Essaie pour voir !

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ISAAC

Mes yeux me brûlent et l'écran de mon ordinateur commence à devenir flou à force de forcer pour les garder ouvert. Dans le coin supérieur droit l'horloge indique 3h54. Effectivement, je suis assis ici depuis trop longtemps mais c'était une obligation. En fin de journée j'ai échangé un nombre incalculable de mail avec la société qui s'occupe de la production physique des disques et j'ai réussi à obtenir un délai réduit pour l'impression. Les pochettes on déjà été produites, il ne manquait plus que les disques a gravé et étant donnée que je viens à peine de masteurisé le dernier son, ils seront probablement gravé d'ici quelques heures. J'ai évidement rajouté un très gros pourboire pour la rapidité mais j'ai vraiment besoin que les CD soit dans les bacs d'ici 2 jours. J'aurai du le sortir comme tout le monde aujourd'hui mais ça ne colle pas avec mon plan.

Je referme mon PC et quitte la cuisine. L'appartement est plongé dans la pénombre et le silence règne. La journée d'hier c'est passé dans un tourbillon, Esmée et Ambre ont disparu sans que ni moi ni Andria ayons pu souhaité son anniversaire à Esmée, puis j'ai n'ai pas quitté la table de la cuisine pour finir ce que j'avais à faire. Elle ne sont rentré que tard dans la soirée et j'étais encore absorber par mon travail.

J'entre dans la chambre à pas de loup pour ne pas que le parquet craque et la réveil.

Est ce que c'est stupide de dire que je suis fier qu'elle se soit endormie seule. Ce n'est pas un bébé qui fait ses nuits mais je suis sur que c'est la même fierté.

Son petit corps disparait sous les couverture laissant apparaitre seulement un bout de son doudou.

Je me déshabille gardant mon short et me glisse dans son dos.

Je retient un grognement quand son cul vient percuter mon entrejambe. Ce n'est pas douloureux mais absolument exquis. Le long t-shirt qu'elle porte comme pyjama est largement remonté dans son dos découvrant le bas de ses reins et ses fesses. La vision est divine, je me retiens de passer mes mains sur cette peau si douce. J'en est des fournils dans les doigts. Et pour ne rien arranger elle fait de petits bruits très étranges. Je me décolle à contre coeur de son corps et replace ma queue qui prend un peu trop de place dans mon caleçon. Je m'assois sur le bord du lit et passe ma main dans mes cheveux. Ça devient de plus en plus dure de rester indifférent à son corps et à l'attirance que j'ai pour elle.

Le matelas s'affaisse dans mon dos et des mains viennent s'appuyer sur mes épaules.

-Ça va ?

-Mmmh.

Elle s'assoie à ma gauche.

-Ça a pas l'air, dit-elle en incluant sa tête vers moi.

Je l'observe quelques secondes avant de poser mes mains sur ses hanches et de l'asseoir sur mes genoux.

-C'est mieux comme ça.

Elle me sourit.

Elle semble si petite et si fragile. Je suis pas sur de réussir à me faire au faite qu'elle puisse être à la fois cette gamine détruite et une femme d'affaire presque sanguinaire. Une mèche de cheveux s'est échappé de son chignon donc je la replace derrière son oreille. Ses yeux suivent chacune de mes gestes. Son visage est si près qu'il suffit que je me penche pour poser mes lèvres sur les siennes.

Juste à un souffle de perdre le contrôle.

-Tu t'es enfuie sans que je puisse te souhaiter un bon anniversaire, dis-je pour détourner mon attention de sa bouche.

C'est un échec cuisant car lorsqu'elle parle ses lèvres bougent attisant un peu plus mon envie de l'embrasser.

-Ambre m'a kidnappée.

-Tu semblais tout à fait consentante.

Son regard se voile instantanément de tristesse.

-Qu'est ce qu'il y a ?

Elle détourne la regard et se perd dans la contemplation du mur.

-Esmée ?

Je la sens prendre une grande inspiration puis on regard rencontre de nouveau le mien. Ses yeux brillent de larmes lourdes qui menacent de coulé à tout moment.

-Tu as dis que j'étais consentante... dit-elle avant d'exploser en sanglot.

Un court instant je ne sais pas quoi faire.

-Eh p'tit bonhomme...

Je relève son menton pour qu'elle me regarde

-Tu ne t'es pas opposé à ta cousine. C'est tout ce que je voulais dire.

Quelques larmes glissent le long de ses joues et viennent mouiller le bout de mes doigts.

-Pourquoi il a pas arrêté alors quand je me suis opposé à lui ?

Que dois-je répondre à ça bordel ? La douleur dans ses yeux me vrille l'estomac. J'ai envie de gerber et de taper dans les murs en même temps. Je ne sais pas comment Ange ne sait pas encore détruit les mains à frapper tout les hommes de la terre parce que l'un d'eux a touché à sa fille.

Je me souviens pas vraiment du moment où j'ai retrouvé Esmée, j'étais défoncé. Je me souviens juste qu'elle saignait mais je ne sais pas d'où. Et elle était aussi complément inconsciente et pratiquement dévêtue.

-Je sais pas, finis-je par dire.

Son regard se perd de nouveau dans la contemplation du mur, mais je la ramène à moi.

Je ne trouve rien à d'autre à dire alors je la plaque contre moi et et nous allonge sous les draps. Elle attrape son doudou et le colle à son nez.

Il ne faut pas longtemps avant que ça respiration redeviennent calme et régulière.

Je saisis mon téléphone et vais faire un tour sur les réseaux sociaux.

Je suis sur que twitter a une place réservé en enfer. Quelque choses de grand et profond pour enterrer cette merde. Aucun tweet n'est en faveur d'Esmée, tous disent plus ou moins que si elle n'avait pas grandi dans ce genre de milieu elle n'aurait pas subi un viole. J'ai envie de crier que ce n'est pas la faute du milieu et encore moins de la victime mais du putain de violeur. Rien ne justifie ça. Mais apparement les utilisateurs partagent le même neurone que les États-Unis...

Je finis par lâcher mon iPhone et m'installer correctement pour attendre que le soleil se lève. Je n'ai pas sommeil. Je réfléchie beaucoup trop pour ça. La prochaine grosse étape sera peut-être destructrice pour la fille que je tiens dans mes bras. Et j'ai sincèrement pas envie de la voir plus affaiblie que maintenant. C'est la première fois que quelques choses passe après le nombre de disque que je vend. La sortie de mon album n'est qu'un prétexte pour elle.