I Swear I Lived Tome 3

Chapitre 1

Ariel

Nous sommes réveillés en sursaut l'ouverture brusque de la porte de notre chambre. C'est si soudain que, l'espace d'un instant, je suis totalement déboussolé. Je me redresse dans le lit, le coeur battant, un peu comme si je sortais d'un cauchemar.

« Qu'est-ce qu...

– C'est notre anniversaire !!! »

Achille et Athéna, toujours dans le calme et bienveillance, déboulent en courant avant de grimper sur le lit et de sauter dessus en se chantant mutuellement joyeux anniversaire.

Je tourne les yeux vers Louis, qui est encore allongé sur le ventre à moitié endormi, et j'éclate de rire en lisant ce qui ressemble à du désespoir sur son visage.

« Doucement..., je ronchonne à l'attention des jumeaux, alors qu'on est ballottés dans tous les sens.

– On a 17 ans !, s'exclame Athéna.

– Oh mon dieu, je réponds sur un ton dramatique avant de me laisser tomber sur mon oreiller.

– Quoi ?, demandent-t-ils d'une même voix.

– Presque 20 ans que je vous supporte. Mais comment est-ce que je ne suis pas mort d'épuisement ?

– Pff, c'est à nous que le mérite revient ! On a survécu avec un père comme toi, ça devrait être une épreuve des Jeux Olympiques ! », lance Achille.

Alors qu'il se laisse tomber sur le bord du lit, je tente de faire comme si cette vanne déguisée ne m'avait pas atteint. Comme pour éviter qu'un lourd silence ne s'installe, Athéna saute un grand coup à côté de son frère qui rebondit sans s'y attendre et va directement s'écraser au sol.

Quand Achille se redresse, elle a juste le temps de sauter du lit pour s'enfuir en courant ; j'ai envie d'intervenir mais ils sont déjà en train de se chamailler comme des fous en hurlant. Un soupir m'échappe et j'entends Louis se mettre à rire.

« Quoi ?, je demande avec un air amusé, sans même savoir pourquoi.

– Heureusement qu'ils n'ont pas décidé de soulever les couvertures. », répond-t-il sur un ton las.

Je lève les yeux au ciel et je quitte le lit pour récupérer des vêtements dans notre dressing.

« C'est moi qui suis à poil, pas toi. T'as pas à être gêné à ma place. »

Il ouvre la bouche pour répliquer, mais nous entendons un vacarme monstre au rez-de-chaussée et quelque chose briser.

« PAPAAAAAAA !! », hurle Athéna en remontant l'escalier.

J'attrape ma robe de chambre pour l'enfiler en vitesse, juste avant qu'elle ne rentre à nouveau.

« Qu'est-ce que vous avez fait ?, je râle en me tournant vers elle.

– C'est pas nous, c'est Câlinou, se défend-t-elle immédiatement. Mais il a cassé le plat de mamie.

– Raah. Vous faites chier, vous êtes intenables ! Je m'habille et j'arrive.

– T'es tout nu ? Euuurk !, dit-elle en s'enfuyant presque. Merci du cadeau d'anniversaire ! »

Elle s'en va en claquant la porte et je reporte mon attention sur la penderie ; je bougonne que je ne trouve jamais rien dedans.

« Qu'est-ce que tu cherches ?, demande Louis.

– Mon jogging bleu marine.

– Il est dans la salle de bain.