Fino alla morte.

Chapitre 6.

Autant vous dire que j'étais énormément stressé. Certes, j'étais très contente qu'elle revient vers moi. Cela veut dire qu'elle ne me haït pas, qu'elle n'a pas eu peur de moi, qu'elle ne me prend pas pour une dégénérée. Finalement Damiano avait raison. Victoria avait juste besoin d'un peu de temps pour digérer tout ça. Et je la comprends. J'aurais sûrement réagi pareil si on venait m'annoncer qu'on voyait des esprits et que ma mère était là pour me parler. Bien sûr, dans une autre vie. Actuellement, je ne peux pas réagir ainsi.

De moi: Salut Victoria, je comprends complètement ne t'en fais pas. Je m'attendais pas à avoir un retour de ta part pour être honnête. Je suis prête à discuter avec toi quand tu le souhaites.

Presque immédiatement je reçu une réponse. À croire qu'elle attendait devant son téléphone une réponse de ma part.

De Victoria: Est-ce que tu es libre demain ?

De moi: Je suis libre à partir de 15h00.

De Victoria: Parfait, je te donne l'adresse de notre maison. Merci beaucoup Valentina.

Je souris devant le message. Je suis contente de pouvoir finalement aider Jeanett et Victoria. Leur histoire est vraiment touchante, je me sentais mal de ne pouvoir rien faire.
Quelques secondes après, je reçu l'adresse et je la remercia avant d'emboîter le chemin. Je suis épuisée par cette journée, j'ai vraiment hâte de dormir. Surtout que demain va être une journée assez chargée.

Aujourd'hui j'ai cours de treize heures à quatorze heures trente. J'ai une heure et demi de littérature italienne. Autant vous dire que cela va être très compliqué de bien me concentrer. Même si Victoria a fait un pas vers moi, j'ai tout de même peur de notre rencontre. Je ne sais pas du tout comment elle va réagir pour le reste.
Je m'installe comme à mon habitude à l'abri des regards dans l'amphi. La salle se remplit très vite, et le cours commence. Comme dit plus tôt, c'est un peu difficile de suivre. Je suis constamment dans mes pensées à imaginer un tas de scénarios, bons comme mauvais.

-Tout va bien se passer, j'entends soudainement me faisant sursauter.

Je tourne la tête et souris en voyant Jeanett. Je crois que je pourrais dire qu'elle m'a manqué. Elle me fait beaucoup penser à ma mère.

Je suis soulagé quand le cours se finit enfin. Encore quelques minutes, et ma tête aurait explosé. Je range mes affaires, et sors de l'université accompagnée par Jeanett. Je sors mon téléphone, et entre l'adresse que Victoria m'a donné hier. Leur maison est à une dizaine de minutes de marche de l'université. Ça ne devrait pas être long.

-Je vois que tu t'es beaucoup rapproché de Damiano, me dit Jeanett avec un sourire pleins de sous entendus.

-On se connait que depuis une semaine vous savez, je lui réponds en chuchotant. Mais je l'aime bien, il est ouvert d'esprit et très gentil.

-Je t'avais dis qu'ils étaient tous géniaux. Je suis sûre que vous allez tous devenir amis, me dit-elle avant de se perdre dans ses pensées. Ma Vic a besoin d'une amie à qui se confier. Les garçons sont géniaux je ne dis pas le contraire, mais c'est différent tu comprends, rajoute-t-elle alors que je hoche la tête.

Bien sûre que je comprends. Je me doutes qu'elle devait tout confier à sa mère, comme moi. Maintenant, elle se retrouve seule, sans repère féminin et c'est très perturbant. Les garçons sont très gentils, mais ils seront jamais une mère, une amie. Elle est déjà très chanceuse de les avoir, après tout moi je n'ai que mon père. Mais je comprends complètement.