Chapitre 13 : Je veux en savoir plus

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C'EST UNE BLAGUE ! COMMENT UNE CHOSE PAREILLE PEUT-ÊTRE POSSIBLE ?

Isaac essaye comme il essaye de me calmer, sans succès.

« Je comprends le fait que tu sois choquée mais il fallait que je te le dise, je sais à quel point Ruth compte pour toi. Je n'ai même pas le droit d'en parler. C'est en cours d'enquête. »

« Je sais bien, mais je suis sous le choc, tu comprends ? »

« Oui, je te comprends ! »

Je n'y crois tellement pas que je lui repose la question en lui demandant si c'est vrai et il hoche la tête avec confiance. Après avoir entendu cette révélation, le soleil se couche c'est l'heure de rentrer. Il voit à ma tête que je suis complètement dépassée.

« Allez, arrête d'y penser, tu vas me faire regretter de te l'avoir dit. »

« Tu as raison mais je suis perdue. Je n'arrive tellement pas à y croire. J'espère qu'on va la retrouver. »

On se rapproche peu à peu de nos maisons respectives. Il me fait un bisou sur le front puis on se sépare chacun de notre côté. En rentrant à la maison, je tombe sur mon père assis, il avait l'air de m'attendre.

« Qu'est-ce que tu faisais avec ce garçon ? Encore ce fameux Isaac ? D'ailleurs, je le trouve très louche. »

Je n'ai vraiment pas de chance, mon père a dû terminer son travail encore une fois un peu plus tôt que prévu. Je ne sais pas comment je vais faire pour m'expliquer mais je vais mentir comme d'habitude.

« C'est un camarade de classe, il est très gentil. Il m'a récupéré les clefs que j'avais fait tomber. »

Il s'approche de moi, il me regarde droit dans yeux.

« Je le répète mais méfie-toi de lui. Il ne m'inspire pas confiance. »

« Ne t'inquiète pas ! »

Quand mon père me regarde dans les yeux comme ça, je n'aime pas dire ça, mais il est vraiment intimidant. Cela dit, mon père semble être beaucoup trop fatigué pour chercher à comprendre, j'ai vraiment de la chance cette fois-ci. Il faudrait vraiment que je fasse attention. Après cette mini-altercation, mon père décide d'aller se coucher sur le canapé. C'est là que je me dis que mon père a vraiment une force mentale, j'espère juste qu'il n'aura pas de blessure comme la dernière fois, c'était un cauchemar.

Par contre, je n'arrête pas de penser au fait que le proviseur serait suspect. Rien le fait d'y penser, ça me fait froid dans le dos. Comment un homme aussi droit pourrait être capable de faire ça.

Compte tenu de la fatigue de mon père, je décide de le laisser se reposer. Il me le confirmera peut-être demain. J'ai envie de mener ma petite enquête même si je n'ai pas à faire ça. Je pense qu'Isaac m'aidera beaucoup. Les heures défilent donc je décide de commencer à faire mes devoirs. Ce n'est pas la chose qui me motive plus mais comme j'avais fait avant, il faut que je le fasse maintenant pour être débarrassée. En réfléchissant aux réponses de mes devoirs, je regarde dehors et je vois Isaac me faire des grimaces. Je le souris même si ce n'est pas vraiment le bon moment pour m'amuser aux mimes avec lui, mon père est juste à côté.

J'avais tellement envie de terminer mes travaux d'arts plastiques mais je dois faire ce qui est prioritaire : Le devoir de français. D'ailleurs, j'en peux déjà plus. Il faut absolument que je réussisse parce que sinon ça me ferait baisser ma moyenne et je n'en ai vraiment pas envie. Après avoir arraché mes cheveux concernant ce devoir, je décide enfin d'aller manger. Décidément, mon père est tellement fatigué qu'il n'a même pas eu la force d'aller se coucher dans sa chambre, ni de me faire à manger comme il a l'habitude de le faire.

Ses ronflements gagnent tout le salon. Je ne peux pas lui en vouloir, il fait de son mieux pour tenir mais maintenant, il est à bout de forces. Il reste des boîtes de conserve, je me contente de ça, puis je change de chaîne. Je mets sur du divertissement, il faut que je me change les idées. Hors de question de regarder des émissions sur les crimes et disparitions. Je suis déjà traumatisée.

Je zappe pendant quelques minutes en essayant de trouver la perle rare et enfin je la trouve ! L'émission s'appelle « La une est à vous ». C'est un nouveau divertissement qui fait participer les téléspectateurs, c'est assez innovant et super intéressant ! Quelques minutes passées devant l'écran et mes paupières commencent à devenir lourdes, je laisse mon père sur le canapé puis je monte me coucher jusqu'à demain matin.

La nuit passe tellement vite, je me réveille avec difficulté mais je me motive, aujourd'hui, je suis de bonne humeur. Je me prépare et je prends de quoi manger avant de partir et c'est avec étonnant que je vois mon père encore sur le canapé. Il n'a pas bougé d'un iota. Il se réveille au moment où je le regarde, il baille, il s'étire.

« Je ne vais pas pouvoir aller travailler aujourd'hui. »

Je suis assez étonnée, mon père n'a jamais raté une seule fois heure de travail. Je suis quand même contente car ça va le permettre de se reposer. C'est juste génial. Je lui dis de bien se reposer puis je décide de me dépêcher pour aller en cours. Je cherche Isaac et je le vois, il avait l'air de m'attendre. Je lui dis d'avancer un peu plus loin pour pas que mon père me voie. On se croise sur une ruelle, un peu plus loin. On décide de parler de l'audition qu'aura le proviseur aujourd'hui. D'ailleurs, je me rends compte que j'ai oublié d'en parler à mon père.

« Aujourd'hui, c'est le grand jour ma Zyneb ! »

Je hoche la tête. Je n'arrive toujours pas à y croire donc je le questionne encore.

« Tu es vraiment sûr qu'il est soupçonné ? »

« OUI ! »

Je baisse la tête mais il décide de me faire un câlin puis on décide de marcher en direction de l'école. On attend quelques minutes avant l'ouverture des grillages. Je dis à Isaac à tout à l'heure. J'arrive enfin en cours. Je choisis une place au fond, je n'ai vraiment pas envie de me mettre devant. Ça ne fait pas plaisir à la fille populaire de la classe. Elle décide de me parler de manière assez agressive.

« Bouge de là ! C'est ma place ! »

Aujourd'hui, je décide de m'affirmer, étant donné que ce ne sont pas des places attribuées. Je fais comme si je n'entendais pas. Elle souffle puis prend une autre place.

« Tu as de la chance que le professeur arrive, je ne vais pas te lâcher. »

Ces menaces me font rire, elle fait peur à personne. Au moment où le professeur arrive, une fille de ma classe vient vers moi pour me parler.

« Ta mère semblait te chercher hier, pourquoi tu l'ignores ? »

Sombres AffairesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant