Lamia : La Nuit Du Désespoir. {TERMINÉE}

Chapitre 19 - Dorian ♛ : Fatalité.

Elle me fait céder si facilement, c’est indécent. Pourquoi n’ai-je aucune volonté de résister ? Tout le monde sait que cette relation est vouée à l’échec depuis bien avant son commencement. Non, elle ne veut pas de cette vie, mais ce sont ses choix et non les miens. Il lui faudra juste du temps après sa transformation pour me pardonner de ce qu’elle aura fait et c’est bien la seule chose qui pourrait la forcer à me tourner le dos. Comment lui dire qu’elle aura une poussée de rage si puissante qu’elle devra commettre l'irréparable ? Impossible. 

L’idée qu’elle m’appartienne toute entière reste néanmoins ancrée en moi, comme une évidence, un coup du destin. Ce n’est qu’après quelques secondes de réflexion que j’apporte mon bras à ma bouche, ouvre la mâchoire et mort à pleine dent mon artère radiale, observant le sang couler de mon bras. Sans un mot, elle attrape à deux main mon avant-bras et l’apporte à ses lèvres, tel un vampire qui boirait le sang de son Calice. Je sens que je vais regretter cette décision de merde, mais une partie de moi se laisse aller vers ce qui sera le pire de ma vie. Sous mes yeux attentifs, elle délecte presque l'hémoglobine en provenance de mes veines comme si elle était déjà assoiffée. 

Lorsqu’elle relève son visage creux, un filet rouge s’écoule de sa bouche jusqu’à son menton. Du bout de la langue, je remonte sur sa peau, essuyant toutes traces rougeâtres. Grâce au liquide de la vie, ses poumons se nettoient légèrement, font un peu moins de bruit qu’il y a quelques secondes mais restent néanmoins infectés. J’aurai aimé qu’il guérisse son fardeau, mais si le sang de vampire guérissait les maladies mortelles telles que celles-ci, ça se saurait déjà depuis des centaines d’années. Ma blessure se résorbe jusqu’à disparaître complètement. Sa chaleur m’enivre, j’ai l’impression de partir ailleurs lorsqu’elle est près de moi, collé à mon corps. 

— Tu es vraiment certaine d’aller plus loin ? lui murmuré-je, les yeux dans les yeux. 

Pour seule réponse, elle acquiesce d’un signe de tête. Consciente que j’attends plus que ça, elle se reprend, un petit sourire aux lèvres : 

— Oui. 

Je n’ai pas besoin de dire un mot de plus pour lui retirer son veston et son haut, les balançant à l’autre bout de la pièce? Dans un mouvement effréné, j’attrape ses joues entre mes mains, emprisonne ses fines lèvres contre les miennes afin de profiter de l’humidité délicieuse de ces dernières. Ses poumons vrombissants me poussent à la laisser respirer bien plus souvent en marquant des temps de pause entre chacun de mes baisers. Je la sens se détendre complètement et apprécier ce moment qui semble bien trop présent à ses yeux. Un joli sourire s’esquisse sur son doux visage, me laissant ainsi nous relever, la tourner contre moi et descendre le long de son échine pour rencontrer sa ceinture. Une ceinture tout aussi noire que son jeans que je retire devant avant de déboutonner son vêtement et de le laisser glisser contre ses jambes. Le bruit de friction que provoque son pantalon sur sa peau lui donne de légers frissons visibles sur la fine peau de ses membres inférieurs. Sa culotte vient suivre le mouvement, laissant son corps complètement nu, là, sous mes yeux pendant que je m’attèle à mon tour à retirer mes affaires me comprimant beaucoup trop depuis quelques secondes. 

Une fois cela fait, je retombe sur la banquette, emportant délicatement ses hanches contre les miennes jusqu’à entrer entièrement en elle, installés au fond du dossier, dos contre torse. J’accorde une importance toute particulière au seul bout de tissu qu’il reste sur son buste : son soutien-gorge. Il comprime tellement sa cage thoracique que des marques se sont imprimées sur sa peau lorsque je le dégraffe. 
— Tu devrais te débarrasser plus souvent de ça, ça réduit ta cage thoracique et comprime tes poumons. Ce n’est pas bon si tu veux respirer, lui dis-je en explorant doucement son épaule droite de ma bouche.