|• Cheikh Bilal •|
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- Bilal ! Re...reveilles toi ! J'ai mal ! M'appela ma femme.
L'horloge affichait 3h du matin.
Ihsane se reveilla avec une douleur atroce pendant la nuit. Elle peinait à rester en place, elle souffrait et grimaçait de douleur. Les larmes lui couvrirent le visage et elle avait même une difficulté à parler.
- Calmes toi ma puce, tu veux qu'on aille à l'hopital ? C'est les contractions ? C'est le bébé qui arrive ?
- Non non mais...mais...j'ai mal ! Expire t'elle difficilement.
- Et qu'est-ce que je dois faire ? Oh attends !
Je posais l'oreiller derriere elle et l'a fait adosser sur celui-ci. Puis elle reposa sa tête sur mon épaule, je lui caressais la tête et lui embrassais la main.
- Sois forte chérie ! Je sais que c'est dur ! Essayais-je de la calmer.
Tout d'un coup, elle me fait signe qu'elle voulait vomir. Je la portais aussitôt pour l'amener aux toilettes.
Elle finit et je lui donne son eau à boire.
La pauvre ! Elle était fatiguée ! Son visage était larmoyant, les larmes toujours aux yeux, les brins de cheveux était collés sur son front par çi et par là à cause de la sueur.
- Ça va ? Lui demandais-je en essuyant tendrement son visage.
- Oui ! Désolée !
- Non mon amour c'est pas grave ! Déposais-je un baiser sur son front. La douleur sur une échelle de 1 à 10 ?
- 5 / 10 ! Dit-elle.
- Alors ça a diminué, alhamdoulilah !
- Alhamdoulilah ! Dit-elle simplement.
- Et tu as envie de faire quelque chose ?
- Non !
- Tu n'as pas envie de boire ou de manger quelque chose ?
- Non !
- Bah bébé, il faut que tu manges quelque chose quand même. Il y a plus rien dans ton ventre aprés tout ce que tu as vomis là.
- Si, j'ai quelque chose dans le ventre : mon garçon !
- Trés drôle ! Levais-je les yeux au ciel.
- J'ai pas envie de manger j'ai dis !
- Ok mais du lait caillé alors ?
- Oui ! Dit-elle aprés hésitations.
- Daccord ! Attends !
Je vais dans la cuisine lui chercher du lait caillé que je chauffe légerement et la lui raméne.
- Merci !
- À ton service !
- J'ai mal au pieds ! Dit-elle.
- Je vais te faire massage avec du beurre de karité ! Répondis-je aussitôt aprés avoir baîller.
Joignant l'acte à la parole, je m'y appliquais.
Pendant 5 minutes, j'avais mon calme mais je savais que ça ne pouvait pas durer.
- J'aime pas ça ! Commence t'elle ses caprices en faisant allusion au lait.
- T'aimes pas ça ? Demandais-je surpris.
- Non ! Se mit-elle à pleurnicher et à bouder.
- Mais Ihsane si tu n'aimes pas, dis le moi juste et j'irais te chercher quelque chose d'autre que tu veux. Tu n'as pas besoin de pleurer mon amour !
- Mais c'est parce que j'aime pas !
- Ok ! Donnes-le moi ! M'essuyais-je les mains avant de prendre le pot. Tu veux quoi ? Lui effaçais-je les larmes.
- Du carbonara ! Dit-elle.
Je regarde l'horloge qui affichait 3h45mn.
Et moi qui doit être au chantier à 6h précise !
- Du carbonara à 4h du matin ?
- Oui ! S'il te plait !
- Mais ça me prendra maximum une heure Ihsane !
- S'il te plait Bilal mon bébé ! J'ai trop faim ! Me supplia t'elle en prenant ma main.
- Bon ok ! Et tu fais quoi en attendant ?
- Je vais lire le Coran !
- Juste ta réponse me rebooste ! J'y vais ! Me levais-je en enfilant un short.
Elle se leva à son tour et vint jusqu'à moi.
- Attends ! Dit-elle.
- Quoi ?
Elle m'embrassa tendrement puis souria.
- Tu es le meilleur et je t'aime beaucoup. Jazak'Allahou hayran de toujours être à mes services et d'être patient. À travers cette période, qu'Allah t'éléve en degrés, te pardonne et te facilite tout ce que tu entreprends ! Si Allah s'occupe de toi comme tu t'occupes de moi, je suis sûr que tu ne pleurerais plus jamais de rien ! Encore une fois, merci énormément ! Je t'aime !
