Chapitre 7

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Pdv de Lya

Je ne sais pas depuis combien de temps je suis dans les bras de Charles, mais je sais à quel point j'y suis bien.

J'y suis tellement bien que j'ai du mal à m'en détacher lorsqu'il m'indique que nous devons rentrer à l'hôtel car Pierre m'y attend.

Le pilote Ferrari m'aide à me remettre debout et nous nous dirigeons vers le parking où est stationné son beau bijou. Cette voiture est extraordinaire.

Sans un mot, nous nous asseyons chacun de notre côté avant que Charles ne mette en route le moteur et prenne la route vers l'hôtel.

Durant le trajet, je repense à ce qu'il s'est passé cette après-midi. Ma surréaction face à cet accident. Il aura juste fallu que j'attende encore un peu pour savoir que Pierre allait bien mais je n'en ai même pas été capable.

Je me sens épuisée, par les évènements mais aussi de voir que je ne suis même plus capable de faire face à la pression. Et même simplement de regarder une course.

Cela ne devrait pas être si douloureux de regarder une course de sa passion. Pourtant c'est le cas.

Charles ne cherche pas à faire la conversation et je le remercie intérieurement. Aussi pour ne pas poser plus de question.

Peut être que Pierre lui a expliqué, je n'en sais rien. Si c'est le cas, je ne lui en voudrais pas. Charles à l'air d'être quelqu'un de bienveillant et d'une gentillesse énorme.

Je ne sais comment le remercier pour m'avoir épaulé cette après-midi. Sa présence est rassurante et je n'ai sentie à aucun moment un jugement quant à ma situation.

- On est arrivé, tu viens ?

Charles me sort de mes pensées en m'incitant à sortir de la voiture, ce que je ne tarde pas à faire. Nous nous dirigeons, toujours silencieusement, vers ma chambre. Ce silence n'est pas pesant, au contraire, il est agréable.

Arrivé devant la porte, j'hésite un instant, honteuse de la façon dont j'ai réagi cette après-midi. Je jette alors un regard à Charles qui me rassure avec ses magnifiques yeux verts.

J'ai à peine ouvert la porte que deux bras m'enroule et je ne tarde pas à lui rendre cette étreinte.

- Je suis désolé Lya, si tu savais, j'ai fait une erreur bête, je suis désolé, commence-t 'il

- Arrête de t'excuser, ce sont les risques de la course. C'est à moi de te demander pardon, j'ai réagi n'importe comment et je t'ai inquiété pour rien, je suis vraiment désolée Pierre.

- C'est normal que tu réagisses comme ça, ta peur n'est pas encore dissipée et c'est normal tu m'entends ? Il faut que tu te laisses le temps de la faire disparaître, et rien que le fait d'être venu au grand prix ce week-end est un énorme pas en avant Lyly, regarde-moi, il prend mon visage entre ses mains, je suis si fier de toi si tu savais.

Il me reprend dans ses bras alors que quelques larmes chaudes coulent le long de mes joues. Après quelques instants, nous décidons d'aller nous étaler sur le lit de Pierre.

- Dis, je peux te poser une question ?

- Bien sur que j'écoute, il se retourne vers moi pour mieux m'entendre

- Est-ce que tu as dit à Charles ? Pour ma...dis-je hésitante

- Non je n'ai rien dit, et il n'a pas cherché à savoir d'ailleurs. Tu lui diras quand tu te sentiras prête, mais c'est à toi de lui dire et à personne d'autre. Si tu ne veux rien dire c'est aussi ton choix, je n'ai pas à prendre ce genre de décisions par rapport à ta vie. Mais sache que c'est un gars bien, tu peux lui faire confiance, finit-il par dire.

Les regards ne trompent pasWhere stories live. Discover now