Chapitre 8.

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Damiano attrape sa veste en cuir, et nous sortons tous les deux de leur maison. Nous emboîtons le chemin vers chez moi dans le silence, sans que celui-ci ne soit gênant.

Je suis plutôt contente de cette journée ainsi que cette soirée. Ça s'est mieux passé que ce que j'avais prévu, ou en tout cas imaginé. Victoria a été très gentille et touchante. Ça m'a fait vraiment plaisir de pouvoir l'aider ainsi que sa maman. C'est pour des cas comme ceux là que je suis tout de même contente d'avoir mon don. Je suis ravis si ça à pu l'aider et qu'elle puisse avancer dans sa vie.

J'ai pu apprendre à plus les connaître et ils ont l'air d'un groupe vraiment formidable. Je me sens vraiment bien en leur présence. J'ai l'impression d'être une jeune femme tout à fait normale. Ils ne me jugent pas, sont ouverts d'esprit. Je peux être moi même avec eux. Je n'ai pas besoin de faire semblant, de m'inventer une vie différente de la mienne. Et ça fait énormément de bien. J'espère qu'on pourra devenir de bons amis. Je serais ravis.

-Ça s'est bien passé avec Vic finalement ?, me demande Damiano en me sortant de mes pensées.

-Mieux que ce que je pensais, je lui réponds avec un sourire. Victoria est une fille adorable en fin de compte.

-Je te l'avais dis, me dit-il en me rendant mon sourire. Victoria est une fille vraiment géniale, elle avait juste besoin de digérer tout ça.

-Oui je la comprends, dis-je un peu triste.

C'est pas vraiment facile de perdre quelqu'un, encore plus quand ce quelqu'un est votre mère. Une maman ça ne se remplace pas. On en a tous besoin. Sans elle, plus rien n'est pareil. On n'a plus aucun repère. Je ne souhaite à personne de perdre sa maman.

-Ça ne va pas ?, me demande-t-il un peu préoccupé.

-J'ai perdu ma mère d'un cancer aussi il y a trois ans, donc je sais ce que ressens Victoria, je lui réponds avec un faible sourire.

Sa main attrape la mienne, caressant le dos de ma main avec son pousse.

-Je suis vraiment désolée Valentina, me dit Damiano tristement.

Je lui offre un sourire, alors que nous continuons le chemin. Les rues de Rome sont étonnamment vides. D'habitude, elles sont pleines de mondes même si la plus part des gens sont entrain de dormir. On entend toujours les gens parler, rire, chanter. On a toujours un bruit de fond de musique. Rome est toujours pleine de vie et joyeuse, même la nuit.

Un frisson me prend le corps, alors je ressers les bras autour de moi. Nous sommes dans un pays où il fait beau et chaud souvent, mais la brise de la nuit est plutôt fraiche. Je ne pensais pas rentrer aussi tard, alors je n'ai pas pris de veste. Choses que je regrette beaucoup du coup.
Damiano remarque les frissons sur ma peau, et m'offre un regard intrigué.

-Il y en a avec nous c'est ça ?, me demande-t-il alors que je souris amusée.

-Non. Cette fois j'ai seulement froid. Je n'ai pas pris de veste, je ne pensais pas rentrer à cette heure là, je lui réponds.

Il retire alors sa veste en cuir, et me la tend avec son habituel sourire.

-Non garde là, je refuse avec un sourire. Ça serait bête que tu tombes malades par ma faute, j'ajoute alors qu'il roule des yeux.

-Prends-la je n'ai pas froid, insiste-t-il. Je me sentirais coupable si tu tombais toi malade.

Je finis par céder. Faut dire que Damiano est très têtu comme garçon. J'enfile sa veste, déjà réchauffée par sa chaleur humaine. Elle sent le cuir, la cigarette mais surtout son parfum. Celui-ci est vraiment agréable et comme rassurant.

Fino alla morte. Where stories live. Discover now