Chapitre 27.

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Aujourd'hui c'est l'anniversaire de la mort de maman. J'ai décidé de ne pas aller en cours, de toute façon je n'aurais pas eu la tête à ça, ça aurait été impossible de me concentrer. Alors autant ne pas y aller. Malheureusement, ils ont collé un gros dossier à mon père, il n'a pas pu prendre sa journée comme il l'aurait fait d'habitude. Alors je me retrouve seule dans cette maison.

Je sais que c'est m'infliger encore plus de mal, mais j'en ai besoin. Je décide d'aller dans le garage, et de prendre les cartons où nous avons rangé les affaires de maman. Nous les avons jamais donné, ça me déchirait trop le coeur. Ça serait vraiment rompe tout contact avec elle, et je ne peux pas.
Je m'assois sur le canapé, avec le gros carton récupéré. Dedans il y a les vêtements de maman, ainsi qu'un album photo. Je sors celui-ci, et le mets de côté avant de prendre un chemisier. C'était son préféré, elle le mettait au moins deux fois par semaine. Je l'approche de mon nez, et le sens. L'odeur de maman y est toujours dessus, malgré les années passées dans le garage.

Les larmes roulent toutes seules sur mes joues. J'ai le coeur en miettes. Je peux parler de Victoria, mais est-ce que moi même j'ai fais mon deuil ? Je ne pense pas. Est-ce que même on peut réussir à faire le deuil de sa mère ? C'est quand même une personne importante dans votre vie, elle ne s'oublie pas en un claquement de doigts.
J'aimerais tellement qu'elle puisse de temps en temps descendre de là haut. Je pourrais revoir son doux visage, son doux sourire. Je pourrais lui raconter ce qui m'est arrivé pendant son absence. Je pourrais lui parler de Damiano, de Victoria, Ethan, et Thomas. Mais malheureusement, une fois passée de l'autre côté, ils ne peuvent plus revenir. On les a perdu à tout jamais, jusqu'à ce que nous, nous les rejoignons.

-Ils ont reçu votre lettre ! Ils vont beaucoup mieux je crois !, j'entends soudainement.

Je relève la tête, le visage rempli de larmes et croise le regard de Clara.

-Pardon je ne viens pas au bon moment, me dit-elle tristement.

-Tout va bien, je lui réponds avec un sourire.

J'efface vite mes larmes, et repose le chemisier dans le carton.

-Ils ont bien reçu la lettre alors ?, je lui demande.

-Oui, me répond-t-elle avec un petit sourire. Je crois que ça leur a fait énormément de bien. Je pense qu'ils pourront un peu mieux avancer, ajoute-t-elle alors que je lui offre un sourire.

-Tant mieux alors Clara. Si tu es prête tu peux aller vers la lumière, elle t'attend, je lui dis.

Elle regarde derrière moi, les yeux émerveillés mais fronce les sourcils aussi vite. Elle revient posé son regard sur moi.

-Vous vous appelez bien Valentina ?, me demande-t-elle intriguée.

-Oui, je lui réponds perdu.

-Une femme brune, me dit de vous dire qu'elle vous aime, me dit-elle alors qu'une larme roule le long de ma joue. Elle voit tout ce que vous faites, et en est très fière. Ce garçon est le bon, ajoute-t-elle alors que les larmes s'accumulent sur mes joues.

Elle s'avance vers moi, me remerciant pour mon aide et disparaît de mon champ de vision. J'éclate alors en sanglot, posant mes mains sur mon visage. Alors elle voit bien tout ce qui m'arrive ? Elle sait qui sont mes amis, surtout Damiano ?

-Je t'aime aussi maman, je dis entre deux sanglots.

Des coups à la porte se font entendre. Je n'ai envie de voir personnes, je veux rester seule. Je veux rester à pleurer toute la journée en paix. Alors j'attends un moment, espérant que la personne s'en va mais des coups se refont entendre. Je me lève sans trop de conviction, et ouvre la porte. Deux têtes blondes, une châtain et une brune se presentent devant moi. Victoria tient un bouquet de rose blanche dans ses mains.

Fino alla morte. Where stories live. Discover now