Son monologue me fit un trés grand plaisir. Alhamdoulilah. Ça m'a procurait un trés grand bonheur.
- Tu es la meilleure aussi enfin je veux dire...si...si on enléve les caprices.
Elle leva les yeux au ciel.
- Mais non je blague ! Si je te dis que tu es la meilleure c'est parce que tout ce que tu viens de dire est beaucoup plus abondant chez toi. Que ce soit la patience, la miséricorde, l'amour ou l'attention ! Tout ! L'embrassais-je. Bon il faut que je m'y mette !
Je vais à la cuisine pendant qu'elle alla lire le Coran.
Effectivement, il me fallut un certain temps pour finir la cuisine. Heureusement, qu'il y avait à la cave tout le necessaire !
- Qui sait qui va manger ses delicieuses pâtes carbonara ?
- C'est moi ! Se rejouit-elle.
Je dépose le tabouret et elle réajuste sa posture pour manger.
- Hum, c'est chaud, c'est fromagé et c'est bon !
- Fromagé ? Riais-je.
- Oui bébé, c'est supeer ! Merci mon coeur, tu es le meilleur !
Je ris en secouant la tête.
- Oooh Bilal que je t'aime ! Dit-elle en prenant une autre bouchée.
- Je t'aime aussi ! Riais-je.
L'horloge affichait maintenant 4h30mn ! Sachant que je ne pourrais plus dormir et qu'Ihsane mangeait d'habitude trés lentement, j'en profitais pour aller prendre mon bain, faire mes ablutions et m'habillais pour la priére.
- J'ai sommeil maintenant !
- Chérie, on est à 30 minutes de la priére de Fajr ! Viens, en attendant on va faire quelques nafilas ou Dhikr si tu veux. Tu vas pas dormir à cette heure là ?
- Si !
- Non ! Répondis-je catégorique.
- Si ! Répéte t'elle en se couchant et en relevant sa couverture.
Je pris la couverture que je rangeais dans l'armoire.
Elle se mit à pleurnicher pour que je la laisse dormir.
- Ihsane tu ne veux pas qu'on ait un enfant pieux qui aura maîtriser tout le Coran puisque nous n'avons pas cette chance ? Tu ne veux pas qu'il apprenne la science et soit passioner que par la religion et la pudeur ?
- Si, je le veux ! Dit-elle un doigt dans la bouche.
- Et tu imagines qu'on aura tous les deux la couronne de l'honneur parce que In sha Allah notre enfant aura maîtriser le Coran ?
- Oui !
- Bah bébé leves toi alors, ne le fais pas pour moi mais notre enfant. Tu sais que s'il y a que nous et nos actes, nos sommes fichus alors il faudrait qu'on fasse de notre progéniture, une chance ou un pretexte de faire partie des gens du paradis ! Daccord ?
- Oui !
- Vas-y maintenant, léves toi et je vais t'aider à faire tes ablutions !
- Daccord ! Dit-elle se laissant faire.
Je fis un ''ouf'' de soulagement. J'avais cru que cela aurait été plus dur.
Je l'accompagnais aux toilettes et l'aider à faire ses ablutions.
Elle met sa tunique pour la priére et nous allons à la chambre ''islamique''. Une chambre spécialement conçu pour tout ce qui concerne la religion. On peut y faire notre Dhikr, notre méditation, nos priéres, nos invocations... Tout. Il y a aussi une bibliotéque où se trouve beaucoup de livres sur l'islam, la bonne moralité.....
Normalement, il n'y a pas de chaises labas mais la situation de ma femme fait qu'elle ne peut pas s'assoir sur le tapis donc j'allais chercher deux chaises.
- Barak'Allahou feek mon amour !
- Amine habiba ! Dis-je.
- Alors on fait des Dhikrs ? D’après Abû al-Dardâ’, qu’Allah soit satisfait de lui, le Prophète Saws a dit : « Voulez-vous que je vous dise quelles sont vos meilleures œuvres, celles qui sont les plus pures et les plus méritoires aux yeux de votre Roi, qui élèvent le plus votre rang et vous valent une meilleure rétribution que le fait de faire don de votre or et de votre argent ou d’aller à la rencontre de vos ennemis pour les décapiter et vous faire décapiter ? ».
- « Certes », dirent les Compagnons.
- « C’est l’évocation d’Allah, exalté soit-Il », répondit le Prophète Saws. Alors on s'y met ?
