911 : Mon ange gardien [BXB].

By LoganClarks

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Max, 18 ans, possède une vie d'un adolescent tout à fait banale. En dernière année dans son lycée de Chicago... More

Avant-propos
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Epilogue

Chapitre 17

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By LoganClarks




Je ne pensais pas que j'allais le faire, mais j'y étais. J'avais pris mon courage à deux mains, je ne savais pas vraiment quoi dire, mais il fallait que je parle. Il fallait que je parle à la policière qui était venue à mon école, pour interroger les élèves, suite au décès de Maddy. Je m'étais rendu au commissariat, accompagné d'Athéna, juste avant les cours. Je lui avais expliqué brièvement tout ce que je savais, les textos, la voiture qui me suivait. Et, halleluia, elle me croyait. Enfin une personne qui me croyait.

- J'espère que l'interrogatoire ne va pas durer longtemps, je te rappelle que notre premier cour est avec terminator.

- Il attendra. J'ai d'autres chats à fouetter que lui.

Il était tôt. Six heures trente du matin. Nous étions assis depuis plus de trente minutes, à attendre notre tour. La personne à l'accueil m'avait dévisagé, quand je lui avais annoncé la raison de ma venue si particulière dans cet endroit si particulier. Elle m'avait dit que je n'avais pas assez d'informations, et que je ne pourrais pas porter plainte. Surtout, elle m'avait regardé de haut, en me disant "Mais, vous voulez porter plainte contre qui ?". Je n'avais pas réfléchi à cette question, à vrai dire.

- Monsieur Taylor ?

- Oui ?

- Veuillez me suivre, s'il vous plaît.

Je regardai Athéna, qui me serra fort la main. Je suivis la policière, qui m'amena avec elle dans un bureau froid. En effet, aucune décoration murale, simplement un bureau, avec un ordinateur, pas même un cadre avec une photo de sa famille, ou de ses amies. Peut-être qu'elle n'avait pas d'amis, ou pas de famille. Nous étions, certes, dans un commissariat, mais il fallait tout de même donner un coup de rafraîchissement, selon moi.

- Quelle surprise de vous voir ici, monsieur Taylor. Qu'est-ce qui vous amène, de si bon matin dans un premier temps ?

- Et bien... Je sais que ça peut paraître stupide... Mais je pense qu'on me harcèle.

Elle leva un sourcil, alors qu'elle écrivait tout ce que je disais via son ordinateur, très veille génération. Elle avait l'air fortement fatiguée, très peu reposée. Ces histoires de meurtres devaient la faire rester debout toute la nuit. Un sentiment de pitié me traversa rapidement l'esprit. Elle avait l'air d'une bonne personne, mais si ma venue de si bon matin ne semblait pas lui plaire.

- Qu'on vous harcèle ? C'est-à-dire ?

- Je reçois des SMS d'une personne anonyme, qui me pose des questions bizarres... Des appels anonymes... Mais surtout, une voiture qui me suit. J'ai même la plaque d'immatriculation, si vous voulez savoir.

- Vous avez des preuves pour les SMS ?

- Je... Je les ai effacés... Mais j'ai la plaque d'immatriculation, vous savez.

Elle me regarda quelques instants, sans ne rien dire. Elle devait clairement ce dire que j'étais stupide. On me harcelait, mais je gardais aucune preuve. Pas même les textos. Mais, la raison pour laquelle je les avais effacé, c'est que ça m'effrayait. Les avoir dans mon téléphone me donnait la boule au ventre. Après quelques secondes, elle continua à écrire sur son ordinateur, avant de prendre la parole.

- Donnez-moi la plaque d'immaturation, monsieur Taylor.

- E74 4929. Il s'agit d'une BMW noire. Je l'ai aperçu deux fois vers le magasin de mes parents, et notamment vers chez moi, un soir.

Je lui épargnais l'histoire d'hier soir. En effet, l'endroit où nous étions avec Alex était interdit au public. Alors, dans un premier temps, je pourrais me prendre une amende. Mais aussi, étant donné qu'il s'agissait d'un endroit strictement interdit au public, ma déclaration ne pourrait pas être prise en compte. Elle nota le numéro sur un petit bout de papier, et fit quelques recherches sur internet. Je regardai l'heure sur mon téléphone : six heures quarante.

- Je n'ai rien.

- Comment ça, vous n'avez rien.

Elle tourna l'écran vers moi. En gros, était marqué "Aucune voiture trouvée". Je fronçai les sourcils, vérifiant sur son post-it qu'elle avait bien marqué le bon numéro. Il n'y avait aucune erreur.

- Je... Je ne comprends pas, je vous jure que c'est la vérité, j'ai vu cette voiture, et c'était la plaque d'immatriculation.

