Chapitre 29

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Lorsque je me réveille, j'aperçois le bras du Maybank sur moi et le dégage immédiatement. Une plainte sort de sa bouche. Je me retourne alors et le découvre, les yeux encore fermés. La couverture que j'avais gentiment déposé sur lui hier soir ne recouvre maintenant plus que quelques-uns de ses orteils. Ce qui m'offre une vue directe sur la peau de son torse nu.

- T'as fini de me mater ? Me marmonne-t-il, à moitié réveillé.

- Je ne vois pas ce que je pourrais mater. Je signale.

Il grimace puis me repose une question.

- T'as fait des cauchemars ?

- Non.

- C'est grâce à moi, je fais des trucs bizarres la nuit, ça fait peur aux cauchemars.

Je rigole face à cette réponse inattendue.

- Et tu as fait quoi pour les faire fuir ? Je demande en rigolant encore.

- Je sentais tes cheveux comme un psychopathe. Invente-t-il simplement, en replaçant son bras.

- Dans tes rêves. Je fais en enlevant son bras pour la deuxième fois.

- C'est si dérangeant que ça de sentir mon bras musclé enlacer ta peau froide ? Plaisante-t-il.

Etrangement, pas tant que ça. Ce qui me dérange surtout, c'est le sentiment que me procure ce geste. Ce n'est pas seulement du réconfort que je trouve à travers ses bras.

- Ça me fait plaisir de te revoir comme ça. Je réponds pour ne pas m'embarquer ailleurs.

- Tu sais que c'est grâce à toi j'espère.

Je souris et part préparer le petit déjeuner. Je reviens quelques minutes plus tard avec deux œufs sur le plat.

- Les œufs Routledge !

Nous mangeons en silence puis une fois qu'on a terminé nos assiettes, je me lance.

- Tu sais hier, quand tu mettais pleins de morves sur mon épaule, j'ai dit que je savais et que je comprenais pour ton père...

- Comment tu as su d'ailleurs ? M'interrompt-il.

- Justement, c'est de ça que je veux parler. Hum je l'ai compris dès que ton père est venu te chercher au commissariat, il te parlait avec une violence qu'un père ne devrait pas avoir sur son fils, il, il te parlait comme ma mère me parle.

J'ai récité ce monologue d'une traite, sans respirer entre deux mots, pour être sûr d'arriver à la fin et de ne pas me défiler avant. Je relève mes yeux qui étaient vers le sol il y a cinq secondes vers JJ. Il ne dit rien et s'approche de moi pour me prendre dans ses bras. J'y retrouve une énorme sensation de réconfort, comme si, avec lui, rien ne pouvait m'arriver.

- Merci de me le dire Lya, je sais que c'est dur d'en parler. J'ai attendu d'avoir vraiment confiance aux pogues avant de leur avouer. Je voulais te le dire à toi aussi mais c'était encore plus difficile, j'avais honte.

Après ça, je lui raconte tout, la nuit où j'ai surpris ma mère et mon père jusqu'au mail que j'ai secrètement envoyé pour passer mes vacances ici. Je lui raconte tout, en pleurant et je le surprends parfois à s'essuyer les yeux pendant mon récit.

- Ça te dit de retourner dans le fion du chaton ?

Je rigole et il prend ça pour une réponse à sa proposition, alors après m'avoir essuyé les joues, il me prend la main pour m'emmener dans le jacuzzi. Le soleil est en train de se lever.

Not this time - JJ MaybankWhere stories live. Discover now