- Et invoque ton Seigneur en toi-même, en humilité et crainte, à mi-voix, le matin et le soir, et ne sois pas du nombre des insouciants » Sourate 7 verset 205. Rajoute t'elle.
- Alors commençons par faire 300 fois ''Astaghfiroullah'', 100 fois ''Soubhan'Allahi wa bihamdihi'', 100fois ''La ilaha ill'Allah''. Ca te va ?
- Oui ! Dit-elle.
- Ok ! Commençons. Le premier à finir attendra l'autre.
Ainsi, nous fîmes nos Dhikrs ensuite nous accomplissons nos priéres et lisons le Coran, faisons des invocations et terminons par la priére sur le Prophéte Saws.
Elle se changea puis aussitôt, elle prit une place au lit.
- Tu vas au chantier ?
- Oui !
- Mais tu n'as pas dormi !
- On se demande à cause de qui ? Riais-je.
- Tu veux pas me raconter un récit de Omar Ibn Khattab (r.a.) ?
- Bébé je suis déja en retard, promis dés que je viens je te raconterais cela daccord ?
- Daccord !
- S'il te plait, Ihsa.... Attends tu as dit quoi là ? Que tu es daccord ? Demandais-je surpris.
Elle afficha un sourire et le confirme.
- Dieu est Grand ! Souris-je.
Elle fit ses invocations aprés avoir réclamer un calin de moi. Elle s'endort et avant de partir, je fis des douas sur sa tête.
Je rejoins Cheikh pour les formalités et nous y sommes restés un peu plus longtemps que prévu. J'avais extremement sommeil mais bon...
- Alors ça se passe comment avec la grossesse ? Demande Cheikh en me tendant une tasse de café.
- La plus petite des choses qu'elle a faîte c'est de pleurer un raisin alors qu'elle avait un tas de bol de raison entre ses mains. Ris-je.
- Comment ça ?
- Eh bien madame disait que j'ai mangé le raisin qu'elle voulait prendre et comme par hasard, celui que j'ai mangé était exactement le seul qu'elle voulait.
Cheikh éclata de rire.
- Et tu t'es debrouillé comment ?
- J'ai fait comme on fait avec les petites filles. Je lui ai fait un tour de magie comme quoi le raisin se trouvait dans ma main et pas dans mon ventre. Ris-je en même temps que lui.
- Mais quand même, la grossesse n'est pas du tout facile !
- Alors ça je te l'accorde, à chaque fois que j'ai de l'argent j'achéte quelque chose pour ma mére et pour elle-même.
- Ah oui, c'est le moins que tu puisses faire. À côté, il y a une boutique pour femmes, tu devrais penser à acheter à ta femme un sac à main !
- In sha Allah ! Comment vas la tienne sinon ?
- Elle est superbe mec ! C'est une trés bonne mére ! Elle m'étonne !
- Et toi tu es un trés bon pére et un exemple pour moi. Lui avouais-je.
- Pour moi, ma famille c'est comme si on m'ouvrait une porte vers le paradis donc j'essaie d'avoir le meilleur comportement qu'il soit. Je me remets tout le temps en question à savoir si je suis un bon musulman, un bon mari et un bon pére. Maintenant, je ne suis qu'un homme et j'ai mes tords mais au moins, j'essaye d'avancer !
- C'est à peu prés le même discours que j'ai tenu à Ihsane ce matin !
- Ah oui ! En tout cas, il est essentiel de savoir que le mariage ne tend pas seulement sur la femme mais sur l'homme aussi. Certes nous avons une prédominance sur nos femmes mais ce n'est pas une raison d'être un tyran, d'être un peu trop autoritaire, d'en faire des esclaves, de pas les aider ou de pas ceder à leurs envies. C'est nous qui devons leur permettre d'être épanouie et de faire en sorte que leurs familles ne leur manque pas. Entre rires, jeux, amusement, sortie, amour... Il faut pas se priver. Notre femme c'est notre bébé, notre soeur, notre amie et notre maman. Et puis à nous hommes, on nous posera la question sur notre famille et sur la façon dont on s'est chargé d'elle.
- Depuis que j'ai appris le hadith que ''Le meilleur d'entre vous est le meilleur avec sa famille'', je fais tout pour maximiser avec ma femme.
- Au moins, au jour de la resurrection, on pourra dire fierement : " Ya Allah, je me suis bien occupé de la femme et des enfants que tu m'as confié dans la dunya. Je les ai nourris de ce qui est licite, j'ai été droit avec eux, j'ai fait preuve de misericorde, d'amour et de Crainte pour toi'' !
