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HOW YOU DOIN' ? Je suis en manque d'inspiration en terme de phrase d'accroche. Puis, il faut avouer que les premières n'étaient pas bonnes pour autant. Si j'ai cité cette phrase, premièrement c'est parce que je suis en cours d'anglais donc je suppose que ça joue, et deuxièmement je regarde beaucoup trop Friends ce qui m'incite à répéter continuellement la réplique fétiche d'un des personnages. Sachez que si vous avez des références à des points culturels que je cite au cours de ce récit, je vous aIME :

— Jeongin ! Ça a sonné, m'avertit ma meilleure amie en secouant sa dextre face à mon regard.
— Déjà ? Oh mais c'est génial !

Étant donné que j'étais été mis au courant assez tardivement que la cloche avait retentit, je fus le dernier à sortir de la salle de cours. Je m'attendais à avoir la possibilité de partir en toute tranquillité mais mon institutrice m'interpelle afin de m'approcher de son bureau :

— J'ai remarqué que tu n'étais pas très attentif durant le cours. À quoi pourrais bien tu penser de plus important que moi ?
— Pardon ?
— J'attends une réponse.
— Eh bien, mes amis, ma famille, les tonnes de devoirs qu'il me reste à faire. Que voulez-vous de plus ?
— Je te mets une heure de colle.
— Quoi ? Mais, je n'ai pas perturbé le cours et la majorité des choses que vous nous apprenez je les connais déjà.
— Ah oui ? Alors, si tu arrives à me traduire la phrase que tu viens de me citer en anglais sans une seule erreur, je te retire ta sanction.
I didn't perturbé the cours and most of the things you teach me, I already know them.
— Bon, tu vois bien qu'il te manque du vocabulaire alors une heure en plus ne te fera pas de mal.

Peut-être que je ne connais pas tout les mots mais s'il y a bien une chose que je connais c'est Fuck off. Je sors de cette salle d'enfer en soupirant puis rejoins Hannah qui m'a attendu dans le couloir puis l'avertis alors de l'incident qui vient de se produire :

— Quelle conne, ça fait chier, l'insulte-t-elle sans pitié. Bon, tu me diras comment ça s'est passé. Elle exagère, t'as rien fait.
— Ne parlons plus de ça. Toi, comment ça se passe avec ton frère ? Ça s'arrange toujours pas ?
— Oh tu sais, trois semaines sans se dire un mot, on n'est plus à ça près.

Je trouvais ça assez triste mais d'un autre côté, je ne pouvais pas faire grand chose. Je suppose qu'il suffisait d'attendre que la colère de son frère s'attenue. Une fois tous deux en dehors de l'établissement, nous rejoignons nos amis et notifions hâtivement que Felix n'est pas présent alors qu'il nous avait prévenu qu'il serait parmi nous.

Hannah et moi prenons alors le temps de retourner à l'intérieur en cherchant dans la totalité de la cour pour ensuite poursuivre dans l'enceinte du bâtiment. Les couloirs étaient vides, seuls quelques professeurs qui venaient de terminer de ranger leurs affaires trépassaient et nous demandaient par ailleurs ce que nous faisions ici :

— On cherche un ami, dis-je sans trop creuser.
— D'accord mais ne traînez pas trop.

C'est bon, ils vont pas nous donner des ordres encore. Ils sont de mauvaise humeur aujourd'hui. On monte maintenant aux étages puis prenons la décision de se séparer afin d'avoir plus de chances de le retrouver. Au bout de quelques minutes, je commence à perdre espoir et me convaincs qu'il a définitivement eu l'initiative de manger auprès de son groupe d'amis, ce que je comprenais parfaitement. Jusqu'à ce que j'entende la voix de ma meilleure amie crier le nom de notre individu. Je retrouve d'où étaient issus les échos puis trouve trois autres couillons auprès d'eux. Felix était assis contre le mur pendant qu'Hannah semblait inspecter son visage :

— Il se passe quoi ? demandé-je instantanément.
— Ah, c'est donc toi le leader du nouveau groupe où est entré notre mascotte, commente le chef du trio.
— Je suis pas un leader, il n'y en a pas. On n'est pas une putain de secte. Si Felix préfère passer du temps avec nous il n'y a rien de mal à ça.
— Tu vois, il y a... Un truc qui m'embête. Tu vois ça ? me dit-il en me tendant une copie qui affichait une note de 1,5/20.
— Quoi ? C'est ton taux d'intelligence ?
— Joue pas au plus fort avec moi, c'est mon dernier DM et je dois le rattraper. J'apprécierais récupérer notre ami pour un déjeuner afin qu'il puisse, nous venir en aide, convient-il en me soufflant de la fumée provenant de sa cigarette.
— Je vois... répliqué-je en m'emparant de sa clope et tirant dessus pour expirer à mon tour contre son visage. Prenez le.
— Quoi ? implorent Felix et Hannah en parfaite cohésion.
— Récupérez le, après tout, il n'est que le gars qui fait vos devoirs. Felix ne mérite pas d'avoir des amis parce qu'il est ennuyeux.
— Jeongin, je peux savoir ce qu'il te prend ? réclama Hannah avec stupéfaction.
— Il me prend que ces gars me donne envie de leur briser les os. Écoutez, ça fait pas longtemps que je le connais mais ce que je sais c'est qu'il a jamais mérité d'être à vos côtés. Il est drôle, gentil, altruiste et très à l'écoute, que des qualités que vous ne risquez de ne jamais comprendre.
— Regardez, on dirait qu'il est amoureux, annote l'un d'eux en surjouant un visage touché.
— Viens Felix, ne perdons pas notre temps avec eux, lui exigé-je en m'accaparant sa main.

