Chapitre 32.

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Le lendemain du concert, nous avions visité Le Castello Sforzesco comme prévu. C'était un endroit vraiment magnifique, je m'étais sentie comme une princesse là bas. Je regrette pas qu'ils ont choisi cet endroit, je suis vraiment contente d'avoir été là bas. Nous sommes rentrés à Rome le lendemain.

Aujourd'hui nous sommes le vingt-trois décembre, et je vais avoir besoin de Victoria avant qu'elle ne soit prise avec sa famille. Surtout avant qu'elle ne part au Danemark.

J'ai décidé d'enfin sauter le grand pas. Je veux donner les vêtements de maman à une association. Avoir toutes ses affaires ici, ne fait que encore plus nous faire souffrir avec mon père. Comme l'a dit Victoria, maman n'est pas présente dans tous ces vêtements. Elle est sur les photos, dans nos têtes, dans nos coeurs. Donner ses vêtements, ne veut pas dire l'oublier, l'abandonner. De toute façon, je ne pourrais jamais l'oublier. Mais ça me permetra d'avancer, de tourner une page du livre. Je dois arrêter de rester bloqué dans le passé, alors que je vis un present magnifique et qu'un future encore plus incroyable m'attend. Maman voudrait tellement que je sois plus heureuse, que j'avance. Alors aujourd'hui, je vais lui faire ce plaisir, je vais la rendre que plus fière.

J'attrape mon téléphone et compose le numéro de Victoria. J'attends un petit moment avant que sa voix se fasse entendre.

-Valentina, il y a un problème ?, me demande-t-elle.

-Non t'inquiète pas, je lui réponds avec un sourire malgré qu'elle ne puisse pas le voir. J'aurais besoin de toi aujourd'hui, est-ce que tu peux venir à la maison ?, je lui demande.

-Je peux être là dans une vingtaine de minutes si tu veux, me répond-t-elle.

-Super ! Je t'attends à toute suite, je lui dis.

Je raccroche, et file dans le garage. Il y a une dizaine de cartons qui regroupent ses affaires. Chaussures, vêtements, manteaux, sac à main, bijoux. Dans tous ça, il y a aussi des albums photos, donc il va falloir faire un tri pour ne pas les donner sans faire exprès.
J'ouvre un premier carton, et tombe sur le chemisier de la dernière fois. Celui-là, je crois que j'ai envie de le garder et le mettre à mon tour. C'était un vêtement spécial pour maman, je n'ai pas envie de me séparer de lui.

-Valentina ?, j'entends soudainement au loin.

-Dans le garage !, je cris à Victoria.

Quelques secondes plus tards, elle passe la porte de mon garage accompagnée par la petite Chili. Je viens la prendre dans mes bras, puis m'abaisse pour caresser Chili, qui m'offre pleins de lèchouilles.

-Qu'est-ce que tu fais dans ton garage ? Et pourquoi tu as besoin de moi ?, me demande-t-elle intriguée.

-A Milan j'ai réalisé à quel point j'étais heureuse avec vous, à quel point vous aviez changé ma vie, je lui réponds en lui expliquant. Un sourire s'affiche sur son visage. J'ai réalisé le futur qui m'attendait à vos côtés et je me suis dis qu'il fallait que j'avance. Maman ne voudrait pas qu'une partie de moi soit prisonnière encore dans le passé. Alors j'aimerais que tu m'aides à donner les vêtements de maman, j'ajoute alors que ses yeux deviennent brillants de larmes.

-Je suis tellement fière de toi, dit-elle avant de se jetter dans mes bras.

Je ressers mes bras autour d'elle, fermant les yeux. Je suis vraiment bien dans ses bras. Que ça soit dans les siens, dans ceux de Damiano, je me sens toujours en sécurité, heureuse. Ils sont mon bouclier contre le monde extérieur.

-Je suis contente que tu me demandes de t'aider, dit-elle dans mon cou.

-C'était logique qu'on fasse ça ensemble, je lui dis alors qu'elle s'écarte de moi.

Fino alla morte. Where stories live. Discover now