Chapitre 20

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- On est à Battery Jasper donc si la parcelle neuf est là, ça doit être quelques parts au nord-est.

- Ouais c'est ce que je pensais aussi, le nord-est, parfait.

- T'as rien compris toi. Ricane JJ.

- On cherche un mur en pierre. M'explique Pope, ce qui ne m'avance pas vraiment.

Dans le van, Pope est devant à côté de John B et c'est lui qui tient la carte, en plus d'être le plus intelligent, il doit être bon en géographie.

- On arrive à un croissement, il faut que tu tournes à gauche et hop voilà le mur en pierre.

Le leadeur arrête le van puis nous descendons tous, sous les soupirs de certains pogues.

- C'est une blague ? La maison Crain ? Se plaint Kiara en regardant la propriété devant nous.

- C'est quoi le souci ? Je demande, inconnue du lieu.

- Il paraît que sous la propriété, madame Crain a enterré la tête de son mari. M'explique le blond.

- Rien de bizarre non ? Je dis pour détendre l'atmosphère qui était bien devenue silencieuse.

- J'ai entendu dire qu'elle avait zigouillé son mari à la hache. Continue Kiara lorsque nous commençons à entrer dans le domaine.

- J'vous jure les gars, c'est la vérité, j'connaît Hollis Crain, c'était ma baby-sitter et elle m'a tout raconté, elle m'a dit la vérité à propos de sa mère et de ce qui s'est passé dans cette maison. Quand elle était petite, elle ne voulait pas croire tout ce que les gens disaient sur sa mère jusqu'à cette nuit-là. Un jour quand elle avait six ans, elle a entendu ses vieux se disputer en bas.

Je frissonne.

- Elle est descendue voir et elle a vu sa mère en train de se laver les mains dans un évier rempli de sang. Sa mère lui a raconté qu'elle s'était coupée, mais le lendemain elle lui a dit qu'elle et son père s'étaient séparés. Hollis a remarqué que sa mère faisait des allés retours depuis le salon avec des sacs plastiques. Les jours ont passés et lorsque Hollis a voulu utiliser les toilettes extérieures, elle a baissé la tête et elle a vu la tête de son daron qui la regardait droit dans les yeux. Explique JJ en nous regardant chacun d'une façon à glacer le sang.

- Hum vous êtes sûr de vouloir y aller ? Je demande, soudainement effrayé par l'histoire de cette vielle dame.

Ils ne me répondent pas et s'enfoncent dans les herbes qui se rapproche de la maison Crain.

- Il faut qu'on cherche le blé près de l'eau, comme c'est écrit dans la lettre.

- Mais genre quoi un étang, un lac ? Demande Pope.

- Tout ce qu'il y a d'écrit c'est « cherche l'eau. » Rectifie John B.

- C'est le message codé le plus pété de tout l'histoire ! Je râle.

- On s'occupe du quart nord-est, JJ et Malia allez vers le quart nord-ouest. Nous informe Pope.

- Là où on va pour se faire décapiter ?

Je trésaille sous la remarque de mon ami. Nous explorons les hautes herbes toute autour de la maison à la recherche de toute forme d'eau. A tour de rôle, nous sursautons à la suite de bruits d'insecte, ce qui entraîne à chaque fois un rire de l'autre.

Lorsque nous nous rapprochons des murs de la maison, un oiseau effraie le Maybank, qui par peur, marche sur mon pied et en manque d'équilibre, je tombe en fracassant des planches en bois et me retrouve à l'intérieur du mur. Je découvre un endroit sous la maison, plein de vieux objets et peut être de cadavres. Alerté par le bruit, les autres pogues se rapproche de là où JJ se trouve.

- Ça va Lya ? Me demande immédiatement JJ de l'autre côté.

- Vous devriez sans doute venir voir ça.

Je commence à sentir des picotements près de mes côtes. John B rentre le premier avec sa lampe et m'aide à me relever, les autres arrivent juste après.

- Promenons-nous dans le sous-sol, pendant que Madame Crain n'y est pas. Commence JJ.

- Si elle y était, elle nous truciderait. Je continue en découvrant que mon t-shirt prenait des nuances rouges sous la lumière.

- Vous ne voulez pas la fermer ? S'énerve Pope.

- Vous voyez de l'eau quelque part là-dedans ? Nous demande la Carrera.

Je me tape le bras et découvre un moustique sur ma main, le sous-sol en est blindé.

- Y'a même pas d'eau dans les tuyaux, y'a pas d'eau ici. Répond Pope.

- Tu sais pourquoi on ne trouve pas ? Mauvais Karma ! On était sur une bonne lancée mais il a fallu que tu ramènes Barbie et depuis on n'arrive plus à rien. Coïncidence ? J'crois pas. Râle la brune.

Je ne trésaille pas devant le surnom employé pour désigner ma cousine, trop occupé à protéger ma peau de piqures de moustique.

- C'est exactement pour ça que je ne voulais pas vous le dire. Il se passe quoi entre vous deux ? Rien, t'es sûr ? Ce n'est pas parce que je t'ai embrassé plutôt ? Fait le leadeur avant de se prendre violemment la main de son amie sur la joue.

- Arrête de me traîner comme si j'étais une meuf complètement obsédée par toi, plutôt que ta meilleure amie qui essaie seulement de te protéger.

Je m'apprête à supporter mon amie dans sa dispute quand John B revient à la charge.

- Est-ce que tu viens de me frapper ?

- T'avais un moustique. Prouve la pogue en levant sa main.

John B gifle ensuite Kiara et lui montre le cadavre du moustique qui se trouvait sur sa joue quelques secondes avant.

- Et les amis, continuez à vous gifler si vous en avez envie mais moins de bruit s'il vous plaît, je n'approuve pas encore d'affection pour les vielles de quatre-vingt ans.

- Parfois elles sont plus aimables que certaines filles de dix-sept ans pourtant.

Je réponds au blond en levant mon majeur avec un rictus en coin. Pope, lui, éclaire le milieu du sous-sol avec sa lampe en testant je ne sais quoi.

- Aidez-moi à déplacer ça. Nous dit-il en montrant des plaques en bois qui font office de sol.

Les pogues s'exécutent pendant que je m'assois à côté, pas par flemme mais parce que je commence à avoir sérieusement mal au ventre. Je n'ose même pas regarder l'état de mon t-shirt, de toute façon les autres ont certainement bien plus besoin des lampes. Ils découvrent un puits sous les planches en bois.

- C'est là où elle doit cacher les corps de ses victimes. Dit le Maybank très sérieusement.

- Et bien, le voilà notre point d'eau. Fait Pope sans se préoccuper de la remarque de son ami.

- Il va nous falloir une bonne grosse corde. Remarque le brun, fière d'avoir eu raison sur ce coup.

- Vous connaissez un suicidaire ?

Face à ma demande sarcastique, les autres se retournent tous vers moi, et me découvrent par terre, éblouie par leurs lampes, dans une position peu normale, me tenant le ventre et avec une expression du visage peu rassurante. J'écarte les bras de mon ventre pour laisser la lumière m'indiquer l'état de mon t-shirt. Un rouge sang se fait voir le long de mes deux côtes.

- J'espère que ce ne sera pas toi qui découvrira un sous-sol abandonné la prochaine fois. Dit JJ en m'aidant à me relever et à sortir de la propriété.

- J'espère qu'il n'y aura pas de prochaine fois.

- Et moi j'espère que t'as tout tes vaccins. Continue Pope lorsque le van démarre.

Not this time - JJ MaybankWo Geschichten leben. Entdecke jetzt