La vie est parfois dure.
La vie est souvent belle.
Chaque jour réserve des surprises et des rencontres qui peuvent être étonnantes.
Chaque être humain est une histoire sacrée.
Toutes les histoires racontées ici sont véridiques.
Un samedi de février. Ma journée de travail a commencé à sept heures et se termine à seize heures. Je me réjouis de rentrer pour accueillir ma nièce et son mari avec leur trois filles qui viennent en visite. Comme il est encore tôt, je leur propose une petite balade et leur demande de choisir : une promenade au bord de l'eau ou une grimpée dans la forêt jusqu'à un point de vue sur la région.
Nous prenons le chemin de la forêt. Les ados marchent devant et ont tôt fait de nous distancer. Je bavarde avec ma nièce et son mari. Isaline gambade à nos côtés. Isaline a huit ans et demi, des taches de rousseur et des yeux pétillants de vie. Le bavardage des adultes n'est peut-être pas très intéressant... ou bien souhaite-t-elle rejoindre ses sœurs ? Toujours est-il qu'elle quitte le sentier pour s'engager à travers les broussailles et les buissons. Elle disparaît à nos yeux. J'imagine qu'elle va rejoindre le sentier un peu plus haut. Nous continuons le chemin en devisant gaiement. A l'arrivée, nous retrouvons les deux grandes mais Isaline manque à l'appel. Nous avons perdu Isaline ! C'est la panique ! Nous l'appelons en vain. Sa maman part en courant sur le sentier que nous venons de parcourir. J'essaie de la suivre. Le soleil s'est couché. Bientôt il fera sombre. Soudain le téléphone de ma nièce sonne. C'est un numéro inconnu. « Vous avez trouvé ma fille ? » Une voix d'homme lui explique qu'Isaline est en sécurité au chemin des Primevères 1. Ma nièce continue de courir. Je peine à la suivre. Je ne connais pas ce chemin des Primevères. Pourtant, je connais assez bien les quartiers environnants. Quand nous sommes redescendues presque complètement le sentier, le téléphone sonne à nouveau. Et nous recevons les explications pour nous rendre au chemin des Primevères. Il faut remonter (!) et prendre le sentier qui part sur la gauche. Le chemin des Primevères est à la sortie de la forêt.
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Cette fois, je n'arrive plus à suivre ma nièce qui arrive la première au chemin des Primevères. C'est un couple qui a entendu les cris d'Isaline dans la forêt : « Papa ! Papa ! » Ils sont sortis pour voir ce qui se passait et ont accueilli Isaline chez eux. Par chance, Isaline avait appris par cœur le numéro de portable de sa maman. Les retrouvailles sont empreintes d'émotion. En quittant la maison pour rejoindre le reste de la famille, je découvre le nom de la maison : c'est la « Maison du bonheur » !
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