911 : Mon ange gardien [BXB].

By LoganClarks

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Max, 18 ans, possède une vie d'un adolescent tout à fait banale. En dernière année dans son lycée de Chicago... More

Avant-propos
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Epilogue

Chapitre 15

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By LoganClarks


Après ce week-end bien arrosé, me voilà de nouveau au lycée, dehors. Toujours en train d'attendre la même personne. Cette fois-ci, ce fut au tour de mon père de m'emmener à l'école. Bien sûr, je n'avais pas parlé du SMS à mes parents. Nous commencions à ne plus parler de la nuit de mon agression, et nous commencions à reprendre une vie normale, comme ci rien ne, c'était passé. Même si cette histoire de message pouvait être tout à fait banale, quelque chose en moi me disait que c'était tout l'inverse. En effet, j'avais le numéro de toute ma famille, bien qu'elle n'était pas très grande. Je ne voyais pas pourquoi Andy, ou même Madison, voudrait m'envoyer un message à une heure du matin. Cette histoire me trottait dans la tête, et mon intuition me disait que j'aurais dû garder le SMS.

- Mon dieu, excuse moi pour le retard, mais j'ai croisé boucle d'or sur la route du lycée, j'ai failli l'écraser.

La voix d'Athéna m'effraya. Elle me sortit directement de mes pensées. Nous nous dirigions tous les deux en direction de l'entrée du lycée, plus particulièrement de notre classe d'histoire.

- Boucle d'or ? Mais de quoi tu parles ?

- Bah, tu sais le lapin, dans la reine des neiges.

- Mais il n'y a pas de lapin, dans la reine des neiges...

- Ah ouais ? Et bien, je me suis trompé de films.

Elle continuait à marcher, tout en se mettant du rouge à lèvres. Elle racontait vraiment n'importe quoi, et je ne comprenais toujours pas qui pouvait la prendre au sérieux. L'une des filles les plus intelligentes de notre classe, mais pour autant, l'une des moins cultivées.

- Alors, ce rencard avec Alex, c'était comment ?

- C'était tout, sauf un rencard.

- Il ne t'a pas emmené voir son lit ?

Elle me fit un clin d'œil, accompagné d'un sourire. Non, il ne m'avait pas emmené vers son lit, car il était tout simplement hétérosexuel. D'ailleurs, je n'avais reçu aucun message de sa part durant toute la fin de week-end. Peut-être qu'il avait vu, et compris, qu'il m'intéressait. À vrai dire, il avait presque tout pour lui. Il était gentil, mystérieux, attentionné, beau. Et il était beau aussi physiquement. Un sourire charmeur. Des tatouages magnifiques. Une garde-robe qui lui allait à merveille...

- Eh oh. Tu ne veux toujours pas me répondre ?

- Euh... Non. Je ne pense pas qu'il soit gay.

- Il t'invite à manger chez lui, il te fait un câlin dans sa voiture, vous parlez beaucoup par texto. Peut-être pas gay, mais au moins bisexuel.

Je hochai négativement la tête. Non. Il était bien hétérosexuel. Et peut-être qu'en m'envoyant aucun message, il me le faisait comprendre d'une certaine façon. "Je n'ai pas envie de te blesser, je vois que tu es intéressé par moi, mais ce n'est pas réciproque". Je me serais attaché à quelqu'un encore une fois, alors que d'un coup, il y avait plus que de l'amitié, et de l'autre, il s'agissait que de ça. La porte de notre classe qui s'ouvrit me sortit de mes pensées. Monsieur Ariston en sortit, et invita les élèves à rentrer.

- À ce que je vois, madame Boland n'est toujours pas de retour.

- Pour mon plus grand plaisir.

Bien sûr, je disais ça sur le ton de la rigolade. Pour une fois, le professeur ne m'adressa pas un seul regard. Depuis le début de la semaine dernière, il m'avait dans le collimateur. Tous les jours, une remarque totalement débile, sortait de sa bouche à mon égard. Mais là, il faisait comme ci, je n'existais pas. Je rentrai à l'intérieur de la classe, accompagné de mon ami. Je pouvais voir que les tables étaient regroupés, comme pour faire un travail de groupe. Et notre professeur favori nous le confirma aussitôt.

- Bonjour à tous, j'espère que vous avez passé un très bon week-end. Aujourd'hui, travail de groupe, jusqu'à demain. Vous serez quatre, et vous devrez me rédiger un résumé d'un texte de plus de cinquante pages, portant sur la Seconde Guerre mondiale. Je rappelle qu'un résumé...

Je n'écoutais pas le professeur, à cause de mon téléphone qui venait de vibrer à l'intérieur de ma poche. Alors que monsieur Ariston avait le dos tourné pour écrire quelque chose au tableau, j'en profitais pour sortir mon appareil électronique, et voir qui m'avait envoyé un message. Alex, avec un peu de chance.

