Le Labyrinthe d'Harley

Chapitre 22

Thomas est dans le coma depuis déjà trois jours. Après qu'il se soit effondré, nous l'avons transportés au gnouf, nous savions que la Transformation durerait plusieurs jours. Dans la journée nous nous relayons pour le surveiller, la nuit nous l'enfermons à double tour. Là-bas, il est plus en sécurité que nous dans la ferme. Dommage que la prison soit aussi petite.

Newt a été très secoué parla mort d'Alby, mais il s'est très vite repris. Il sait que c'est à lui d'assurer le fonctionnement du bloc maintenant. Quand il travaille, il fait comme s'il ne s'était rien passé, il reste pragmatique, mais pendant les pauses, son regard se perd dans le vague et s'embue parfois de larmes.

Les coureurs ont passé une autre nuit dans le labyrinthe pour essayer de trouver l'endroit oùl'on doit entrer le code, mais personne n'a rien trouvé.

Durant la matinée, j'aide les Sarcleur, Newt à estimé qu'il était préférable de continuer à«faire vivre le bloc», pour citer ses paroles exactes, tant que nous n'étions pas sûr de l'endroit où se trouve la sortie. Je passe l'après-midi dans la salle des cartes. Je suis maintenant capable de réciter l'ordre d'ouverture des sections, mais je continu néanmoins d'y aller. J'examine les plans comme pour graver les différents chemins dans mon esprit. Je ne sais pas si ça me sera utile mais ça me rassure.

Ce matin, je suis au potager avec Newt. Un silence morbide y règne. Cette nuit, les Griffeurs ont emporté Zart. Son esprit semble hanter l'endroit. Chaque fois que je me relève, je crois le voir à côté de moi en train d'arracher un arbre ou de ramasser les récoltes. J'ai l'impression qu'il est juste derrière nous, près à nous rabrouer à l'instant même où nous nous arrêterons de travailler. Je dois me mordre la lèvre pour ne pas laisser mes larmes coulées.

Alors je redouble d'acharnement, je ne peux pas m'arrêter, pour lui, je ne dois pas perdre espoir. Zart n'aimait pas les fainéants.

«Newt ! Harley !

Chuck arrive vers nous en courant.

- Thomas est sortie de coma. Ilvous attends.

- Merci Chucky, lui répond Newt,on y va.

- C'est pas tout, il veut quevous organisiez un Conseil

- Très bien, va prévenir lesautres matons et dit leur qu'un Conseil aura lieu dans une heure. Ilse tourne vers moi. Si Thomas nous le demande c'est qu'il doit avoirune bonne raison.»

Il part en direction du gnouf.Je lâche mes outils et lui emboîte le pas. Nous entrons dans le gnouf, Thomas est toujours allongé dans le lit de camp où nous l'avons installé. À notre arrivée, il se redresse sur les coudes.

« Tu sais que tu es encore plus abruti que Minho quand tu t'y mets. Et pour ça, crois-moi faut le faire.

- Je n'avais pas le choix.

- On sait Tommy. Alors tessouvenirs sont revenus ?

- Il faut réunir le Conseil, jepréfère vous le dire à tous en même temps, avant que jen'oublie.

- On sait, Chuck s'occupe deprévenir les autres.

- Qu'est-ce que tu as découvert,j'interviens.

- C'est un test. Un putain detest.

- Comme une expérience ?

- Non, comme une épreuve. Ilsnous ont pris pour des souris de laboratoire. Ils nous ont balancésdes obstacles pour voir ceux qui réagissent le mieux. Ceux quitiennent sont sélectionnés pour la suite. Maintenant il faut qu'onréussissent l'épreuve finale : on doit s'échapper.»

Une heure plus tard, tout le Conseil est dans la ferme. Thomas se trouve encore une fois au centre de la pièce. J'ai réussi à convaincre Newt et Minho de me laisser y assister. Newt annonce le début du Conseil et donne la parole à Thomas. Celui-ci prend une grande inspiration et commence son récit: