I Swear I Lived Tome 3

Chapitre 5

Louis

Chaque fois que l'automne approche, Londres se met à me manquer. J'aime vivre à Los Angeles mais les saisons me manquent. J'aime les couleurs de l'automne et la fraîcheur de l'air. Même le soleil est plus beau ces mois-là et la campagne anglaise me manque.

Je crois que je suis nostalgique de mon pays parce que je ne me sens plus à ma place dans celui-ci. Parfois, j'ai envie de retourner au manoir parce que je m'y sentais bien plus en sécurité, mais je réalise que ce serait égoïste de ma part car les enfants ont leur vie ici, maintenant. À commencer par Lila ; elle travaille dur pour rester dans son école et je crois qu'elle n'a jamais été aussi épanouie que depuis qu'elle est dans ce lycée. Alexandre joue également un rôle dans son bonheur et je ne peux pas lui retirer tout ça, simplement parce que j'ai le mal du pays.

« Louis ? T'as une minute ? »

La voix d'Achille me sort de mes pensées et je me tourne vers lui avec un sourire de circonstance.

« Bien sûr, entre. Tu peux t'asseoir hum... »

Je regarde autour de moi pour constater que mon bureau est de nouveau dans un état lamentable. Pas une place pour circuler et encore moins pour s'asseoir. Je ne sais pas comment est-ce que je me retrouve débordé à ce point dans cette pièce, alors que je n'aime pas le désordre en règle générale.

« Je vais rester debout, ça ira, finit-il par dire. Mais je m'oppose à ce que tu nous ordonnes de ranger nos chambres à partir de maintenant. ».

Je laisse échapper un sourire et il entre pour refermer la porte derrière lui.

« Qu'est-ce qu'il se passe ?, je demande en posant une fesse sur un espace libre, sur le rebord de la fenêtre.

– En fait... J'ai grave merdé. J'ai écouté Athéna et maintenant je me retrouve avec une copine dont je ne veux pas et embrouillé avec la fille que je veux.

– Oh... Je vois. »

Les conseils d'Athéna ne sont pas toujours les meilleurs, je pensais qu'il s'en serait rendu compte après tout ce temps. Elle cherche toujours à aider, et elle a toujours de bonnes idées, mais à un moment ou à un autre, ça finit mal.

« Qu'est-ce que tu attends de moi ?, je demande finalement.

– Beh... Dis-moi quoi faire !

– Ah non, c'est fini le temps où nous vous donnions les solutions. Vous êtes grands, vous faites vos propres erreurs. », je dis avec un petit sourire.

Achille me scrute longuement sans rien dire, avec un air que je qualifierais de 'blasé'.

« Bah ouais, mais t'es mon père ou quoi ? T'es censé m'aider si j'ai un problème, se défend-t-il. Je dois me sentir épaulé et en sécurité et si tu ne m'aides pas, je vais perdre confiance en moi, faire une dépression et peut-être même mourir de chagrin tellement je souffrirais de la situation, ajoute-t-il avec un ton dramatique. Je ne crois pas que tu souhaites être responsable de tout ça, toi qui m'aimes de tout ton être. »

Je secoue la tête avec un sourire amusé, en essayant tout de même de chercher une solution pour lui venir en aide.

« Qui est cette petite amie dont tu ne veux pas ?

– Chloé. Et pas de jugement, c'était l'idée d'Athéna que je devienne ami avec elle pour qu'elle lui fiche la paix. Sauf que...

– Sauf que tu t'es fait avoir à ton propre jeu ?