Chapitre 22.

387 27 2
                                    

Nous avons installé la chambre pour nos trois plus jeunes compagnons. On a gonflé le matelas pour Victoria, et fais les lits. Chacuns est passé à la douche, heureusement que j'ai les vêtements de mes cousins ici.

Ethan et Thomas me prennent dans leur bras, avant de filer dans la chambre pour dormir. Victoria s'approche de moi, et vient me serrer fort contre elle. Elle m'a tant manqué. Je n'avais plus ma meilleure amie, ma soeur. J'avais comme une partie de moi en moins. Tout ne partait pas du bon pied, mais avec Victoria nous sommes inséparables maintenant. Et cet événement a été plutôt horrible pour nous. Je m'en veux tellement de lui avoir fait subir ça.

-Je suis tellement heureuse de t'avoir retrouvé Valentina, me dit-elle les larmes aux yeux.

-Non je t'en pris ne pleure pas, je lui dis en posant mes mains sur ses joues. Je suis tellement désolée Victoria, tellement. Ces deux jours ont été horribles, je veux plus jamais être séparé de toi, j'ajoute alors qu'elle m'offre un sourire.

Elle me serre à nouveau dans ses bras. Je ressers les miens autour d'elle, réduisant l'espace entre nous le plus possible.

-Je t'aime, me dit-elle contre mon cou.

-Je t'aime tellement aussi, je lui réponds.

-Est-ce que j'ai du soucis à me faire ?, on entend.

On se sépare, et posons notre regard sur Damiano, accoudé à la porte.

-Peut-être bien, je lui réponds amusée.

-Bon j'y vais, bonne nuit, nous dit-elle.

Elle me dépose un baiser sur la joue avant de rejoindre les garçons dans la chambre. Elle ferme la porte, et je me retrouve alors seule avec Damiano. Je dois avouer que je suis quand même un peu stressée. Je ne sais pas si il m'en veut toujours, si il est toujours en colère. D'habitude Damiano est quelqu'un qui exprime plutôt bien ses sentiments. Mais là je dois dire qu'il est très renfermé, et ça me fait peur.

-On va se coucher ?, me dit-il en me sortant de mes pensées.

Je hoche la tête, et le suis dans ma chambre. J'éteins la lumière principale, et laisse celle de ma table de chevet. Je m'allonge dans le lit, ramenant la couverture sur moi. Il fait de même, se mettant face à moi. Je me perds alors dans ses yeux, que je n'ai pas vu pour ce qu'il me paraît une éternité.

Il est si beau. Ses cheveux ondulés tombant sur son front. Son nez typiquement italien. Ses lèvres si douces. Est-ce juste d'être aussi beau ? J'ai l'impression d'avoir un dieu grec allongé à mes côtés. Comment j'ai pu faire du mal à cet homme ? Comment j'ai pu osé ?

J'approche ma main de son visage, poussant de mon index quelques mèches de ses cheveux. Je viens passer mon pousse sur ses lèvres. Ça m'a tellement manqué de pouvoir le toucher ainsi.

-Est-ce que tu m'en veux ?, je lui demande soudainement.

-Oui un peu, il me répond alors que je retire ma main, le coeur en miette. Je me suis sentis abandonné Valentina, tu m'as laissé comme ça, sans réelles explications. Je sais que c'est complètement dingue parce qu'on se connait depuis peu, mais je suis beaucoup attaché à toi. Je crois que tu t'en rends pas compte, ajoute-t-il alors qu'il vient poser sa main sur ma joue.

Je ferme les yeux à son contact. Ce touché me fait à la fois énormément de bien après ces jours sans lui. Mais à la fois il me fait mal parce que je sais que je lui ai fais du mal et qu'il m'en veut. Il a dit que je l'avais abandonné. C'est un mot tellement fort. Une larme vient rouler le long de ma joue. Je ne veux pas ouvrir les yeux et croiser son regard blessé. Je le mérite tellement pas. Il est si gentil, si pure. Je sens son pousse effacer ma larme si égoïste et lâche. Ce n'est pas moi qui devrait pleurer, mais lui. Ce n'est pas moi qui a été blessé, mais lui.

Fino alla morte. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant