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C'est lors de cette nuit orageuse et pluvieuse que j'ai saisi à quel point ma vie était triste. Laissez moi me corriger, « triste » est un grand mot. Préférablement monotone, ça me semble plus juste. Ou alors, je me plains pour peu et finalement je ne devrais pas être malheureux mais faire en sorte de m'épanouir pour les choses que j'ai, que malheureusement d'autres n'ont pas la chance de disposer. Bien que jusqu'ici, je ressentais de l'ennuie, un sentiment d'adrénaline fait surface après un message que je viens de recevoir provenant de mon meilleur ami :

+82********
Hyunjin

On passe dans ta rue avec les autres et on se demandait si tu voulais venir avec nous ?

Je peux avoir deux types de réactions face à ce genre de message selon mon humeur. Soit je suis totalement excité à l'idée de sortir, étant donné que je ne sais pas quoi faire. Ou bien (dans les cas les plus courants), je refuse parce que je ne me sens pas à l'aise en compagnie d'une foule. Prenons le temps d'analyser mon état d'esprit actuel. Je vois, c'est définitivement mort, il est impossible pour moi de les rejoindre car, je n'en ai pas la moindre envie.

Je pense que c'est mieux si je reste, ma mère n'aime pas trop que je me balade la nuit sans surveillance. Surtout avec cette météo...

Je comprends... Une autre fois peut-être.

Ça m'embête de le laisser tomber, j'arriver à déterminer la déception de mon choix grâce aux points de suspensions dans son message, VIDE. Je reprends ensuite attention aux éclairs se déchainant dans le ciel. Bien qu'il y ait un côté resplendissant, j'avoue être également apeuré à l'idée que la foudre se dirige jusqu'à moi, comme pour me punir d'une mauvaise action. De faibles frappements se font entendre contre ma porte, ce qui m'impressionne car peu de personnes dans ma famille ont ce manque d'énergie.

Mon père cogne, à croire qu'il lui en veut, mon frère ce surexcité mental constant, ne se gêne pas pour presque créer toute une chanson. Je lui répète constamment qu'on ne se trouve pas dans le monde de La Reine des Neige mais je crois qu'il n'a pas encore bien compris. Puis ma mère, il n'y a plus aucun respect, elle entre et sort quand bon lui semble. Je suis certain que vous êtes ravis de savoir comment les membres de ma famille toquent à une porte :

― Oui ? dis-je sans bouger d'un seul poil mon regard du paysage.

Deux doigts viennent effleurer mon épaule afin de me retourner. Je prends alors le temps de lever mon regard puis constate qu'il s'agit d'Hyunjin, et me lève donc instantanément en souriant fastueusement :

― Hé ! Mais qu'est-ce-que tu fais là ?
― T'as dit que tu préférais rester ici. Alors, je voulais pas te laisser seul. J'ai sonné et ta mère m'a laissé entrer, en me disant que je trouverais ici. Ce qui ne m'étonne pas.

Il s'affale sur mon lit puis analyse l'état de ma chambre en examinant chaque détail. Deux trois livres du lycée étaient positionnés sur mon bureau, autrement la seule chose de défaite était la couverture que j'avais agencé autour de mes épaules, ce qui fait plutôt chochotte de ma part maintenant avoué. Mais je m'étais empressé de la jeter lorsque j'ai perçu la silhouette de mon compère :

― Tout est toujours aussi bien rangé ici ! Je passe vraiment pour un adolescent ingrat.
― N'en doute pas, tu en es un.
― Dit monsieur frileux. Aller, n'essaye pas de passer pour un homme seulement quand je suis là, me conseille-t-il en lançant ma couette sur mon visage.
― Aouh, ça fait mal !
― Là je te reconnais !

Hyunjin. C'est un cas ce jeune homme. Bien que nous nous connaissons depuis l'année dernière seulement, j'ai vécu tellement de choses à ses côtés que je ne saurais par où commencer. Ce qui tombe bien parce que je suppose que vous vous en battez les couilles. À vrai dire, notre rencontre est due à une erreur.

l'effet papillon ♡ hyuninOù les histoires vivent. Découvrez maintenant