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Bonjour à tous ! Après trois mois d'attente, me revoici enfin ! Mon année d'étude est terminée et je peux donc reprendre l'écriture de la fin de cette histoire qui m'est si chère. Je ne vous cache pas néanmoins que l'inspiration est très difficile à trouver, en particulier quand l'on a pas de retour de la part des lecteurs. Je ne vous blâme aucunement, mais je redis : recevoir des avis est toujours bon pour la motivation des auteurs.

Quoi qu'il en soit, la fin est proche. Isabelle doit mener son dernier combat. Bonne lecture !

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« S'il est une chose qui ne se trouve jamais loin de la tristesse, c'est bien la réflexion. »

Jacques Nteka Bokolo


Cet après-midi, le ciel est nuageux, un petit vent s'est mis à souffler. Une, deux, puis trois gouttes de pluie ont commencés à tambouriner à la fenêtre. Les feuilles frissonnent sur l'arbre noueux, ce vieil ancêtre ploie sous l'ondée. Peu à peu, l'incessante pluie se fait plus forte et emprisonne les choses entre ses filets gris. Dans le parterre, encore frissonnent quelques roses. Les oiseaux sont partis.

- Tu es bien triste, ma mère.

Isabelle baisse les yeux de la fenêtre jusqu'au petit comte de Vexin, allongé dans son lit de draps bleus avec elle. L'heure de la sieste est terminé, parait-il.

- Te voilà bien vite réveillé, César. Ce n'est point tant que je suis triste que je réfléchis.

- Est-ce à cause de Père ?

- Que te fait-il penser cela ?

Le petit garçon bouge pour se replacer correctement dans les bras de sa mère.

- Depuis que tu es revenue de ton voyage, tu n'as plus l'air si heureuse quand il vient nous rendre visite. Auguste l'a remarqué le premier et nous l'a dit. Père et toi ne vous aimez plus ?

Madame de Langlois s'empresse d'effacer les perles d'eau dévalant les joues potelées de son fils. Ô combien elle déteste voir les pleurs sur son jolie visage autant que sur celui de son frère et de ses sœurs. Elle déteste encore plus en être la cause.

- Sèche tes larmes, petit ange. J'aime toujours ton père, comme je t'aime toujours toi et les autres. Ce sont des histoires d'adultes qui n'ont rien à voir avec vous.

Oui, elle aime toujours Louis. Est-il seulement possible que son amour pour lui disparaisse un jour, même après les épreuves qu'eux et leur proches ont dû traverser pour en arriver là où ils en sont aujourd'hui ? Avons-nous seulement le choix d'aimer quelqu'un ? La réponse sera toujours « non ». Notre âme choisit qui nous aimons et notre cœur scelle l'affaire. Comme nous avons peu de choix sur de telles choses quand notre cœur sait ce qu'il veut et notre âme sait lorsque c'est réel.

Mais... La personne qui n'est pas en paix sera en guerre contre le monde dans son intégralité. Et parfois, nous ne sommes que des dommages collatéraux dans la guerre de quelqu'un d'autre contre lui-même. De n'importe quelle manière qu'Isabelle retourne la situation, Athénaïs de Montespan est une victime. Si le pardon apaise la douleur, il ne répare pas pour autant ce qui a été détruit dans ce jeu de pouvoir et d'amour qui les a tous frappé de près ou de loin.

Qui continue à frapper la comtesse de Vauboyen. Car une dernière bataille reste : contre elle-même.

Penser a ses proches. L'une des premières pensées de la journée doit être pour ceux que l'on aime. Ne pas les négliger, ils sont notre plus belle richesse. Penser à leur dire - et leur rappeler aussi souvent que possible – la place importante qu'ils occupent dans notre vie. Ne jamais oublier que la personne que l'on aime doit toujours être celle que nous privilégions. L'amour n'est pas une possession, c'est une construction de chaque jour.

L'Amour du SoleilWhere stories live. Discover now