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15 juin 

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15 juin 

- Petite soeur - Lââm -

Je ne pensais pas que je serais capable de revenir.

Quand j'ai dis à ma soeur que je le voulais, c'était dans un élan de courage, après une énorme monté d'adrénaline causé par ce cauchemar.

Mais maintenant face à l'entrée du festival tout mon courage c'est évanouie pour laisser place à une angoisse presque insoutenable.

Et si je le recroise ?

Rien qu'à l'idée de revoir mon agresseur une bouffée de chaleur s'empare de moi, et puis ma tête commence à tourner sévèrement.

- C'est pas une bonne idée, dis-je à ma soeur qui se tient derrière moi.

-Je te connais assez pour savoir que si tu ne le fais tu vas le regretter, avant même de remonter dans la voiture. Alors autant vivre sans regret. Non ?

Je sais qu'elle essaie de rendre les choses plus simples pour moi, quitte à passer pour une insensible. Je veux surtout pas qu'on dramatise ce que j'ai vécu, je ne veux pas qu'on me regarde avec pitié, ou que l'on est de la peine pour moi. J'en est déjà largement assez pas besoin de ressentir celle des autres.

- Je crois que j'en suis incapable.

Elle eu un petit rire avant de dire:

- Si toi tu n'en est pas capable je te mets aux défi de trouver quelqu'un qui le fera pour toi. Même moi je peux pas le faire. J'aimerais sincèrement prendre toute ta douleur et effacer les images qui te hantent tant la nuit mais je peux pas. Il faut que tu passes au dessus, et demain ça sera trop tard.

Des larmes commencent à coulés. Marie à raison je ne peux pas me laisser aller, il faut que j'avance, et si c'est pas aujourd'hui, alors quand ? Quand je ne pourrais plus profiter de la vie, de ma jeunesse ou de ma famille. Quand je me serais fait engloutir par la noirceur de ce souvenir, et que je n'aurais plus qu'une seule issue, la mort. Nan je recommence pas, je l'ai frôlée une fois ça m'as suffit pas besoin de recommencer vraiment.

Je lève la tête, souris à ma soeur et replace ma casquette.

- On y va.

Marie me rendis mon sourire et entrepris de me suivre. Liam dans sa poussette semble indifférent à la situation. Mon petit bonhomme ne comprend pas trop mon état ces derniers jours. Je le vois dans ses yeux que du haut des ses 1 ans il s'inquiète pour sa marraine.

C'est le petit garçon le plus mignon du monde, et je ne dis pas ça parce que c'est mon filleul mais il est vraiment trop mignon. Je suis sur qu'il à volé un bout de mon coeur lorsqu'il est né.

Nous avançons dans le parking jusqu'à l'entrée de service, que je n'ai utilisée qu'une fois.

Devant les agents de sécurité je sors mon badge.

Aujourd'hui j'ai l'impression d'être un imposteur, parce que la dernier fois que j'ai présenter ce bout de papier plastifié j'étais une étudiante heureuse de vivre une nouvelle expérience avec ses amis.

Les deux hommes poussent la barrières et nous nous engouffrons dans la foule du festival.

C'est le dernier jours, et au vu de l'heure tardive c'est le dernier show de la journée.

Je sais pertinemment où cela c'est passé, je sais aussi comment m'y rendre mais j'ai besoin d'un peu de temps. Juste encore un peu.

À intervalle régulier, je jette un  coup d'oeil à Marie et Liam pour m'assurer qu'il me suivent.

Pendant ce qui me paraît être une heure nous marchons dans les allées du festival, passant devant les stands de nourriture et de boisson. Je scrute chaque visage que l'on croise mais aucun ne lui ressemble.

Lorsque la foule commence à se diriger vers les sortie, je pris mon courage à deux mains et commençai à me diriger vers les sanitaires.

Et comme dans mon rêve, la distance s'allonge, plus j'avance plus ma destination s'éloigne, les bruits autour de moi s'amenuisent. Je sens l main de ma soeur glisser dans la mienne, et c'est seulement à ce moment la que je me rend compte que je tremble comme une feuille.

La panique commence à monter, je vois flou, ma gorge se serre pour étouffer mes sanglots et ma poitrine se comprime m'empêchant presque de respirer.

J'essaye de m'arrêter mais mon corps ne réagit pas. Dans ma tête un signal d'alarme s'enclenche quand nous arrivons sur les lieux.

Mon regard trouve immédiatement l'endroit précis, une  ligne de toilette de chantier avec en face le mur d'un hangar ou des bidons d'eau sont installé pour boire où se laver les mains.

Mais pour une raison qui m'échappe dans mon rêve ce lieu avait des allures de scène de crime, ici rien ne semble prédire ce qui à pu m'arriver.

C'est juste derrière ces toilettes que tout c'est passé.

Le regard de Marie me brûle la nuque, et comme je m'y attendais elle pris la parole:

- Ca va ?

J'ouvris la bouche pour lui répondre, mais se fut un sanglot qui franchis la barrière de mes lèvres. J'attendis ses pas, et sentie ces bras s'enrouler autour de mes épaules.

- Ce n'est pas parce qu'il ne reste aucune trace de ce que tu as vécu, que cela n'a jamais existé. Ton agression ainsi que le viol que tu as subi, ne sortent pas de ton imaginaire débordant. Ne remets jamais en question ce que tu as vécu, tout est de SA faute, tu n'y est pour rien. Et par-dessus tout ne refoule pas tout ça au fond de toi. Sinon, le jour ou tout remontra à la surface ce sera pire qu'affronter le problème maintenant.

Je ne sais pas vraiment comment elle a su à quoi je pensais, mais ses mots m'aide à sortir de cette torpeur dans laquelle je suis bloquée depuis notre arrivée.

Je me retourne et la serre fort dans mes bras. Ma tête dans son cou je laisse mes émotions me submerger. 

Je ne sais pas comment je me sens; j'ai l'impression d'être détruite, de ne plus m'appartenir, d'être morte il y a presque une semaine ici même et à la fois j'ai comme une montée de courage avec ma petite voix intérieur qui me dit « utilise cette événement pour t'endurcir, au diable les mecs, rien de mieux qu'une femme indépendante », un léger sourire se forme sur mes lèvres à l'entente de cette phrase.

J'essuie les dernières larmes qui ont coulé et le détache de ma soeur.

En levant le regard, j'aperçois une silhouette masculine qui se dirige vers nous. Mon coeur s'emballe dans ma poitrine, et mes poings se serre très fort. L'homme ne semble pas nous avoir remarqué, son regard est rivé sur son téléphone où il semble taper un message. Je sais que ce n'est pas mon agresseur il était bien plus petit mais je ne peux réprimer l'angoisse qui comprime ma poitrine.

Marie interpellé par mon regard, jette un coup d'oeil derrière elle.

L'homme n'est plus qu'à quelques mètres et n'a toujours pas remarquer notre présence trop absorbé par son téléphone, jusqu'à ce que Liam, qui jusque là dormais dans la poussette, émis des paroles peu compréhensible:

- Ma !

L'inconnu releva la tête, et si l'expression « les bras m'en tombe » pouvais être une image, ça serait la tête de cette homme actuellement. Les yeux écarquillés et la mâchoire prête a touché terre.

Il passa sa main dans ses cheveux, son regard passa de ma soeur à moi plusieurs fois. L'instant me paru une éternité.

Il se racla la gorge avant de dire :

- Esmée ?


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