Les regards ne trompent pas

Chapitre 16

Pdv de Lya

Nous volons depuis près de 1h afin de rentrer à Milan. J'accompagne Pierre jusque chez lui afin d'être près pour mon rendez-vous de demain à l'usine Ferrari.

Malgré la fatigue accumulé ce week-end, je n'arrive pas à dormir. Je repense à tout ce qu'il s'est passé. Entre mon père, ma mère, le sport automobile... Ca me fait mal de remettre les pieds dans ce monde sans eux, de me sentir constamment en danger. De me sentir si faible à la peur de perdre à nouveau quelqu'un.

Mais d'un autre côté, je retrouve cette joie de vivre que je n'avais plus ressentie depuis un certain temps. Assez paradoxale puisque la peur me ronge les tripes même si je fais comme si de rien n'était.

Je repense à ce qu'il s'est passé en boîte dimanche soir, si Charles n'était pas intervenu, est ce que je serais encore là ? Je préfère ne pas refaire le test.

J'ai reçu le soir même les résultats de mes analyses afin de voir si le traitement fonctionne toujours. Elles ne sont pas affreuses mais pas géniales pour autant.

Chaque jour peut être le dernier.

Voilà ce que m'a dit le médecin si je ne suivais pas à la lettre le traitement. Et moi qu'est-ce que je fais ? Je l'oublie et préfère profiter avec mes amis. Quelle irresponsable je suis.

En ce moment, je réfléchis de plus en plus à le dire à Pierre. Il faut juste que je trouve un moyen qu'il ne stoppe pas sa carrière pour moi. Ce serait l'idée la plus stupide.

Quelle promesse débile.

Je souffle alors.

- Qu'est-ce qu'il t'arrive ? me demande mon meilleur ami que je pensais assoupi

- Rien, je réfléchis à tout ce qu'il se passe, dis-je en haussant les épaules, ils me manquent

Il se déplace afin de prendre le siège à côté de moi et de me prendre dans ses bras alors que des larmes commencent à perler aux coins de mes yeux.

- Je sais Lyly et c'est normal. Mais tu as vu à quel point ton sourire à changé depuis que l'on s'est revu ? Il est beaucoup plus sincère. Je te sens à nouveau vraiment heureuse et rien ne peux me rendre plus content. Même si c'est dur, je suis sûr qu'ils sont fiers de toi de là-haut et qu'ils sont contents que tu sois revenue sur les circuits. Ça fait partie de toi.

- Et si je suis toujours en danger, s'ils veulent se venger et qu'ils reviennent, je ne peux m'empêcher de murmurer

- Il ne t'arrivera rien, je te le promets.

Sur ces mots et bercé dans ses bras, je finis par m'endormir jusqu'à ce que nous atterrissions.

***

Après avoir passer la nuit chez Pierre, je suis désormais dans un taxi m'emmenant à Maranello. J'ai près de 2h30 de route alors j'en profite pour lire. Cela fait très longtemps que je ne me suis pas posée pour lire, et ça fait du bien.

Quand le chauffeur m'indique être arrivé, je le remercie, le paye et récupère ma valise avant de m'engouffrer dans mon hôtel pour ce soir.

Afin d'être tranquille pour ce soir, j'ai décidé de prendre une chambre afin de pouvoir me poser avant mon rendez-vous et d'avoir quelque part pour dormir surtout.

La dame à l'accueil me donne mes clés en m'indiquant que ma chambre est la numéro 16.

Je ne peux m'empêcher de sourire en pensant au monégasque qui porte le fameux numéro.           « Quelle coïncidence » je pense alors que c'est Pierre qui s'est occupé de la réservation.

Je pose ma valise et décide de ne pas la déballer pour une nuit, ce serait une perte de temps. Je file ensuite sous la douche. Mes muscles tendus par le stress du rendez-vous se détendent alors que l'eau brûlante coule sur ma peau. Je ne m'attarde pas trop et sors rapidement avant d'enrouler une serviette autour de mon corps pour choisir ma tenue. C'est ce moment là que choisis je ne sais qui pour toquer à ma porte.

Je marmonne un j'arrive et ouvre délicatement la porte afin d'en laisser apparaître le moins possible.

Un monsieur qui m'est inconnu tiens un énorme bouquet de fleur, je ne peux cacher ma surprise.

- Mme Adam ? demande alors le livreur

- Euh oui c'est ça.

- Voila pour vous, il me faudrait juste une signature.

Il me tend un stylo, je signe puis il s'en va comme il est venu.

Je m'assois alors sur mon lit en me demandant qui a bien pu m'envoyer ce magnifique bouquet de lys, mes fleurs préférées. Mes yeux s'attardent sur une carte que je décroche délicatement avant de la lire.

Ma Lyly,

Bonne chance pour ton rendez-vous, tu vas être incroyable ne doute pas de toi !

Je t'aime

P

Un sourire naît sur mon visage et je m'empresse d'envoyer un message à mon meilleur ami pour le remercier.

Je remarque également l'heure et il faut que je me dépêche si je ne veux pas être en retard. J'opte pour un ensemble blazer assez simple rouge pour être au couleur de la scuderia, un haut blanc et des escarpins noirs pour parfaire ma tenue.

Une fois prête, je me rends à l'usine en marchand puisqu'elle est à peine à cinq minutes à pied. Et ça me fera décompressé.

***

J'arrive devant le bâtiment et met un certain temps avant d'oser rentrer. Pour ne pas être en retard, il faut bien que j'y rentre à un moment alors je souffle un coup et m'avance vers la porte. Une fois à l'intérieur et ne sachant où me diriger, je marche vers l'accueil.

J'ai à peine le temps de parler avec la dame que Mattia nous rejoins.

- Lya, ça me fait plaisir de te voir, dit-il tout sourire

- Bonjour, moi aussi, je lui réponds avec le même sourire, c'est impressionnant comme endroit, dis-je ne pouvant pas m'empêcher de contempler ce qu'il y a autour de moi

- Effectivement, c'est un vrai bonheur de travailler dans ces locaux.

Nous discutons un moment avant qu'il ne m'invite à rejoindre son bureau.

- Lya ? demande une voix derrière moi

Même s'il me semble avoir reconnu la voix, je n'ai pas le temps de me retourner pour savoir de qui il s'agit puisque j'entre dans le bureau tu teamprincipal de l'écurie italienne.

- Lya, si je t'ai fait venir ici, c'est pour une raison très clair.

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Que souhaite donc Mattia à votre avis ?

Heyy

Les prochains chapitres vont être croustillants c'est moi qui vous le dis :)

J'espère qu'il vous a plu !

Prenez soins de vous

Pau