911 : Mon ange gardien [BXB].

By LoganClarks

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Max, 18 ans, possède une vie d'un adolescent tout à fait banale. En dernière année dans son lycée de Chicago... More

Avant-propos
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Epilogue

Chapitre 22

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By LoganClarks


Il était bientôt dix-neuf heures, et j'étais toujours à l'hôpital. Même si je détestais ce genre d'endroit, entre l'odeur de Javel, et les murs aussi neutres qu'une personne sans âme, je n'avais pas vraiment le choix de rester. Cela faisait plus de deux heures que j'attendais que Madison se réveille, assis, Alex a mes côtés.

Après avoir récupéré sain et sauf Madison, Alex s'était rendu à l'intérieur du lycée, dans l'espoir d'attraper la personne qui lui avait fait subir ça. Malgré le fait que je l'avais supplié de ne pas rentrer à l'intérieur, il y était allé tête baissée, tel un héros. Malheureusement, il était revenu bredouille. Il l'avait vu sortir d'une porte de secours tout au bout du couloir. Alex avait couru de toutes ses forces, mais une fois à l'extérieur, pas un chat à l'horizon.

- On va le retrouver Max.

- J'avais raison depuis le début... Et personne ne m'a écouté.

Je n'en voulais pas à mon petit ami, mais plus particulièrement aux policiers. S'ils avaient pris le temps de m'écouter, d'essayer de comprendre ce que j'essayais de dire, Madison n'aurait peut-être pas vécu ça. Mais surtout, j'en voulais à moi-même. C'était moi qui l'avait envoyé en heure de colle. À cause de moi, elle était à deux doigts de ne plus jamais sortir du lycée.

- Je suis désolé Max.

Je pleurais à présent. Tant de choses en si peu de temps. Alex vint me prendre dans ses bras, avant de poser délicatement ses lèvres sur mon front. Heureusement qu'il était là. Je me sentais réellement en sécurité dans ses bras.

- Oh mon dieu, Max !

Alex se décrocha rapidement de moi, et je levai mon regard en direction du couloir. Au loin, ma mère accourue vers moi, mon père juste derrière elle. Les policiers les avaient appelés, leur disant que j'étais en sécurité à l'hôpital. Ils leur avaient brièvement expliqué la situation, et mes géniteurs n'avaient pas eu le temps de se libérer avant. Les voir me faisait aussi beaucoup de bien. Je me levai, et ma mère me prit instantanément dans ses bras. Je pleurais de plus belle, à présent.

- Je suis là mon chéri... Papa est là. On est tous là.

Mon père nous rejoignit, et je pouvais voir leur détresse dans leurs yeux. J'allais avoir une longue discussion avec eux ce soir.

- Monsieur Taylor ?

- Oui ?

Je me décrochai de ma mère, et un policier sortit de la chambre de Madison.

- Madison est réveillé. Elle veut vous parler. J'aurais quelques questions à vous poser par la suite.

- Alex peut venir ?

- Et bien...

- Il était là, comme moi, quand on la retrouver au lycée. S'il vous plaît, Monsieur l'Agent.

Le policier refusa à contre cœur, mais nous lançait rentrer à l'intérieur de la chambre. Je fis un bisou à ma mère, ainsi qu'à mon père, avant de pousser la porte, et d'entrer à l'intérieur. Sur le lit, se trouvait Madison, accompagné de ses parents. Elle avait quelques pansements sur ses avants-bras, ainsi qu'un sur son front. Les bouts de verres. Je m'avançai vers elle, gêné, et elle porta enfin son attention sur moi. Allait-elle me hurler dessus ? Après tout, si elle avait vécu ça, c'était à cause de moi.

- Max... Je suis contente de te voir. Papa, maman, vous pouvez nous laisser s'il vous plaît ?

- Qui est ce garçon ma chérie ?

Sa mère attrapa la main de sa fille, son père, lui, se contentait de me regarder. Madison ravala un sanglot, avant de répondre.

- C'est lui qui m'a sauvé la vie, maman.

XXX

- Comment tu te sens ?

- Un peu bousculé. Il m'a fallu quelques secondes pour me rappeler de tout, comme ci mon cerveau avait essayé de tout effacer pour me protéger.

Ses yeux étaient rivés contre le mur en face d'elle. Une télévision bas de gamme y était accrochée, ainsi qu'un tableau miteux, qui représentait des fleurs. Avec le temps, la peinture avait comme jaunis, rendant les fleurs encore plus tristes qu'elles en avaient l'air. Cette peinture représentait en soit l'intégralité de la chambre de Madison. Je priais pour elle qu'elle puisse sortir le plus vite possible. Rester ici, enfermé entre ces quatre murs plus de trois heures me ferait partir en vrille.

- Comment tu as su, qu'il était là ?

- Comment ça ?

- La personne, au téléphone. Comment tu as su qu'elle était avec moi, dans le lycée ?

Sa voix était plutôt douce, calme, et reposé. Elle n'avait pas quitté les yeux la télévision, et seul ses lèvres bougeaient. Je savais ce qu'elle avait enduré, et je savais les traces que ça pouvaient laisser. Elle allait connaître des semaines assez compliquées, entre angoisse, cauchemar, et peur.

