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Étant donné que je n'avais pas cours d'anglais en deuxième journée, j'ai fait l'effort d'y aller et en plus de cela, être aux côtés d'Hyunjin avait un côté rassurant. J'ai même passé la majorité de mon temps à ses côtés car dès que l'un des membres du groupe souhaitait me parler, bien que ça pouvait paraître méchant de ma part, ils voyaient que je n'obtenais pas une envie mutuelle et que je préférais davantage rester auprès de mon meilleur ami. La seule personne que j'arrivais également à accepter c'était Hannah, qui elle était au courant ce qui m'aidait à être à l'aise. Je n'ai aucun problème avec le reste des membres du groupe mais si je passais ne stresse que quelques minutes à leurs côtés, ils percevraient en vitesse que quelque chose ne va pas et je ne veux pas avoir à faire à un interrogatoire.

Malgré le fait que c'est ce qu'il s'est passé avec Hyunjin, je le connais depuis plus longtemps et me sens donc plus à l'aise à l'idée de ne pas lui adresser la parole lorsqu'il est présent parce que sa compagnie en soit n'a rien de gênant, que ce soit entre nous ou me concernant. Bref, le reste de la journée s'est passé bien plus rapidement que la veille ce qui d'un certain côté était une bonne nouvelle vu que je doute que qui ce soit apprécie les cours, et la mauvaise étant que j'avais toujours cet entretien auquel je devais assister. Fin des cours, ma mère arrive peu de temps après ce qui pousse Hyunjin à me saluer et à me souhaiter bonne chance, bien qu'il ne soit toujours pas au courant de la raison pour laquelle je suis convoqué.

— T'as eu le temps de faire tout ce que tu voulais aujourd'hui ? Demandé-je à ma mère qui avait organisé un planning lourdement chargé.
— Oui. D'ailleurs la mère d'Hyunjin vient dîner ce soir. M'annonce-t-elle, l'air enjoué.
— Mais non ! Me plains-je en tant qu'individu introverti. Pourquoi il faut toujours que t'invite les gens ?
— C'est juste qu'en s'étant expliquées sur vos bêtises, on avait oublié ce que ça faisait de papoter ensemble et ça nous a donné envie de regagner plus de contact. M'expliqua-t-elle calmement. Dis moi, t'as pas fait de bêtise pour que je sois convoqué tout de même ?
— Pas dans mes souvenirs.
— Rien de rassurant très bien. Aller entre. Me suggère-t-elle en m'offrant un baiser sur le front.
— Arrête ça !
— Quoi ? T'aimes bien quand je le fais d'habitude.
— Oui, mais pas devant les gens.

Elle pouffe de rire en constatant qu'une partie du hall était effectivement en train de nous fixer avec insistance puis regagne finalement son sérieux à la vue du proviseur qui nous invite à nous asseoir dans son bureau. Une fois installés, il ferme la porte ce qui peut paraître normal mais ne m'inspire en toute honnêteté, aucun signe de confiance à la suite de cette conversation. Le proviseur fait d'abord part de la situation : Qui est ma professeur d'anglais ? Depuis combien d'années elle enseigne, etc... Rien qu'en constatant qu'il l'évoquait, je compris d'avance que l'intégralité de notre discussion privée s'apprêtait à tourner autour de cet incident. Je m'apprêtais à dire « malencontreux », mais elle ne mérite pas d'adverbe de la sorte après ce qu'elle m'a infligé.

— C'est Hannah, Hannah Bang qui nous en a tenu informé hier soir. Nous informe-t-il. On lui a d'abord dit qu'il y avait peu de chance qu'on la croit sans preuve mais je dois avouer que j'ai été surpris lorsqu'elle nous en a donné une. Poursuit-il sans qu'on ne le coupe. Bien qu'elle ne soit pas très l'égale car prendre en photo sans autorisation n'est pas un droit, je pense qu'elle a fait les choses biens car elle ne les a pas rendues virales et elle est venue m'en faire part.
— Vous êtes en train de me dire que la prof d'anglais faisait très clairement des attouchements sexuels à mon fils et si Hannah ne les avait pas pris en photo pour vous le prouver, tout ça n'aurait été que... Ignoré ? Demande ma maternelle d'un ton sévère.
— Non, bien sûr que non. Nous aurions pris en compte les plaintes de nos élèves mais...
— « Pris en compte ». Répète-t-elle en souriant hypocritement. Au lieu d'à peine écouter vos élèves, vous devriez faire une inspection générale des personnes que vous engagez.
— Je comprends votre mécontentement. Réplique-t-il, dans l'embarras.
— Croyez moi, « mécontentement » n'est pas le mot approprié pour décrire ce que je ressens à l'heure actuelle. Lui assure-t-elle, accompagné d'un regard noir. Est-ce que c'est votre fils qui à tout moment aurait pu se faire violer ? Et a d'ailleurs déjà assez subi comme ça ?
— À vrai dire, je n'ai pas d'enfants...
— Ça m'aurait étonné. Répond ma génitrice en soupirant.

l'effet papillon ♡ hyuninWhere stories live. Discover now