siegfried pouvait arguer qu'ils devaient pouvoir combattre même au cœur de l'hiver ; et donc poursuivre les entraînements en extérieur. Après tout n'avaient-ils point combattu les Saints d'Athéna en hiver ? Mais ils n'étaient pas en guerre. Ils avaient maintenant des alliances solides et respectueuses avec Athéna et Poséidon. Des ambassadeurs des deux Sanctuaires venaient parfois à Asgard, tout comme leur Souveraine en envoyait parfois chez les Déités grecques. Alors le Dragon avait accepté des entraînements à l'intérieur dans une vaste pièce qui leur était maintenant réservée. Ils se devaient de faire attention à la puissance de leurs attaques, mais c'était aussi un bon moyen d'apprendre à se contrôler.

Et s'il fallait une preuve supplémentaire que l'hiver était à leur porte, il suffisait d'observer Fenrir. Le Loup du Nord ne s'éloignait plus vraiment du palais. Maintenant, il errait plutôt dans les jardins royaux, ou il se trouvait un coin isolé pour y demeurer. Siegfried avait bien remarqué que l'autre Guerrier Divin restait dans son coin. Cependant il était moins seul. Il traînait toujours dans le sillage de la reine Hilda ou de la princesse Freya. Il semblait les protéger à sa manière. Et il acceptait la présence de Syd. C'était probablement l'amitié la plus originale au monde selon Siegfried. Mais le contact semblait bien passer entre le Tigre Noir et le Loup du Nord. C'était une accroche à leur groupe pour l'Enfant Sauvage. Syd avait expliqué à Siegfried qu'il n'y avait qu'une manière de faire avec Fenrir. Il ne fallait rien imposer, ne pas faire de sous-entendus ou de trop longs discours et éviter de lui donner l'impression qu'on attendait quelque chose. Et surtout il se devait d'accepter l'idée que pour Fenrir, il n'y avait qu'un seul Alpha comme dans une Meute. Et l'Alpha du Guerrier d'Epsilon était la reine Hilda. Il n'obéissait qu'à elle. Mais il pouvait se lier d'amitié avec les autres Guerriers Divins. Siegfried avait foi en son ami, et il comptait appliquer ses conseils.

Le Dragon avait conscience qu'il s'y était mal pris avec le Loup. Il s'était comporté comme avec les autres, avec un comportement et une attitude pas facilement compréhensibles pour Fenrir peu habitué aux codes de la société humaine et surtout de l'aristocratie. Maintenant le Dragon estimait qu'il devait essayer d'améliorer leur relation. Ils ne seraient certainement jamais les meilleurs amis du monde, mais Siegfried espérait qu'ils pourraient partager une relation plus sereine et apaisée, qu'il pourrait prouver à son frère d'armes qu'il était digne de confiance. Cela prendrait du temps. Il faudrait qu'ils fassent tous les deux des efforts. Mais c'était faisable. Siegfried en était certain. Ils devaient juste apprendre à se comprendre et à communiquer. Et c'était ce qu'il comptait faire en cet instant, s'il trouvait Fenrir. Il avait laissé les autres s'entraîner entre eux. Et il s'était éclipsé dans l'idée de converser avec le Loup. Il était sorti du palais pour se retrouver dans l'air froid du jardin royal. Siegfried savait où se trouvait Fenrir en suivant son Cosmos. Il ne savait pas encore comment il allait aborder le Guerrier d'Epsilon. Mais il ne fut pas surpris de le dénicher finalement dans les écuries. Il faisait plus tôt tiède ici comparé à l'extérieur. Fenrir était bien là et pas seul à première vue. Siegfried fronça des sourcils. Il était peu certain de l'animal qui accompagnait son frère d'armes. Mais il n'eut guère le loisir d'observer la scène plus longtemps.

Fragments de plumesWhere stories live. Discover now