Capitolo 17

2K 130 12
                                    

Stella était anxieuse.

Comme le jour où elle était arrivée à Maranello. Comme le jour où elle avait dû quitter sa Sicile, pour le continent.

Pourtant, elle était là, dans cette voiture la conduisant vers le circuit d'Imola, en compagnie de son patron, pour surprendre son petit ami.

Charles n'était au courant de rien. Se préparant doucement pour ce Grand Prix sur les terres italiennes. Il attendait une heure décente pour téléphoner à la jeune femme, car il savait qu'elle ne travaillait pas, et qu'elle allait probablement dormir assez tard.
Stella avait beau être une lève-tôt, elle profitait toujours de ses jours de congé pour emmagasiner un maximum de sommeil.

Stella sortit de son mutisme en apercevant le premier panneau indiquant la ville d'Imola. Elle ne connaissait pas la ville, ayant dû annuler une balade prévue à cause du mauvais temps. Pourtant, elle ressentait au fond d'elle, une sensation de familiarité.

« Il y a déjà beaucoup de monde sur la route.

- Toujours lors des week-ends de Grand Prix et encore on arrive tôt. Mattia veut avoir le temps de te faire visiter, puisque tu n'es jamais venue.

- Tu crois que j'aurais le temps de voir Charles ?

- C'est aussi pour cela qu'on est parti si tôt. Mattia m'a dit qu'il se mettait dans sa bulle une grosse heure avant la course.

- Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée. J'ai peur de le déranger.

- Ma no! Il sera content de te voir et je suis sûr qu'il voudra faire une belle course.

- Tant qu'il rejoint l'arrivée, je serais heureuse.

- Toi, tu n'es pas une vraie tifosi, sinon tu voudrais qu'il gagne la course.

- Ah, mais ne te trompe pas. Je veux qu'il gagne, je lui souhaite de remporter toutes les courses, mais j'ai aussi peur.

- La peur fait partie intégrante de ce sport. L'adrénaline les aide à ne pas avoir peur, mais nous en tant que spectateur, on ne la ressent pas de la même manière, alors la peur est toujours présente. »

Stella ne lui répondit pas, elle se contenta de hocher la tête. Elle comprenait. Elle n'avait pas eu peur en quittant la Sicile, parce que l'adrénaline de s'enfuir avait été plus forte.

Mais à la seconde où elle s'était retrouvée seule, dans une petite chambre d'hôtel, la peur l'avait gagnée. Et depuis elle était toujours là, persistante, comme une sangsue dont on ne pouvait pas se débarrasser.

Ils avaient perdu un peu de temps dans les bouchons à l'entrée du circuit, mais ils avaient finalement réussi à entrer. Alors qu'ils venaient de se garer, le téléphone de Stella se mit à sonner. C'était un appel de Charles.

« J'arrive dans cinq minutes, Giovanni, c'est Charles et je dois lui faire croire que je suis encore au lit.

- Je t'attends dehors. »

Le patron lui sourit avant de quitter le véhicule et de l'attendre juste à côté comme il l'avait dit.

Stella s'empressa de décrocher, avant que le pilote ne raccroche.

« Buongiorno Charles.

- Buongiorno amore. J'espère que je ne te réveille pas.

- Non, j'étais à la salle de bain. Comment vas-tu Charles ? Prêt à monter en voiture ?

- Je vais bien, un peu de stress, mais ça va et toi ?

- Je vais bien, je profite de ma journée off.

L'Étoile de Maranello - Charles Leclerc ❤️Où les histoires vivent. Découvrez maintenant