RUSH - Tome 1 - PNL / Ademo / Tarik [FINIE - EN REECRITURE]

Chapitre 29 : Le feu et la glace

Sans savoir comment, je me retrouve à califourchon sur les cuisses de Tarik, nos bassins pressés l'un contre l'autre. Ses mains parcourent mes jambes nues, m'arrachant des frissons, ainsi qu'un léger gémissement qui filtre entre nos lèvres, tandis que les miennes glissent de sa nuque à ses épaules fortes, que je malaxe avec envie. Je brûle de l'intérieur.

Le baiser s'arrête et nos regards s'accrochent, deux billes d'encres dans un océan bleuté. Un sourire malicieux étire ses lèvres.

« On va dans ta chambre ? » murmure Tarik.

Mes joues s'échauffent, signe que je rougis plus que de raison ; ça fait tellement longtemps que je n'ai pas entendu cette phrase, et encore plus que je n'ai pas senti de mains d'hommes sur mon corps. Je me rends maintenant compte d'à quel point ça m'a manqué. Mais c'est seulement parce que c'est Tarik, je n'aurai laissé aucun autre homme me toucher. Il n'y a que son chapitre que je veux continuer de lire, que je veux continuer de vivre.

J'hoche la tête et tente de me lever, mais Tarik maintient mon bassin contre le sien de ses mains puissantes. Et c'est lui qui se lève, sans me lâcher. Une exclamation de surprise m'échappe, tout en enroulant mes jambes autour de ses hanches et en me cramponnant à ses épaules. Je m'apprête à lui demander de me poser, mais il anticipe et embrasse furtivement mes lèvres. Ensuite, il traverse le salon et emprunte le couloir, où je lui montre ma chambre du doigt, car il ne l'a encore jamais vu.

« J'espère que tes murs ne sont pas orange, murmure-t-il. Sinon je fais une crise d'épilepsie.

- Alors n'allume pas la lumière. » je lui souffle à mon tour, amusée.

Il lève les sourcils avant de pousser un grognement excédé. Je ris doucement et l'embrasse encore une fois. Sa bouche a le goût du café qu'il vient de boire. J'entends la porte s'ouvrir, se refermer, puis il ne faut que quelques secondes pour que mon dos rencontre mon matelas moelleux et quelques-unes de plus pour que Tarik se retrouve au-dessus de moi. Il retire ses baskets, qui tombent sur le sol dans deux bruits sourds.

Son regard semble plus sombre que jamais, j'ai l'impression d'y être aspiré et de m'y perdre. Mes mains quittent ses épaules et glissent le long de son torse ferme jusqu'au bas de son tee-shirt. Je l'attrape et lui retire doucement, avant de le lancer à l'autre bout de la pièce. La chambre est plongée dans une obscurité agréable, pas tout à fait totale grâce à mes vieux volets qui laissent filtrer les rayons de la lune et la lumière des lampadaires en contrebas de l'immeuble. Ainsi, je ne manque rien du torse musclé de Tarik. Ses abdos sont tracés, ses pectoraux puissants, ses épaules et ses bras suffisamment forts pour soulever mes soixante-dix kilos sans peine. Il est incroyable. Un nouveau tourbillon secoue mon bas-ventre. J'ai envie de lui appartenir cette nuit.

A son tour, il attrape le bas de mon tee-shirt. Ma respiration se bloque dans ma gorge. Il remonte peu à peu le morceau de tissu jusqu'à me l'enlever totalement et le faire rejoindre son haut sur le sol. Par réflexe, mes bras glissent sur ma poitrine pour la cacher de son regard.

« Laisse-moi voir... » murmure Tarik, sa voix est rauque de désir. Il se penche et embrasse plusieurs fois mes lèvres tout en glissant ses mains sur les miennes. Il entrelace nos doigts et écarte doucement mes bras jusqu'à poser mes poignets contre le matelas. Ensuite, il se redresse et son regard glisse sur ma poitrine, sur ma taille, sur mon ventre.

Mal à l'aise, je tourne la tête vers la fenêtre et ferme les yeux. Il reste silencieux. Je ne sais pas si ce qu'il voit lui plaît, s'il a toujours envie de continuer. J'aimerais m'enrouler dans les draps et échapper à son regard sombre. C'est sûrement le moment que j'apprécie le moins, celui où je suis à nue, à découverte, pour la première fois.