- Il m'a téléphoné. Et il m'a envoyé une photo de toi durant ton heure de colle. J'ai tout de suite compris.

- Si tu n'étais pas arrivé avant il m'aurait suivi en dehors du lycée...

- Tu ne sais pas, Madison.

- Je le sais, Max. Il y avait personne, pas même une personne de la sécurité ! Pas même un professeur ! Il m'aurait suivi, il courait plus vite que moi, et...

Elle s'arrêta de parler. Elle avait aussi haussé le ton. J'avais baissé les yeux, honteux. Je n'arrêtai pas de me dire que c'était de ma faute, mais surtout, que j'aurais pu vivre cela une seconde fois. Ou peut-être pas. Une lumière s'éclaira dans ma pensée. Il avait dit qu'il voulait marquer son passage dans ma vie. Comme ci, j'étais sa victime principale. Les autres étaient comme des pions, et il allait s'amuser avec eux. Le regard lourd qui était posé sur moi me sortit immédiatement de mes pensées. Madison avait finalement tourné la tête, et des larmes roulaient le long de ses joues.

- Tu m'as sauvé la vie, Max. Ainsi que toi, même si je ne connais pas ton nom.

- Alex.

- C'est donc toi, son copain.

Elle prit naturellement le verre d'eau qui était posé sur la petite table de chevet près de son lit, avant de boire une gorgée. J'avais ouvert grands les yeux, ainsi qu'Alex. Comment savait-elle que j'étais en couple avec ? Je ne lui avais jamais parlé de lui, et surtout, je ne me confiais pas à Madison.

- Tu n'es pas discret, Max. Presque toute la classe t'as entendu en parler dans le couloir ce matin. Mais je dois dire que tu as bon goût, malgré tout.

Elle me sourit, légèrement, avant de poser sa tête contre le coussin. Au même moment, la porte de sa chambre s'ouvrit, et Andy apparut, totalement essoufflé. Il avait couru, c'était indéniable. Il se précipita vers sa petite-amie, et le policier qui surveillait sa chambre rentra aussitôt dans cette dernière. Madison lui fit un signe de la main, lui faisant comprendre qu'il s'agissait de son copain. Le policier leva les yeux au ciel, avant de refermer à l'aide d'une main-forte la porte.

- Madison... Je suis tellement désolé. J'aurais dû quitter ce putain d'entraînement plus tôt !

- Ne t'inquiète pas, Andy. Viens me faire un câlin, s'il te plaît.

Il accouru dans les bras de sa copine. Première fois que je voyais Andy dans un état pareil. Totalement déboussolé, il avait vraiment eu peur pour sa copine. Je fis un geste de la main à Alex, lui faisant comprendre qu'il fallait les laisser seul un petit moment. Il comprit aussitôt, et se leva de la chaise, avant de sortir de la chambre, moi derrière ses talons.

Mes parents attendaient toujours à l'extérieur. À ma grande surprise, Andy sortit lui aussi de la chambre, avant de m'adresser la parole.

- Je peux te parler, Max ?

- Oui, bien sûr.

Il m'attrapa légèrement l'avant-bras, avant de m'emmener un petit peu plus loin dans le couloir. Mes parents me regardèrent, ainsi qu'Alex, qui était en train de discuter avec mon père. Il s'arrêta finalement en plein milieu du corridor, avant de parler.

- Je... Je voulais te remercier, infiniment, pour ce que tu as fait toute à l'heure.

- Pas besoin de me remercier, Andy. C'est tout à fait normal.

- Beaucoup de gens dans ce lycée n'aurait pas eu le courage que tu as eu. Toi, malgré les différents que tu as pu avoir avec Madi', ou même avec moi, tu as quand même foncé. Je m'en souviendrais, Max. 

Ses mots me faisaient plaisir. Et, bizarrement, il me prit dans ses bras. Je restai scotché, et je n'osais pas entourer mes bras autour de lui comme il venait de faire avec moi. Je n'avais pas du tout l'habitude de voir un Andy comme ceci. Il se dégagea finalement de moi, avant de repartir dans la direction de Madison. Je restai planté là, en plein milieu du couloir, sans savoir vraiment que faire.

- Monsieur Taylor ?

Je me retournai, et l'agent que j'étais allé voir l'autre jour au commissariat se tenait devant moi, dans son uniforme. Comme à son habitude, elle avait ses traits tirés, et avait une mine fatiguée. Si elle m'avait écouté plus tôt, et avait approfondi ses recherches, elle, comme moi, ne serait pas là en ce moment.

- Oui ?

- Je pense qu'on devrait parler dans un endroit un peu plus calme, si vous le permettez.

XXX

Il était vingt heures, et je n'avais toujours pas quitté l'hôpital. Pour des raisons de sécurité, et de temps, l'inspectrice, policière, je ne savais pas vraiment quoi, tenait à me parler assez vite. Elle nous avait donc réservé une chambre, sans aucun patient, pour un interrogatoire. Un nouveau décor ! Ou presque. Une table se tenait en plein milieu de la pièce, une chaise de chaque côté. Je m'asseyais sur cette dernière, tout comme la femme qui tenait à m'interroger.

