Chapitre 52

681 67 19
                                    

/!\ Juste pour vous prévenir :) /!\

----------☆----------

Une porte d'entrée qui claque, des pas lourds et désordonnés dans le salon, des objets qui tombent, la pluie qui s'abat violemment contre les grandes vitres de l'appartement.

Et deux hommes.

Deux hommes collés l'un à l'autre s'embrassant puissamment, rapidement, de façon chaotique. Leurs gestes sont confus, déréglés, seulement soumis au désir qui les habite, à cet étrange sentiment qui a pris possession d'eux depuis quelques heures. Une forme de hargne, de rage et de nombreuses émotions refoulées, de non-dits.

Une colère sourde.

Ces deux hommes s'embrassaient passionnément, leurs mains voyageaient rapidement sur le corps de leur partenaire dans une besoin de ressentir l'autre, mais aussi de l'éloigner, de le repousser fortement, de lui faire comprendre qu'il était en tort.

Un tort, un besoin de solitude et de dominance traduit par une nécessité de contact, de se prouver que l'autre était bien présent.

Cette étrange contradiction entre le désir de ne plus voir son partenaire et celui de ne plus le lâcher pour ne faire qu'un.

Et puis, des pas bien plus rapides, un corps se cognant brutalement contre un mur dans un bruit sourd, des mains se plaquant alors de chaque côté de la tête de celui-ci, des bruits humides de baisers, des gémissements, des frottements de vêtements.

Tout était saccadé, brutal, dangereux.

Tout n'était que besoin de faire ressortir le plus sombre, tous ces sentiments désagréables retenus depuis bien trop longtemps, ceux cachés au plus profond de chacun, contenus jusqu'à ras bord et maintenant prêts à imploser.

Vint ensuite le tintement d'une ceinture que l'on détachait et qui tombait au sol, accompagné du son d'une fermeture que l'on avait abaissée, encore quelques frottements de vêtements, alors que l'un des deux venait de se mettre à genoux devant son partenaire qui était toujours collé au mur, la tête légèrement relevée tandis que quelques perles salées venaient humidifier ses yeux à cause du désir et que l'anticipation de ce qui allait se dérouler ensuite se faisait sentir à travers tout son être.

Le brun à genoux devant le grisé n'attendit alors pas plus longtemps, il fit remonter sa main gauche le long du ventre de son partenaire sous son tee-shirt, caressant sa peau chaude et douce dans des gestes rapides et irréguliers alors que sa main droite venait d'attraper les derniers vêtements qui couvraient la partie inférieure de son amant, les abaissant alors pour révéler cette fameuse zone tant convoitée.

Et, sans plus attendre, le brun le prit en bouche, sa langue retraça chaque forme, chaque veine de ce bâton de chair dur et humide. Sa bouche, elle, s'assurait d'englober le tout correctement, aspirant et suçotant l'intégralité du membre gonflé de son amant dans des vas et viens rapides et indistincts.

Le jeune argenté ne disait rien, se laissant faire, sa tête cognant fortement contre le mur alors qu'il se mordait la lèvre pour retenir de bruyants gémissements, ses joues et son cou s'humidifiant suite aux larmes qui y avaient perlé dessus.

Pourtant tout était calme, mis à part les gestes brusques et les bruits de sucions, personne ne parlait, le plus âgé se retenant fortement de laisser paraître le moindre gémissement ne souhaitant pas faire entendre son plaisir à son partenaire. Non, aujourd'hui il ne comptait pas lui accorder cette fierté.

Cependant, alors que les coups de langue s'intensifiaient et que le plaisir montait bien trop rapidement, la main du grisé descendit précipitamment dans les cheveux du brun toujours à genou devant lui pour les empoigner fermement et durement avant de brutalement les tirer vers l'arrière.

Sense [Taekook]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant