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ESMÉE 

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ESMÉE 

Les semaines défilent à toutes vitesses.

Nous n'avons jamais reparlé de notre baiser qui laisse encore un goût d'inachevé sur mes lèvres. Nous agissons toujours comme un couple mais la limite entre ce qui est joué et ce qui est réel devient de plus en plus fou. Le soir, lorsqu'il rentre du studio il vient s'allonger dans mon lit et me sert dans ses bras.

Un énorme sac de sport trône au pied de mon lit et contient assez de vêtement pour plusieurs jours. Phobos, son doberman, passe même quelques nuits ici parfois. Ce qui énerve mon cousin mais rend complètement gaga Ambre.

Ce soir ne fait pas exception, Isaac entre dans la chambre est jette son sac de vêtements propre là ou trainait l'ancien.

-J'ai fait un peu de place dans l'armoire si tu veux, dis-je en continuant de fixer l'écran de mon ordinateur, trop gêné pour levers les yeux.

-Hum d'accord...

-Tes vêtements sont toujours froissé.

Je remonte mes lunettes sur mon nez et continue de lire les différents contre-rendues des réunions de la semaine.

Je l'entend répondre à ses messages puis le froissement de ses vêtements qui touchent le sol m'indique très clairement qu'il est partie à la douche. J'évite de lever le yeux dans ce genre moment par peur d'être observer dans la contemplation de sa peau parfaite. Le soir où nous nous sommes embrassé le voir me surplomber et porter le blason de famille m'a donné envie de bien plus de choses qu'un baiser.

Comme un acte manqué mes doigts parcourent mes lèvres à la recherche du frisson que cela m'a procuré mais rien. La sensation à disparu.

Je passe mes mains sur mon visage, la fatigue commence à se faire ressentir et je profite de la douche d'Isaac pour aller me chercher un verre d'eau dans la cuisine.

Ambre est assise sur le canapé face à l'écran noir de la télé.

-Qu'est ce qu'il se passe ? Demandais-je en versant de l'eau minérale dans un verre.

Elle se tourne vers moi les yeux gonflé par des larmes.

-Je ... Kassim et moi ...

Elle ne termine pas sa phrase et recommence à pleurer. Je délaisse mon verre sur le plan de travail et vais m'asseoir à coté. Elle pleure de longue minutes dans mes bras avant de me regarder les yeux remplies de tristesses.

-Je suis nul, aucune de mes relations en durent plus de quelques mois. Elle renifle bruyamment. Je sais pas ce qui cloche chez moi.

J'ai une très bonne idée de ce qui peut poser problème mais je me tais. Je la laisse pleurer dans mes bras et me raconter sa rupture. Pendant de longue minutes son corps est secoué par des sanglots puis elle se détend.

Essaie pour voir !Where stories live. Discover now