- Écoutez, monsieur Taylor. Je sais ce que vous avez vécu, et je sais que ça peut-être traumatisant. Ce que vos amis ont vécu aussi, est une étape pour vous. Je pense que vous devriez prendre un petit peu de repos, avec tout ça. Votre école comprendra. Une semaine loin de votre cocon, et loin de cette ville, vous ferait du bien, je pense.

- Une semaine loin de tout ça ne m'échappera pas de la vérité, madame.

- Quelle vérité ?

- La personne qui m'a agressé, ce soir-là. J'en suis sûr que c'est elle, qui m'appelle, qui me suit. J'en suis sûr que c'est elle, qui a fait les mêmes choses à Maddy, comme à Tom.

Elle me regarda, sans dire un seul mot. Je pouvais voir dans son regard, qu'elle avait envie de rire. Mais surtout, qu'elle ne me croyait pas. Elle se redressa de sa chaise, avant de taper quelques mots sur son ordinateur. L'atmosphère était pesante, dans la salle. Pas un seul bruit, à part les rires de ses collègues d'à côté. Eux, au moins, passaient du bon temps. C'était une épreuve pour moi d'être ici, et dire tout ça à voix haute.

- Écoutez, monsieur Taylor. Vous n'avez pas de preuves, vous n'avez pas les SMS qu'il faut, et le temps de retracer l'appel de la personne qui vous a contacté en masquer, cette personne sera déjà derrière les barreaux. Surtout que, pour moi, il ne s'agit pas du même ravisseur.

Et voilà, elle ne me croyait pas. J'étais énervé. Je me levai de la chaise, lui arracha le post-it qu'elle avait entre ses mains, et le rangea dans mon sac.

- Très bien, je vois que je vous ai fait perdre votre temps. Si vous retrouver mon cadavre dans quelques jours, là, vous aurez réellement perdu votre temps.

Sans lui dire un simple au revoir, je quittai son bureau. Athéna me vit arriver, et se leva directement, avant de me suivre à l'extérieur.

- Alors, ça a donné quoi ?

- Tous des incompétents, dans cette ville.

XXX

La journée au lycée s'était passé relativement, vite. Malgré quelques réfléxions venant de mon remplaçant préféré, rien de bien anormal. La colle de Madison avait été reportée à la semaine prochaine, pour des raisons personnelles. Je ne lui avais pas demandé pourquoi elle m'en voulait toujours. Athéna avait essayé d'avoir des réponses, et m'avait soutenu. Elle me croyait, et j'avais au moins une personne derrière moi. Nous avions passé la fin de l'après-midi ensemble, chez elle, à regarder des films, et à manger du pop-corn. Même si j'étais encore énervé par l'interrogatoire ce matin, elle m'avait permis de me changer les idées.

J'avais eu rendez-vous avec Alex. Nous étions dans un café, en plein centre de Chicago. Il voulait me voir, par rapport à hier. Nous nous étions quittés assez brutalement, sans revenir sur le sujet. Il m'avait promis qu'il ne buverait pas, et qu'il me ramènerai chez moi pas trop tard. Un autre moyen pour moi de me changer les idées.

- J'ai demandé à John de venir, ça ne te dérange pas ?

- Pas du tout, ne t'inquiète pas.

Le café était chic, est très joli. Il offrait une très belle vue sur le grand le Cloud Gate de Chicago, qui attirait chaque année des millions de touristes du monde entier. Malgré qu'il s'agissait d'une ville dangereuse, avec un taux de criminalité élevée, Chicago restait une ville jolie, et très appréciable pour y vivre.

- Comment tu vas, depuis hier ?

- Un peu mieux. Heureusement qu'Athéna était là aujourd'hui, et heureusement qu'elle me croit.

J'avais bien insisté sur le "elle". Car lui, ne me croyait pas. Pourtant, il était avec moi quand j'avais reçu le coup de téléphone. Ma remarque lui fit grincer les dents, et je pouvais voir qu'il les serrait. Il avait vraiment une mâchoire musclé, à ce que je pouvais voir. Tout comme le reste de son corps, d'ailleurs.

- Ce n'est pas que je ne te crois pas, Max. C'est juste que...

- Qu'il s'agit de simples coïncidences, je l'ai bien compris. Mais je n'ai pas envie d'entrer dans le vif du sujet. Tu allais me dire quelque chose hier, et je t'ai coupé. C'était quoi ?

Il était mal à l'aise. Il me regarda droit dans les yeux, avant de chercher des repères tout autour de lui. Qu'est-ce qu'il avait à me dire, qui semblait si important à ses yeux ? Il fallait que j'arrête de le regarder droit dans les yeux, sinon, j'allais clairement rechuter. Après quelques secondes, il prit la parole.

- Je voulais te dire quelque chose par rapport au repas qu'on a eu chez moi...

- Comment vous allez les mecs ?!

