1. Meute: Hilda & Fenrir

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Note : Ceci est le recueil frère de Fragments d'âmes et est consacré uniquement à Asgard (version de l'animé de 1986). Le mot plume dans le titre fait référence aux plumes des ailes des Valkyries dans la mythologie scandinave / viking. Si vous désirez un OS, les règles se trouvent dans le recueil d'origine.

Dédicace : Pour koyalaulau  qui apprécie les guerriers divins et qui m'a donné envie d'écrire sur eux avec sa fic Peaceful Days Saison 4 - Happy Summer Wedding que je vous conseille de lire.

Correctrice : Clina

Personnages : Fenrir d'Alioth, Hilda de Polaris

Mention de : Siegfried de Dubhe, Ging, Freya

Ship : aucun

Type d'écrit : amitié, réconfort

Arc temporel : Après la résurrection de tout le monde, quelques années après la fin de l'animé.

Lieu : Le palais d'Asgard

Autre : premier d'une série d'OS, n'hésitez pas à proposer des idées.

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Ils étaient revenus à la vie. Tous. Du moins c'était ce que les autres disaient. Ils étaient heureux. Ils fêtaient cela et ils créaient des liens. Lui, il se sentait exclu. Il ne les comprenait pas toujours. Il avait toujours haï l'Humanité. Non c'était faux, tout petit, il ne les détestait pas vraiment. Parfois il repensait à ce que son adversaire lui avait dit. Il ne savait plus trop quelle était son opinion sur le sujet. Et honnêtement cela lui importait peu. Il trouvait juste compliqué de retrouver sa place, de comprendre ce qu'on voulait de lui. Il avait voulu fuir, partir, parce qu'il était un être libre, qu'on ne pouvait garder enfermé. Mais ils n'avaient pas voulu. Il était un Guerrier Divin, serviteur d'Odin et de sa Prêtresse, un protecteur d'Asgard. Ils ne comprenaient pas que dans sa tête ce n'était pas un honneur. Il s'en foutait lui d'être un guerrier, d'être important et compagnie. Il ne se sentait pas à sa place entre ces murs de pierres. Alors il s'isolait comme il pouvait. Siegfried pouvait pester et lui faire des remontrances parce qu'il évitait les entraînements, il n'y venait quand même pas. Et pour le moment son chef n'avait trouvé aucun moyen de le faire plier et de le soumettre à ses ordres. Siegfried n'était pas son Alpha de Meute.

Ils étaient tous revenus à la vie, sauf ses loups. Sa Meute, sa famille, il l'avait définitivement perdue. C'était la seconde fois qu'il se retrouvait orphelin. C'était horrible. Et il savait par expérience qu'un loup solitaire ne faisait pas de vieux os. Assis, ici, dans un coin reculé du château face à la forêt nordique, il trouvait un semblant de paix. Il n'avait pas besoin de la compagnie des Humains, lui. Les escaliers en pierre étaient usés par les années, la neige fraîche et fragile de l'automne recouvrait le décor. Elle aurait disparu avec le soleil de l'après-midi. À cette heure matinale, il devait théoriquement s'entraîner avec les autres. Mais encore une fois, il avait réussi à s'échapper. Et encore une fois, on ne mettait pas un loup en cage ou il dépérissait. Il n'avait pas d'attache. Il avait l'impression que la forêt l'appelait. Mais il n'y allait pas. Il se sentait comme exclu de son monde d'origine. La peine, le deuil et la solitude lui pesaient énormément. Il entendit les pas dans son dos. Si savoir que quelqu'un errait par ici comme lui l'étonnait, il ne se retourna pas. Les pas étaient légers et accompagnés du frôlement d'un tissu sur la pierre froide. Le Cosmos était chaleureux, loin du froid des contrées. Il savait plus ou moins qui venait à lui. Et il se demandait pourquoi.

Hilda s'arrêta près de lui et elle observa le décor au lointain. Le silence s'éternisa. Fenrir se demandait ce qu'elle faisait là, seule surtout. Elle n'avait pas son protecteur attitré avec elle ou un autre Guerrier Divin ? Aucun d'eux ne redoutait qu'il soit désagréable ou dangereux pour elle ? Ils n'avaient pas grand-chose à se dire, elle et lui. Ils n'appartenaient plus au même monde. Bien sûr Fenrir aurait pu appartenir à ses proches, à son Conseil. Du peu qu'il avait comme souvenir, sa famille était aristocratique et appartenait à l'entourage royal. Mais il n'avait pas grandi à la cour. Il n'avait jamais côtoyé les êtres vivant ici. Fenrir osa un regard à sa souveraine et maîtresse. Hilda n'avait plus rien avoir avec la femme qui l'avait indirectement recruté. Elle ne dégageait plus cette aura froide et forte, cette envie de domination du monde. Elle avait en vrai un caractère assez doux et bienveillant, bien qu'on puisse ressentir sa culpabilité et sa tristesse. Elle avait été heureuse de voir revenir à la vie tous ses Guerriers et leur offrir de rester au palais était naturel pour elle.

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