Capitolo 36

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Le soleil était levé depuis quelques heures, éclairant les âmes en peine de Maranello. Alors que le jeune monégasque s'était endormi d'épuisement quelques heures plus tôt, Giovanni lui était à pied d'œuvre dans son restaurant.

Il n'avait pas réussi à fermer l'œil de la nuit, il était au restaurant depuis plusieurs heures, le regard alternant entre la machine à café, la porte d'entrée et la télévision qui diffusait des images de la veille.

Il avait offert le café à tous ceux qui étaient en charge de la sécurité de la famille Minardi, ainsi qu'aux clients réguliers qui avait rapidement compris que leur petite serveuse, n'était autre que la jeune femme enlevé quelques heures plus tôt.

« Est-ce que tu as des nouvelles de Charles ? »

Giovanni quitta la télévision du regard pour se tourner vers son frère, présent à ses côtés.

« Non, quand j'ai quitté l'appartement hier, sa mère venait d'arriver. Je pense qu'il doit être dans un terrible état.

- Ça je n'en doute p... »

Lorenzo n'eut pas le temps de terminer sa phrase que son regard se porta sur l'écran face à lui.

« Mesdames et messieurs bonjour. Ce matin, nous faisons le point sur les événements qui se sont produit ses dernières heures au cœur de l'Italie. Hier soir, nous vous parlions de la chasse à l'homme en cours dans le pays après l'enlèvement de la jeune Valentina Minardi, fille de Giancarlo et Paula Minardi anciens propriétaires de l'écurie de Formule Un Minardi. Aux alentours de quatre heures du matin, une fusillade a été déclenchée entre plusieurs véhicules, et de nombreux accidents ont été a déplorer. À l'heure actuelle, plus aucun coup de feu n'est tiré aux abords de Naples. La zone principale des accidents a été sécurisée par la police, cependant le travail des pompiers ne fait que commencer, ils doivent encore éteindre beaucoup de véhicule en feu, pour déterminer le nombre de blessés. Nous sommes toujours sans nouvelles de la jeune Sicilienne. Selon la police, ils ont bien identifié le véhicule dans lequel elle a été enlevée, mais elle n'était plus à l'intérieur lorsque les pompiers ont réussi à venir à bout des flammes. »

Alors que des images des véhicules en proie aux flammes étaient diffusées à l'écran, la petite cloche de la porte d'entrée du restaurant tinta, ce qui fit quitter l'écran de télévision des yeux des deux frères.

« Giancarlo, Paula !

- Bonjour Giovanni, comment vas-tu ? Tu es parti tôt ce matin...

- Je n'arrivais pas à dormir. Alors je suis venu au restaurant au lieu de tourner en rond.

- Je te comprends, on a eu du mal à dormir, mais la route nous a épuisé. On a réussi à dormir une heure, je pense...

- Oui, c'est à peu près ça. Des nouvelles de Valentina ? »

En disant cela, Paula montra l'écran de télévision du doigt.

« Non, la course-poursuite est terminée, mais ils ne l'ont pas retrouvée dans la voiture. Alors soit elle a été emmenée ailleurs, soit elle a réussi à s'enfuir. »

Giancarlo et Paula se mirent à souffler doucement.

« Au fait, je ne vous ai pas présenté mon frère Lorenzo. Je ne sais pas si vous vous souvenez de lui, vous l'aviez déjà rencontré à l'époque, mais pas aussi souvent que votre fils Vestozzi préféré.

- Et le plus vaniteux de tous. Je suis heureux de rencontrer les parents de notre petite étoile, même si j'aurais préféré que ce soit dans une autre situation.

- Le principal est que vous ayez veillé sur notre fille, pendant notre absence... »

Le téléphone de Giancarlo se mit à sonner l'empêchant de terminer sa phrase. Il s'excusa et quitta le restaurant pour prendre son appel.

Le grincement de la porte d'entrée réveilla le jeune monégasque qui dormait sur le canapé. Il se leva d'un seul geste, espérant revoir la jeune Sicilienne, mais se mit à soupirer en ne voyant que sa mère.

« Je suis désolé, Charlie, je ne voulais pas te réveiller. Je suis allé chercher du pain à la boulangerie pour que tu puisses manger un peu...

- Ce n'est pas grave maman, est-ce que tu as eu des nouvelles ?

- Non, le policier à l'entrée m'a dit que la fusillade était terminée, mais qu'ils n'avaient pas retrouvé Val... Stella.

- Comment ça « pas retrouvée » ?

- Apparemment, la voiture dans laquelle elle a été enlevée à Monza, a été retrouvée en flammes, et lorsque les pompiers ont éteint l'incendie, deux corps ont été retrouvés, deux hommes. Aucune trace de Stella.

- Et ils ne savent pas où elle est ?

- Non, le policier qui m'a parlé ne le savait pas. »

Le jeune homme soupira doucement avant de s'essuyer rageusement le visage. Il se demandait comment il pouvait encore pleurer après avoir passé la nuit à le faire.

« Je suis désolé, Charlie... »

Pascale se précipita vers son fils et le serra dans ses bras. C'était atrocement dur pour une mère de voir son fils pleurer, mais son cœur était tourmenté par les pensées qui allaient vers la mère de Stella. Elle était sans nouvelles de sa fille, et cela brisait encore plus le cœur de la Monégasque.

Pascale était triste, mais à la fois impressionnée par la persévérance de cette famille et de leur fille. La jeune Sicilienne avait été toujours été une battante. Elle avait survécu à de nombreuses tentatives d'enlèvements, à une fusillade, alors pourquoi cette fois devrait être différente ?

Ne dit-on pas que les étoiles que l'on voit briller dans le ciel sont éteintes depuis des milliers d'années ?

A quelques pas de là, Giancarlo était stressé. Il avait directement reconnu le numéro de téléphone qui tentait de le joindre. Il s'était empressé de sortir pour prendre l'appel, parce qu'il s'avait qu'il y avait une chance sur deux pour que les nouvelles soient mauvaises.

Intérieurement, il priait pour que ce soit de bonnes nouvelles.

« Monsieur Minardi ?

- C'est moi...

- Je suis le commandant de la police en charge de la disparition de votre fille Valentina.

- Je... Vous...

- Je vous appelle pour vous informer que nous avons retrouvé Valentina.

- Oh Dio mio ! Elle est vivante ? Dites-moi qu'elle va bien.

- Oui, monsieur Minardi, elle va bien. Elle est actuellement dans une chambre sécurisée de l'hôpital San Giovanni de Rome. Elle a un poignet cassé, et de nombreuses brûlures, mais elle va bien, elle est consciente.

- Comment... Où l'avez-vous retrouvé ? Elle n'était pas dans la voiture...

- Elle a réussi à sortir de la voiture avant qu'elle ne prenne totalement feu. Elle s'est cachée dans la forêt aux abords de l'autoroute, et a attendu de voir les pompiers et la police sur place pour se montrer.

- C'est un miracle.

- Je ne dis pas le contraire monsieur Minardi. D'ici quelques heures, elle sera autorisée à vous rejoindre à Maranello, les médecins doivent encore faire quelques examens, pour s'assurer que ses poumons n'ont pas reçu de dommages à cause du feu, ensuite elle sera transférer à Maranello. Sous la protection de la police.

- Dieu merci. »

Cette étoile là avait réussi à s'en sortir, elle avait traversé l'incandescence des flammes, les fusillades, pour briller à nouveau et briller plus fortement qu'auparavant.

L'Étoile de Maranello - Charles Leclerc ❤️Where stories live. Discover now