J'ai pris compte des multiples égratignures qu'il avait sur son visage et il semblait légèrement fatigué. Alors que je tentais de le rassurer comme je le pouvais, Hannah se joint à nous en citant mille et une chose que je n'arrivais même pas à suivre :

— Quoi ? Mais, c'est tout ? Ils l'ont manipulé, se sont servis de lui et frappés ? Puis on les laisse en plan ?
— Hannah, la violence ne résout rien, certifié-je, ne souhaitant pas causer de problèmes.
— Si, elle me calme.

Elle retourne auprès de nos chers gaillards, je lève les yeux au ciel tandis que Felix lui suppliait de ne pas s'en prendre à eux. Notre amie les interpelle, je m'attendais à ce qu'une fois retourné, elle se mettrait à bégayer en les traitant d'une quelconque insulte mais il s'avère que son pied a frappé l'estomac du meneur ce qui l'a fait tombé à terre :

— Désolé les gars, j'en avais juste besoin... s'excuse-t-elle en reculant peu à peu.

Les deux autres gaillards dérobent les bras de notre acolyte qui lui répète constamment de la lâcher, je m'apprêtais à agir jusqu'à ce que je perçois une silhouette familière apparaître dos à eux qui parle à son tour :

— Lâchez la, ordonne ce même individu.
— Ah non, Chris ne te mêle pas là dedans, rétorque sa frangine, bloquée par les assistants.
— Trop tard.

Il récupère sa sœur puis menace le trio en les prévenant que si l'un d'eux n'avait ne stresse que l'envie de s'en prendre à l'un de nous et du reste de notre groupe, ils auraient à faire à lui. Ce qui me terrifiait car croyez-le ou non, mais lorsque vous voyez le gabarie de Christopher Bang, vous ne voulez pas être face à lui lors d'une bagarre :

— Merci, dit-elle en souriant brièvement tandis que lui partait sans même l'écouter.

Hannah se mit alors à soupirer en baissant le regard, attristée de ne pas avoir eu l'occasion de lui adresser ne stresse qu'une dizaine de mots. Elle reprit brièvement ses esprits en analysant l'état actuel de Felix :

— Ils t'ont frappé ces connards ? insisté-je en jetant un rapide coup d'œil sur l'état du blondinet.
— Oui. Mais t'inquiète, c'est rien, nous rassure ce dernier.
— Écoute... Je sais pas si tu tiens spécialement à eux, mais vu ce qu'ils t'ont infligé j'en doute, commencé-je.
— T'as tout juste jusque là, confirme Felix.
— Promets moi de ne jamais leur reparler.
— Je te le promets, jure-t-il en me regardant droit dans les yeux. Je veux rester avec vous.

Mon amie et moi sourions bêtement face à cette phrase puis descendons les escaliers, toujours aussi touchés car cela faisait bien un moment que quelqu'un ne s'était ajouté à notre groupe et il faut avouer qu'on commençait à croire que nous étions ennuyeux :

— T'es le bienvenue depuis le début Felix.

Cette fois, ce fut son tour d'esquisser un rictus puis râle par la suite compte tenu de ses blessures qui avaient probablement dû joué sur ses muscles au niveau du visage. Lorsque nous fûmes finalement arrivés en dehors du lycée, aux côtés du reste de la bande, ils demandent en vitesse ce qu'il s'est passé et leur expliquons durant le chemin.

Tous s'inquiétèrent pour notre recru qui ce dernier les rassurait constamment tout en lâchant de larges sourires afin de les persuader qu'ils n'avaient vraiment pas besoin de s'en faire, ce que je trouvais adorable de sa part.

Nous avons acheté des cochonneries au magasin, comme à notre habitude. Et au moment où nous nous sommes assis auprès de notre endroit quotidien, j'ai entendu de légers soupirs s'échapper depuis la bouche de Felix, comme s'il venait d'avoir eu du mal à s'asseoir.

Seul moi semblait s'en être aperçu. Je ne voulais pas faire un scandale devant tout le monde et m'approche donc de lui en trouvant une quelconque excuse afin de le retrouver après les cours et ainsi avoir la possibilité de parler :

— Hey ! le salué-je en me plaçant auprès de lui.
— Hey ! répond-il en me lançant un léger sourire qui ne sonnait même pas réel.
— Tu as réussi le contrôle de biologie toi, n'est-ce pas ?
— Oui, plutôt.
— J'aurais besoin d'aide pour le prochain. Et je me suis dit...
— Que je pourrais t'aider ? termine-t-il facilement.
— Oui, seulement si ça ne te dérange pas.
— Bien sûr que non. Je te dois bien ça. Tu m'as presque porté depuis le début de la route.

Un bref gloussement se dérobe de mes lèvres qu'il partagea également. Je n'arrivais pas à croire comment il faisait pour garder cette bonne humeur même après s'être fait tabassé. Malgré le fait qu'il s'agissait probablement d'un rôle, il le jouait à la perfection. Mais je comptais m'assurer qu'il aille réellement bien.

l'effet papillon ♡ hyuninOù les histoires vivent. Découvrez maintenant