"De : Inconnu,

Te le dire maintenant serait dommage. Il faudrait déjà s'amuser."

J'avais chaud, tout d'un coup. La même personne que dimanche, très tôt le matin. Je ne pouvais pas voir le numéro, mais il avait répondu à ma question. "Qui est-ce ?". Je regardai autour de moi, personne sur son téléphone. Je replongeai mon regard sur mon écran, le message n'avait toujours pas disparu. Ca commençait à devenir vraiment flippant.

- Monsieur Taylor, pouvez-vous répéter ce que je viens de dire, sans regarder le tableau ?

Je levai d'un coup sec ma tête, pour tomber nez à nez avec monsieur le remplaçant, qui me regardait. Je rangeai discrètement mon téléphone dans ma poche arrière, avant d'essayer de répondre, sans bégayer.

- Je.. Je ne sais pas, désolé, je n'écoutais pas.

- C'est bien ce que j'ai vu. Si je vous revois avec votre téléphone, ça sera une heure de colle. Sur ces mots, veuillez trouver le nom de vos partenaires sur mon bureau. Et mettez-vous au travail, vous avez peu de temps.

La masse d'élèves se dirigeait en direction du bureau du professeur, alors que je ne bougeais pas d'un poil. J'avais le regard dans le vide, j'étais en train de réfléchir. Qui pouvait faire ça ? Est-ce que cette personne s'était trompée de numéro ? Après tout, il connaissait mon prénom. Mais il existait des millions de Max dans tout le pays. Une main vint se poser sur mon épaule, il s'agissait d'Athéna. Elle m'avait fait peur. Je secouai légèrement la tête, avant de me concentrer sur la voix de ma meilleure amie.

- Tu vas bien ? 

- Euh oui, ça va, ne t'inquiètes pas. On est ensemble pour le travail de groupe ?

- Accompagné de nos deux meilleurs amis.

Madison et Andy étaient déjà attablés, des feuilles entre les mains. Je regardai, d'un regard dégoûté ma meilleure amie, avant que nous nous asseyons en face des deux amoureux. Andy leva le regard, le posa d'abord sur Athéna, puis sur moi, et pour finir une énième fois sur Athéna, avant de se re concentrer sur sa feuille.

- On se partage les feuilles ? On fait dix pages chacun ?

- C'est ce qu'on s'était dit, avec Andy. Et après, on rédige. Je peux faire l'introduction, Andy le premier paragraphe, Athéna, tu peux faire le deuxième, et Max la conclusion. Est-ce que ça vous convient.

- Moi ça me va. Et toi Max ? Max ?

J'étais encore une fois dans mes pensées, quand Andy vint me donner un coup de pied, pour me remettre les idées en place. Tout leur regard était braqué sur moi, et je ne les avais pas écoutés, encore une fois. Je me sentais bête, mais je n'arrivai pas à me concentrer sur quelque chose d'autre.

- Depuis ce matin, tu es dans ta bulle, tu es sûr que ça va.

Athéna semblait inquiète. Son regard, sa voix. Andy me regardait toujours, alors que sa petite amie avait déjà décroché son regard du mien pour retravailler. Je jetai un œil à notre cher et tendre professeur, qui était sur son ordinateur, sûrement en train de vérifier que tout le monde était là. J'en profitais pour sortir mon téléphone de ma poche, et le posai au milieu de nos tables, caché par les feuilles.

- Tu veux vraiment te prendre une heure de colle, tête de nœud. Le prof t'excite, c'est ça ?

- La ferme toi. Écoutez. Samedi, j'ai reçu un SMS d'un inconnu, me demandant si je me souvenais de lui. J'ai répondu, en demandant qui s'était, et il ne m'a pas répondu du week-end, et toute à l'heure, il m'a envoyé ça.

Je montrai le message aux autres. Athéna le lisait plusieurs fois, avant de déposer l'appareil au milieu de nos tables. Andy jeta un coup d'œil, sans dire quelque chose. Tous semblaient assez perplexes, assez perdus. Comme s'ils ne me comprenaient pas.

- C'est peut-être juste une blague.

Andy n'en disait pas plus. Madison décrocha finalement ses yeux de ses papiers, et prit délicatement mon téléphone entre ses mains. Pendant qu'elle lisait les quelques mots, j'en profitai pour me concentrer sur ma meilleure amie. Son avis était crucial. Pensait-elle la même chose que moi ? Ou est-ce que je me faisais du souci pour rien ?

- Andy a raison. C'est juste quelqu'un qui a du prendre ton numéro, et qui essaye de te faire peur.

- Je ne pense pas...

- Tu penses quoi ?

Leurs regards vinrent se poser sur moi, et Madison posa le téléphone sur sa table. J'avais les mains qui tremblaient, et je ne me sentais pas vraiment à l'aise. Au début, je me disais qu'il s'agissait aussi seulement d'une blague de mauvais goût. Mais le second message n'était pas normal. Une blague s'arrêtait là. Je mis quelques secondes à répondre, tout en chuchotant, pour ne pas prendre d'autres remarques venant du remplaçant.