- Je sais que ce n'est pas un endroit propice pour ça, mais il faut gagner du temps.

- Je répondrai à vos questions, je vous écoute.

Elle avait un badge, accroché à son uniforme. Seulement son nom qui y était inscrit. Madame Farmer. Quel drôle de nom. Et ça ne collait pas du tout au personnage. Pour moi, une Madame Farmer serait une femme joyeuse, mais surtout, qui ne pratiquerait pas du tout ce genre de métier. Comme quoi, il ne fallait pas du tout juger un nom par son métier.

- J'ai vaguement entendu que vous aviez reçu un appel, tout à l'heure. Pouvez-vous m'expliquer ?

- À vrai dire, ce genre d'appels, j'en reçois depuis maintenant plusieurs semaines. Rappelez-vous, j'étais venu vous voir pour ce problème-là.

- Ne rentrons pas dans ce petit jeu, monsieur Taylor. Vous n'aviez aucune preuve, comment j'étais censé vous croire ?

- En m'écoutant, peut-être. Vous n'avez même pas laissé le temps de m'expliquer, que vous m'avez fait comprendre que je vous faisais perdre votre temps. Après tout, si vous m'aviez donné une once de raison, nous ne serions peut-être pas là, vous et moi, pas vrai ?

Elle me regarda, sans bouger d'un cil, avant de baisser les yeux. Un point pour moi, zéro pour elle. Je n'avais aucune pitié. Ce que je disais était la pure vérité. Alors oui, je n'avais pas beaucoup de preuves, mais ce que je disais était fondé. Deux meurtres, deux adolescents de notre lycée. Plusieurs agressions dans le même lycée. Les calculs étaient les bons. La personne qui faisait ça nous avait comme cible.

- Bien. Je tiens à présenter des excuses, dans ce cas-là.

Elle avait relevé les yeux, et éparpilla tout un tas de papier autour de moi. Je n'y comprenais rien, et elle m'éclaircit les choses aussitôt.

- Qu'est-ce que la personne au téléphone vous a dit ?

- Que j'étais sa cible principale, pour résumé. Mais il a notamment cité le nom de mes amis.

- Quels noms ?

- Athéna, Alex, John, Madison, Andy et mes parents.

Elle nota tout ce que j'étais en train de dire. J'en profitais pour dériver mon regard vers l'horloge accroché au mur. Vingt heures et cinq minutes. J'étais fatigué, et j'avais besoin de dormir. Mais en même temps, j'avais peur de fermer les yeux. Ce cinglé pouvait être n'importe où, et pouvait m'attaquer à n'importe quel moment. Cette pensée me donna la chair de poule.

- Vous avez froid, monsieur Taylor ?

- Non... J'étais simplement en train de penser à quelque chose. Pourquoi vous me demandez ça ?

Elle mit quelques secondes avant de répondre.

- Vous n'êtes pas seulement la seule cible de cette personne. Tout votre entourage l'est, vu ce que vous me dites.

- Je l'avais bien compris. Et qu'est-ce que je suis censé faire ? Attendre qu'il vienne toquer à ma porte ?

Elle soupira. J'étais en train de la pousser à bout, mais je devais être coopératif. Elle était en train de m'aider. Mais j'avais encore tout ce qui c'était passé en travers de la gorge. Elle posa délicatement son carnet sur la table, avant de reprendre.

- D'abord, il y a eu Tom. Ensuite, Maddy. Maintenant, vous. Je pense qu'il y a un lien entre vous trois, monsieur Taylor.

- Et quel genre de lien ?

- Si j'avais la réponse, je ne serais pas là. Et le tueur serait déjà derrière les barreaux.

Le tueur. Elle avait employé le mot que je redoutais le plus. Un tueur était derrière mes trousses, pour une raison qui m'était totalement inconnue. Et cela me faisait extrêmement peur. Je n'avais jamais fait de mal à personne, je n'avais jamais harcelé personne, je n'étais pas le genre de personne qui se moquait du physique des autres. Alors qui m'en voulait autant ? Qui en voulait à Maddy, Tom, qui étaient des personnes simples, gentils, et attentionnées ?

- Même s'il vous a appelé sur un numéro inconnu, ainsi que Madison, on pourrait réussir à retrouver des traces qui nous mèneraient à lui. Mais dans un premier temps, il faut que tout ce petit monde soit en sécurité.

- En sécurité ?

- Je pense qu'il faudrait que toutes les personnes que vous m'avez nommées soient ensemble tous les jours, et surveillé par des policiers 24h sur 24, le temps d'avoir plus d'informations.

Comment voulait-elle qu'on fasse cela ? Nous étions des lycéens, mes parents travaillaient, tout comme John et Alex. À l'aide de son téléphone, elle appela un de ses collègues, et lui demanda de ramener avec lui mes parents, ainsi que ceux de Madison. Elle lui ordonna notamment d'appeler les géniteurs d'Athéna et d'Andy. Je me demandai réellement ce qui allait se passer, alors qu'elle me demanda de quitter la pièce. 

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