„Don't stop believing"

428 11 9
                                    

5 novembre 2021, 20h39

Je n'ai pas beaucoup de temps pour écrire malheureusement, je dois aller rejoindre Miguel. Le prime commence dans vingt-minutes, et il faut que je le voit.

Déjà, pour commencer, ça va nettement mieux entre nous deux. Tout est revenu comme avant. Si tu savais comme je suis heureuse de l'avoir retrouvé.

On a bien vite rattrapé le temps perdu, et les entraînements de la fin de semaine ont été nettement meilleurs que ceux du début. Miguel progressait à une vitesse folle, tout comme on rigolait pendant les entraînements. C'est comme si cette horrible distance n'avait été qu'un mauvais rêve, un lointain souvenir.

Bref.

Ce soir, on va  donc danser les deux chorégraphies qu'on a travaillé toute la semaine, et en premier, le Charleston avec Bilal et Jordan.

Je crois que cette semaine je n'ai jamais vu Miguel autant s'acharner pour réussir une chorégraphie. Il travaillait tout le temps, il ne s'arrêtait jamais avant d'avoir réussi ce qu'il avait entrepris. Malgré la fatigue, autant physique que mentale, il a jamais rien lâché. Et je sais pourquoi.

Même si il ne le disait pas vraiment, je savais qu'il se sentait comme un poids pour notre groupe. Parmi nous quatre, c'est celui qui a le moins de facilités en danse, et c'est normal. Mais lui, il se sentait tellement coupable. Il se sentait incompétent, incapable.
J'avais beau lui répéter qu'en aucun cas ce n'était un poids, que si on réussissait, on réussirait à 4, ensemble, et qu'on était là pour l'aider à progresser, mais il ne m'a pas écouté, et s'est mis à bosser avec encore plus d'acharnement et de rigueur jusqu'à ce qu'il réussisse.

Ce soir, il ne le montre pas, mais je sais qu'il est très stressé, il a peur de tout faire rater. Je ne l'ai plus vu depuis un moment, j'espère que ça va. J'aime pas le savoir mal.

Je vais aller le rassurer, il a besoin de moi.

Je reviendrai plus tard raconter le déroulé du prime, en espérant que tout se passe bien.

oOo

00h43

Quelle soirée de folie encore une fois. Je vais donc reprendre là où je m'étais arrêtée.

Comme je l'avais dis, je suis ensuite allée voir Miguel dans sa loge. J'ai toqué, puis je suis rentrée. Il faisait les cents pas dans la petite pièce, son niveau de stress était palpable. Il était pâle, ça se voyait, malgré le semblant de sourire qu'il m'adressa.

Je me suis rapprochée de lui, puis je l'ai forcé à s'arrêter de marcher, et à se calmer. Je pouvais lire la lueur d'anxiété qui brillait dans son regard. J'ai pris sa main dans la mienne. Elle était moite.

J'essayai au maximum de le mettre en confiance, de le calmer. Je l'ai encouragé, encore et encore. Je lui ai rappelé tous ces heures d'entraînements, de rires, de bons moments qu'on a passés ensemble, en faisant abstraction de l'horrible début de semaine qu'on a vécu évidemment. Je l'ai ensuite pris une dernière fois dans mes bras avant que toute l'agitation ne démarre et c'est avec un grand sourire qu'on a quitté la loge.

Bref.

Ensuite, le prime a commencé. Le niveau de cette semaine était très haut. On jouait tous notre place pour les quarts de finale. C'est incroyable.

Puis, ça a été à nous. On a rejoint Bilal et Jordan dans les coulisses, pendant que notre magnéto se déroulait. Je n'avais pas lâché la main de Miguel.
Revoir tous nos entraînements, nos rires, notre fatigue aussi, détendit l'atmosphère.
Après retouches maquillage, costumes, les derniers encouragements et conseils, puis nous sommes montés sur scène.

Cher JournalWhere stories live. Discover now