- Je pense qu'il s'agit de mon agresseur.

Andy se mit à rire, fort, ce qui attira notre professeur. Il s'approcha de nous, et me foudroya du regard, ainsi que Madison.

- Madison, c'est votre téléphone, sur la table ?

- Euh.. Pas vraiment...

- Tant pis pour vous. Toute personne prise en cours avec un téléphone, sera mis en heure de colle. Une heure pour vous, vendredi, dernière heure.

Madison essayait de négocier avec le professeur, qui ne voulait rien entendre. Elle me jeta mon téléphone en pleine figure, me disant que c'était de ma faute, et que je me faisais des films tout seul. Par la suite, elle changea de place avec son copain. Désolé, Madison. Mais je pense que la personne qui m'envoie ces messages ne se trouve pas loin. Et je pense notamment qu'il ne s'agit pas d'une blague.

XXX

- Tu viens souvent, ici ?

- Deux fois par semaine, je viens aider mes parents. Ils avaient une réunion importante, alors j'ai dû les remplacer ce soir.

Je me trouvais dans l'arrière-boutique de mes parents, accompagné d'Alex. En effet, alors que je sortais des cours, il m'avait envoyé un message, me demandant comment j'allais. Étant donné que mes parents venaient me chercher à la fin des cours le lundi après-midi, il n'avait donc pas besoin de venir ce jour-là. Mais il voulait tout de même que nous nous voyions. Alors je lui ai proposé de m'accompagner au magasin de mes parents, pour faire l'inventaire. 

- Tu as bien décuvé, depuis samedi ?

- Une vraie gueule de bois le lendemain, mais ça va. J'ai foncé à la salle de sport avec John pour me rafraîchir, et ça m'a fait beaucoup de bien.

J'étais en train de faire l'inventaire, pendant qu'Alex était assis sur une chaise. L'atmosphère était assez pesante. En effet, il y avait une sorte de gêne, entre nous deux, mais surtout de son côté. Il ne m'avait pas envoyé de message du week-end, et était réapparu du jour au lendemain. Malgré tout, ça me faisait plaisir de le voir.

- Et là, tu fais quoi ?

- Je coupe des étiquettes, que je colle dans un cahier, pour l'inventaire...

- Avec un cutter ?

- Je n'avais pas de ciseau...

Sur ces mots, le cutter dérapa, et atterrit à l'intérieur de ma paume. Heureusement, pas assez profond pour me causer une hémorragie. Un léger cri sortit de ma bouche, et le cutter tomba par terre, accompagné de quelques gouttes de sang.

- Putain Max, ça va ?!

- Je... Je suis vraiment trop con.

L'entaille me lançait, mais il n'y avait rien de grave. Simplement du sang, avec une ouverture de deux centimètres dans la paume. Alex arracha plusieurs feuilles de sopalin, et vint appuyer légèrement sur la plaie. Il vint scotcher le tout avec du scotch, tout en appuyant fermement la paume de ma main. La paume de ma main contre la sienne. Merde, re concentre toi, Max !

- Tu vas bien ? Tu n'as pas trop mal ?

- Juste une égratignure.

- Faut que tu désinfecte ça, au cas ou.

Il releva son regard vers moi. J'étais assis sur une chaise, et lui à genoux par terre. Sa main contre la mienne, son regard près du mien. Son visage très près du mien, pardon. Je ne pouvais m'empêcher de regarder ses lèvres, avant de me re concentrer sur ses yeux. Je serrai légèrement la mâchoire, tout comme lui. Nous restions dans cette position quelques secondes, à nous regarder. Ne t'imagine pas des choses, Max.

- Je... Je vais fermer le devant de la boutique, et on y va. De toute façon, j'avais presque tout fini.

Je me levai, avant de me diriger vers le devant de la boutique. Les clés en main, je venais d'arriver vers la porte d'entrée, et vérifiait que cette dernière était bien fermée. Puis je regardai le parking. Le parking vide, à une exception. Une BMW, garé juste devant la porte d'entrée. Je ne pouvais distinguer quelqu'un à l'intérieur. Simplement une voiture, alors que le magasin venait de fermer ses portes, il y avait maintenant deux heures.

- Max... Tout va bien ?

Je regardai une dernière fois la voiture, avant d'enregistrer mentalement la plaque d'immatriculation. E74 4929. Je me retournai finalement vers Alex, qui se trouvait juste derrière moi.

- Oui. On peut y aller. Merci encore pour ton aide.

Je restai figé. Il vint déposer légèrement sa main sur ma joue, avant de sourire. Il se retourna, et se dirigea vers l'arrière-boutique. J'étais complétement perdu. 

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