Comme sauver par le gong. Alors qu'il allait continuer sa phrase, et que j'allais enfin savoir la vérité, John arriva au café. Je le regardai, et comme à son habitude, il avait le visage radieux. Grand sourire, propre sur lui. Il était aussi beau garçon. Il fit la bise à Alex, avant de me serrer la main, et de s'asseoir à côté de moi.

- Désolé pour le retard, il y avait beaucoup de monde sur la route.

- Tu veux boire quelque chose, c'est moi qui paye.

- Je ne te connais pas beaucoup Max, mais tu me régales déjà !

Il s'opta pour une bière. Je restais, moi, sur un diabolo grenadine, et Alex prit un soleil couché. Une sorte de cocktail revisité. Seulement de l'orangina, mélangé à de la grenadine. Alex allait prendre la commande au comptoir, me laissant seul avec son ami.

- Comment tu vas, Max ? On n'a pas eu vraiment l'occasion de parler, toi et moi, malgré qu'Alex me parle beaucoup de toi !

- Et bien... Je vais bien. Les cours, toujours la même chose, mais ça va. Pas trop dur le boulot ?

- Non, j'adore ce que je fais. Toujours dans l'action, à sauver des personnes dans certaines situations. J'aime ce que je fais.

Il avait l'air sincère, dans ce qu'il disait. Et je m'étonnais même à penser qu'il serait un bel homme pour Athéna. Il était certes, plus âgé, mais il avait tout ce qui lui plaisait. Il était gentil, agréable, souriant, beau, et tout de même musclé. Je pouvais décerner tout ça grâce à ses vêtements qui semblaient parfois trop petits. Nous parlions de tout et de rien, quand Alex arriva avec nos boissons. J'en profitais pour boire directement une gorgée, pour me rafraîchir. En effet, d'après John, Alex parlait beaucoup de moi ! En bien, ou en mal ? Telle était la question.

La soirée se passait bien. Je rigolai énormément avec l'ami d'Alex. Il était vraiment bon délire, en fait. Toujours à faire l'idiot. Il y avait une réelle fusion entre John et Alex. De vrais meilleurs amis. Quand quelqu'un disait quelque chose, l'autre finissait sa phrase. Ils étaient comme inséparables. Et, malgré tout, j'arrivais à oublier mon début de journée chaotique. Grâce à Athéna, et eux, ils arrivaient à me redonner le sourire. J'avais trouvé de belles personnes, et j'en étais heureux.

- On devrait sortir en boîte ensemble, un jour !, proposa John.

- Je suis libre demain, personnellement. Je ne travaille pas. Et toi aussi, à ce que je sache.

- La boss m'a enfin donné un jour de repos, un samedi ! Et toi, t'es partant Max ?

Le fait qu'il me proposait me faisait sourire. Et je pourrais inviter Athéna ! Ca serait l'occasion parfaite pour elle de le rencontrer, et ça me permettrait de boire un petit peu, et d'oublier tous les points négatifs qui s'accumulaient dans ma vie ces derniers jours.

- Je suis partant. Je pourrais proposer à Athéna, si ça ne vous dérange pas.

- Aucun problème, bien au contraire ! Une fille au rendez-vous, qui dirait non !

Je rigolai. Je regardai Alex, qui rigolait à son tour. Je n'aimais pas vraiment sortir en boîte, j'avais eu quelques mauvaises expériences. Mais avec ses personnes, ça pourrait être quelque chose de totalement différents ! J'envoyai directement un message à Athéna pour la prévenir, et elle accepta l'invitation quelques secondes après, pour mon plus grand plaisir.

XXX

Nous étions partis du centre-ville vers onze heures du soir, et il était à présent presque minuit. Cela faisait près de vingt minutes que j'étais assis dans la voiture à Alex, et que nous parlions. Il se faisait tard, et il fallait vraiment que je rentre, à contre cœur.

- Bon. C'était vraiment sympa ce soir. On se voit demain, du coup ?

- Pas de problème. Je te dirais quand on viendra vous chercher. On vous emmène quelque part où vous allez vraiment vous éclater.

Je lui souris, avant d'ouvrir la portière de sa voiture. Alors que je m'apprêtai à poser un pied par terre, je sentis quelque chose sur mon avant-bras. Je tournai mon regard, et il s'agissait de sa main. Il me regarda, sans dire un mot.

- Oui ? Tu veux me dire...

Sans même avoir le temps de finir ma phrase, il posa ses lèvres sur les miennes. Sans même avoir le temps de comprendre ce qui venait de se passer, j'étais déjà dehors, et il activa le moteur de sa voiture. Il venait de m'embrasser. Je venais de sentir ses lèvres sur les miennes. J'étais totalement perdu, et totalement déboussolé. À tel point que je ne me rendis pas compte qu'une BMW, immatriculée E74 4929, se trouvait à quelques mètres de moi.

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