14. Confession amoureuse: Hilda/Siegfried

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Correctrice : Clina

Personnages : Hilda de Polaris, Siegfried de Dubhe

Mention de : Freya de Polaris, Guerriers Divins

Ship : Hilda x Siegfried

Type d'écrit : romance

Arc temporel : Après la résurrection de tout le monde, quelques années après la fin de l'animé.

Lieu : Le palais d'Asgard

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Hilda avait conscience que dans les traditions asgardiennes, c'était à Siegfried de se déclarer après avoir de préférence obtenu l'approbation du chef de famille ; en général le père, le grand-père ou l'oncle. C'était ainsi qu'on procédait quand on tombait amoureux et qu'on espérait pouvoir courtiser sa belle. Et Hilda avait toujours autant que possible respecté, avec beaucoup de dévotion et de volonté, les traditions de son peuple. Sauf que cette fois-ci il y avait quelques petits problèmes. Premièrement, il n'y avait plus de représentant masculin dans sa famille. D'ailleurs elle était la cheffe de famille, puisque l'aînée et la Souveraine. Ensuite elle était Reine d'Asgard. Cela faisait que se déclarer à elle n'était ni simple de prime abord, ni d'ailleurs réellement possible. Alors certes si elle avait épousé un étranger, la question ne se serait pas posée. D'ailleurs il n'était pas encore question de mariage. Et enfin venait le respect et la dévotion de Siegfried envers sa personne. Ce besoin de prouver son allégeance et son respect qui avait peu à peu remplacé la facilité de leur premier émoi amoureux. Ils ne s'étaient jamais déclarés plus jeune. Elle avait imaginé que cela viendrait plus tard.

Siegfried était depuis toujours là pour elle, à la réconforter et la soutenir. Il partageait ses moments de jeux quand ils étaient enfants. Il était son cavalier au bal du palais. Il était son protecteur si elle s'aventurait hors du château pour vadrouiller sur les terres royales ou plus loin. De plus, il s'était entraîné dans le même esprit que son ancêtre héroïque, devenant sans grande surprise un Guerrier Divin. Elle l'admirait et elle l'aimait, avec la simplicité de l'enfance et de l'adolescence. Puis elle avait perdu ses parents. Et la couronne d'Asgard avait été posée sur sa fragile tête d'adolescente. Elle était devenue une Souveraine, une femme admirée et quasiment intouchable. Bien sûr rien ne la forçait à rester célibataire et vierge comme la déesse Athéna pour ce qu'elle avait compris. Mais pour Siegfried elle était devenue avant tout sa Souveraine. Et si elle pouvait toujours voir l'éclat d'affection dans son regard, il lui portait avant tout un amour courtois et platonique. Et elle avait compris qu'il ne se déclarerait point. Mais à l'époque, elle avait imaginé que cela viendrait après quelques années, quand ils seraient adultes. Elle devrait bien se marier un jour, et peut-être, si elle était chanceuse, avoir des enfants à qui léguer sa couronne.

Hilda n'avait pas envisagé d'être possédée, de réveiller les Armures Divines et d'envoyer ses Guerriers Divins à la mort. Sur le moment, possédée par l'anneau, elle n'avait de toute manière pas réagi à leur perte. Ce n'est qu'après, qu'elle avait ressenti ce vide abyssal en elle. Hilda s'en était voulue, la culpabilité la rongeant chaque nuit, quand seule dans son lit froid elle laissait ses larmes couler librement. Elle faisait des cauchemars de leur mort. Et le regret s'était ajouté à la culpabilité. Elle aurait dû parler avec Siegfried. Elle aurait dû lui dire qu'elle était elle aussi amoureuse. S'ils avaient été en couple, peut-être n'aurait-il pas obéi aveuglément, peut-être aurait-il osé se lever contre ses désirs de guerre... Mais elle ne pouvait changer le passé. Elle l'avait perdu. Elle avait essayé d'apprendre à vivre sans lui, sans eux. Puis un jour Athéna lui avait fait le merveilleux présent de lui rendre ses Guerriers Divins. Ils étaient tous revenus à la vie. Et Hilda s'était jurée de rattraper ses erreurs, de gagner leur respect et leur dévotion pour celle qu'elle était vraiment. Elle désirait renouer son amitié d'enfance avec Alberic. Elle voulait mieux connaître les autres. Et elle ne voulait plus attendre que Siegfried ose braver les convenances.

Fragments de plumesWhere stories live. Discover now