L'Étoile de Maranello - Charles Leclerc ❤️

Capitolo 20

Elle avait le cœur brisé, mais elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle-même. Elle avait laissé le jeune monégasque entrer dans sa vie.

[Ça suffit. Charles ! Va-t'en. Pars d'ici je ne veux plus te voir.]

Elle ne voulait pas lui dire ces mots, mais elle avait dû trouver une manière de l'éloigner d'elle rapidement. Elle ne s'attendait pas à ce qu'il débarque sur le parking.

Elle aurait dû s'en douter pourtant, Giovanni était incapable de garder un secret. Surtout quand il n'en était pas un.

[Ou est-ce que tu es là seulement pour la célébrité ?]

[Je n'ai entendu parler de toi que vendredi, et je ne pensais jamais te voir venir sur un circuit, vu ce que Charles racontait. Et te voilà ici, aujourd'hui.]

Les mots de l'entraîneur tournaient eux aussi en boucle. Elle savait qu'elle n'aurait jamais eu dû accepter d'aller au circuit, mais elle n'aurait jamais pensé qu'on penserait cela d'elle.

Elle avait apprécié chaque seconde qu'elle avait passé sur le circuit, même si elle aurait préféré voir Charles gagner la course ou finir sur le podium. Mais elle avait été si fière de lui en le voyant se battre autant. Il ne baissait pas les bras contrairement à elle.

« Picola Stella ? »

La jeune italienne sécha la larme qui avait osé s'échapper et aborda un immense et faux sourire en se tournant vers son patron.

« Un problème Giovanni ?

- Moi aucun, mais toi... Que s'est-il passé hier ?

- Rien, ne t'inquiète pas.

- Stella... »

Le vieux restaurateur soupira doucement. Il ne comprenait pas ce qu'il se passait, mais il savait qu'il se passait quelque chose. Il posa sa main sur l'épaule de la jeune italienne. Il ne savait pas quoi faire pour lui rendre son sourire. Il ne comprenait rien à la situation.

« Hier, tout allait bien, et puis tu as voulu quitter le circuit. Charles est parti te rejoindre et il est revenu totalement dévasté. Et toi, tu n'es que l'ombre de toi-même depuis ce matin...

- Je suis désolé, Giovanni.

- J'ai appelé Angelica, elle devrait arriver dans une vingtaine de minutes. Elle va terminer le service et faire celui de ce soir. Toi, tu devrais rentrer te reposer.

- Je ne...

- Picola Stella. Même Lorenzo a remarqué que ton sourire avait changé. Ne me fais pas croire que tu vas bien. Tu devrais rentrer te reposer. »

La jeune femme ne lui répondit pas, elle se contenta de hocher la tête. Elle continua son service jusqu'à l'arrivée d'Angelica. Dès que ce fut le cas, le restaurateur lui intima de quitter le restaurant et d'aller se reposer.

Lorsque Stella mit les pieds dans son appartement, elle s'effondra en larmes. Elle aurait aimé pouvoir parler à quelqu'un de sa situation, avoir des conseils. Mais à qui pouvait-elle bien parler ? Elle n'avait eu assez confiance qu'en une seule personne depuis son arrivée en Emilie-Romagne.

Cela faisait maintenant plus d'un an qu'elle avait quitté sa famille, et elle se sentait si mal, qu'elle ne voulait plus qu'une seule chose. Rentrer à la maison.

Elle se dirigea vers sa chambre, les larmes dévalant toujours son beau visage. Elle fouilla dans son armoire et y sortit le fameux téléphone. Elle l'alluma et composa l'un des numéros enregistré. Elle se mettait peut-être en danger en faisant cela, mais elle avait besoin d'essayer.