I Swear I Lived Tome 3

Chapitre 12

Louis

Je n'ai jamais été aussi excité et angoissé en même temps. Pas depuis des années, en tout cas.

J'ai accepté d'aller au restaurant en amoureux avec Ariel et il s'est arrangé pour que je ne sois pas au courant de l'endroit où il compte m'emmener ce soir.

L'ambiance est si bonne à la maison ces derniers jours que j'ai l'impression d'être à nouveau projeté quelques années en arrière. C'est comme si le poids qui comprimait mon cœur depuis quelques mois était en train de s'alléger à vitesse grand V.

Au début, je n'étais pas d'accord pour sortir en milieu de semaine, mais Ariel a su me convaincre en avançant l'argument qu'il y aurait moins de monde dans les restaurants plutôt qu'en week-end et il a eu le dernier mot.

« Tu es prêt ?, demande-t-il en entrant dans la chambre.

– Oui, oui. Je me demandais s'il faisait froid et je me suis rappelé qu'on vivait à Los Angeles. Juste une veste ça ira. »

Après toutes ces années passées ici, j'ai presque un peu honte de ne toujours pas y être habitué. Ariel sourit et il vient s'accroupir devant moi. Je caresse son visage avec le dos de ma main avant de poser mes lèvres sur son front quelques secondes.

« Londres te manque ?, ose-t-il demander.

– Ça arrive, oui.

– On pourrait aller passer les fêtes de Noël là-bas ? »

Je secoue la tête avec un petit sourire.

« Tu sais bien que ce serait trop compliqué.

– Février ?

– Les enfants prévoient déjà d'aller au ski.

– On trouvera un créneau, alors. Je te le promets. »

Il se redresse en m'entraînant avec lui.

« J'ai quelque chose à t'annoncer, poursuit-il alors qu'on descend les escaliers.

– Tu as trouvé une mère porteuse ? Vous allez nous faire un petit frère ou une petite sœur ? C'est ça ? », demande Athéna en battant des cils.

Elle traine dans l'entrée avec ses chaussons et son énorme robe de chambre. Elle a attrapé froid le week-end dernier en faisant une bataille d'eau avec son frère en pleine nuit et elle refuse d'aller chez le médecin. Ce projet a été abandonné il y a bien longtemps. Tout a été trop vite.

« Nana, qu'est-ce qu'on ferait d'un bébé alors qu'on a déjà du mal à te faire dormir dans ton lit, hein ?, rétorque Ariel avec un petit sourire.

– Vous êtes encore jeunes pour des vieux. Vous pourriez avoir un autre enfant. Même quatre ou cinq.

– On en a déjà trois, je t'assure que c'est suffisant, je réponds en souriant.

– Vous êtes nuls. Tout le monde veut des enfants.

– Quand ils n'ont pas déjà eu trois tempêtes qui passent leur temps à leur causer des crises cardiaques, répond Ariel.

– Heeey !, se plaint Lila depuis le canapé.

– Parce que tu crois que ton père n'a pas frôlé l'AVC le jour où tu lui as demandé si Alexandre pouvait dormir ici ? »

Même moi, je rigole alors que Lila se fait plus petite dans le canapé.

« Bon, vous êtes sages, ok ? Ne nous forcez pas à regretter de ne pas avoir engagé de baby-sitter. Où est Achille ?, demande-t-il en me faisant signe de mettre mes chaussures.