Chapitre 7

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De retour chez les pogues, on parle de ce qu'il s'est passé chez Lana. On est tous assis sur des fauteuils sauf JJ qui s'agite partout.

- On était devant sa maison, et les murs bougeaient comme s'il y avait un tremblement de terre, et la peinture tombait des murs ! Explique-t-il en secouant ses cheveux.

Je le remercie très vite du regard de ne pas parler du moment où j'ai failli bouffer ses doigts.

- Et donc vous avez vu les gars qui nous ont poursuivi dans le marais ? Vérifie Pope pour savoir si nous avons bien tous la même version.

- Vous pourrez faire un portrait-robot ou quelque chose comme ça pour la police ? S'interroge la pogue.

- Nan excuse nous, on était trop occupé à se faire dessus ! Je m'exclame encore irriter de la situation.

- Mais je peux te dire que vu les cris que Lana poussait, ce n'est juste une simple boussole qu'ils sont venu chercher. Continue le blond.

- Mais elle ne vaut même pas 5 dollars, désolé John B je sais que c'est de famille. Fait le Heyward.

- Le bureau ! S'écrie John B en se levant. Le bureau de mon père ! C'est là où se trouve toutes ses recherches sur le royal Merchant ! Depuis qu'il est partit, j'ai laissé la porte fermée.

- Oui pour quand il reviendra.

Sarah m'a expliqué ce qui est arrivé au père de John B. Il est parti en mer pour chercher Le royal Merchant et n'est pas revenu depuis. Ça va presque faire un an.

Il ouvre la porte du bureau et on entre tous à l'intérieur. John B prend un tableau et le pose sur la table.

- C'est quoi ce vieux truc ? Je demande.

- Lui c'est le premier propriétaire de la boussole. Robert Routledge. De 1880 à 1920. Il a été abattu après avoir acheté la boussole. Ensuite elle a été envoyée à Henri, il est mort dans un avion alors qu'il avait. Il l'a donné à Stephen qui est mort au Vietnam renversé par un camion. Et après ça, c'est mon père qui l'a eu. Nous explique-t-il.

- Cette boussole est mortelle quoi. Déclare Pope.

- Cette chasse à la boussole était cool, mais perso je n'envisageais pas de mourir cet été.

Personne ne me répond.

- Mon père me parlait souvent de ce compartiment, les soldats y laisser des messages.

Ce que j'envisage peut-être par contre, c'est de les laisser là, seuls et sans aide supplémentaire. Mais je suis bien trop curieuse pour ça. Et les questions, ça me donne faim.

Je fais un tour dans la cuisine et commence à me préparer à manger quand j'entends le moteur d'une voiture. Je retourne vers le bureau du père de John B, ils sont déjà tous devant la fenêtre.

- John John t'attend quelqu'un ? Je lui demande surprise.

- T'étais passé où ? S'inquiète JJ.

- Qu'est-ce que ça peut te faire ?

- C'est les gars de la dernière fois ! Gueule Pope.

J'aurais dû les laisser seuls.

- JJ t'as le flingue ? Tente le leadeur surpassé par les évènements.

- Je les laissé dans mon sac, qui est dans le porche.

- Mais il traine toujours dans tes mains.

- Pas depuis que j'ai failli te tirer dessus avec.

Je râle et l'incite à passer devant moi. A peine nous sortons du bureau qu'on les entend crier le nom de John B. Ils sont déjà sur le porche, on revient silencieusement dans le bureau.

- Il faut qu'on passe par la fenêtre, on n'a pas le choix. Chuchote la brune.

Les deux hommes appellent John B, on les entend remuer toute la maison. Les garçons essaient mais n'arrivent pas à ouvrir la fenêtre qui est collé.

Nous paniquons tous, parce que d'une minute à l'autre ils peuvent arriver dans le bureau et l'on ne sait jusqu'où ils iraient pour avoir cette boussole. Un des hommes enfonce la porte puis un coup de feu traverse la porte. Je sursaute mais tout en restant silencieuse je m'approche des garçons pour leur donner un couteau, trouvé sous des papiers pour que JJ ouvre la fenêtre. Dès que la fenêtre est ouverte nous passons tous un par un. Je passe la dernière, JJ m'attrape les pieds et me fais descendre plus vite que les autres puisque dès que mes pieds sont à terre, les deux hommes entrent dans la pièce où nous étions il y a quelques secondes.

Nous nous sommes cachés dans le poulailler. Les deux hommes sortent de la maison du brun et s'apprête à retourner dans leur véhicule, mais les poules ne sont pas vraiment contentes d'avoir des invités et pourraient tout gâcher. Elles font trop de bruit.

- Faites-les taire. Chuchote ensuite JJ.

- Comment ? Marmonne Pope.

En pleure, je prends une des poules et la pose sur mes genoux, je la caresse et elle se calme rapidement. JJ essaye de faire pareil mais sa poule n'a pas l'air ne beaucoup l'apprécier puisqu'elle se débat et fait encore plus de bruit. L'un des deux hommes se rapproche, et je me crispe à l'idée qu'il ait un flingue. JJ n'a plus d'autres choix de faire taire la poule. Il l'attrape par le cou et la plaque contre le sol, au bout de quelques seconde, la poule ne respire plus. JJ nous a peut-être sauvé la vie mais il n'a pas épargné la poule.

Cela fait presque un an, que ma mère s'est débarrassée de mon père, je suis maintenant seule avec elle, et ses employés. Chaque soir, je mange avec la gouvernante, attendant que ma génitrice rentre à la maison. Lorsque qu'elle dépose ses sacs à l'entrée, ma gouvernante m'offre un sourire réconfortant puis me laisse avec elle. Elle sait certainement la vérité, en même temps comment ne pourrait-elle ne pas la savoir quand c'est elle qui s'occupe de mes essayages, elle découvre à chaque fois mon corps plein de tâches bleuâtres. Pourtant, elle ne peut agir. Elle est d'une façon ou d'une autre, certainement sous son emprise aussi.

- Nicolas m'a appelé aujourd'hui, apparemment tu n'aurais porté aucunes de mes robes lors du défilé du Week end dernier, qui je te rappelle était médiatisé. Tu vas donc devoir être punie, tu le sais ça ma fille ?

Et elle abat ses premiers coups sur moi. Evitant à chaque fois une partie du corps qui est prévue d'être montré lors des prochains évènements. Elle reprend sa respiration et relève les yeux vers moi.

- C'est dommage, tu portes un col roulé mercredi, j'ai donc le droit de faire ceci.

Et elle porte sa main sur mon coup, ses doigts m'agrippent et me resserrent petit à petit. Je n'arrive plus à respirer.

Je sens encore ses doigts autour de mon coup. J'ai même l'impression de plus pouvoir respirer. Mes yeux s'imprègnent de larmes. JJ se tourne alors vers moi et constate dans quel état je suis. Il pose sa main sur ma cuisse. Ma respiration bloque d'un coup. Je sens le métal froid de ses bagues sur ma peau. Je frissonne. Sa main reste posée jusqu'à ce que les deux hommes s'en aillent. Quand tout le monde est calmé, John B nous fait monter dans son van. Pope et John B devant, et Kiara JJ et moi derrière. Ils parlent du père de John B, de son espérance qu'il a que son paternel revienne, et de cette chasse au Royal Merchant. Je ne les écoute pas vraiment.

Je n'arrive pas oublier l'image de JJ en train de tuer cette pauvre poule.

Not this time - JJ MaybankKde žijí příběhy. Začni objevovat