- Amine ! À côté de tout nos péchés, on aura fait quelque chose de bien.
- Ah oui et je tiens vraiment à ce que nous soyons agréés par Allah et que l'ange de la mort nous appelle par ''Ô toi âme apaisée.'' !
- Tes garcons sont à l'internat ?
- Oui ! Tous les 3, sans exceptions !
- Et c'est pas difficile de pas les voir tout le temps ?
- Ah si ça l'est surtout pour leur mére mais on a choisi l'au-dela face à la dunya on va dire ! Le premier d'ailleurs a mémorisé le Coran, je te l'avais dit et le deuxieme sera pour bientôt in sha Allah. Bref, il y a que ma fille qui n'est pas à l'internat mais elle est dans une école arabe, ils y apprenent aussi le français et l'anglais mais la langue principale c'est l'arabe.
- Et aprés leur bac en arabe ?
- Ils iront apprendre la science à l'Arabie Souadite in sha Allah !
- C'est ce qu'on voudrait moi et Ihsane in sha Allah.
- Qu'Allah vous facilite mon frére, vous ne le regretterez pas et eux non plus ! C'est difficile de pas passer du temps avec eux tous les jours mais pendant les weekends, tu peux en profiter ! Et puis si on fait ça c'est pour leur bien !
- Amine ! Mais je voudrais avoir un internat de confiance dabord parce qu'avec certaines choses qui se passent, je suis pas du tout rassurer !
- Il en existe toujours comme celui dans lequels sont mes enfants. Le directeur est un de mes cousins que j'avais perdu de vue !
- À l'avenir j'aimerai ouvrir une école d'internat islamique ! On devrait y penser !
- Ça sera des milliards de hassanats pour des clochards comme nous. Rit-il en même temps que moi.
Mon téléphone se mit à sonner et c'était Ihsane.
Je décrochais aussitôt !
- Mais tu es où ? Pleura t'elle.
- Ça va ?
- Non ça va pas ! J'en ai marre de rester seule, je veux te voir ! Je veux être dans tes bras. J'ai des contractions toutes les dix minutes et ça fait mal !
- Je suis désolée mon coeur ! J'arrive tout de suite !
- Ok ! Raccroche t'elle.
Je regarde Cheikh et il me sourit.
- Je suis désol...
- Non tu n'as pas à l'être ! Vas-y, je m'occupe de reste !
- Barak'Allahou feek.
- Amine.
Je pris mes clefs de la table et m'en alla à toute vitesse chez moi.
Je la retrouvais au lit et des que je m'assois prés d'elle, je lui ouvre mes bras et elle s'engouffra dedans.
Je lui fais beaucoup de bisous sur la tête tout en caressant son ventre.
Elle était devenue un peu apaisée mais ça ne dura pas longtemps.
- Je crois qu'il va falloir que tu me fasses mon sac.
-C'est le moment ? Demandais-je prise de panique.
- Ouais ! Grimaça t'elle de douleur. Je sens que c'est pas loin.
Je l'aidais à mettre une robe combiné d'un voile et je pris quelques affaires que je mis dans le sac puis nous prîmes le chemin de l'hopital.
Une fois labas, elle fut aussitôt pris en charge. Heureusement dans la salle d'accouchement, il y avait que des femmes donc ça m'allait.
- Elle va avoir besoin de votre soutien ! Me dit la sage femme.
J'hochais la tête.
Avant que je fasse quelque chose, Ihsane m'avait déja prit la main.
- Fais des invocations pour moi s'il te plaît, j'ai peur !
- Ça va aller mon bébé ! Tu es courageuse, oublie pas !
Je baissais la tête pour l'embrasser le front et elle passa une main derriére moi.
C'était pas une position agréable pour moi mais peu importe tant que ça pouvait l'a rassurer, ca va.
J'avais entendu qu'accoucher est trés difficile mais pas à ce point.
Ihsane n'en pouvait déja plus !
- Bébé s'il te plait encore, fais un effort !
- Je peux pas ! Éclate t'elle en sanglots, en perdant presque sa respiration.
- Si, tu peux ! Et tu vas le faire ok ? Allé, encore bébé ! Lui effaçais-je la sueur du front avec ma main. Tu es pas seule ! Allé !
Elle hocha la tête et fit ce que je lui avais demander.
Elle faisait de son mieux mais rien.
Déja 10 minutes que nous étions dans la salle.
- Donnez vous à fond sinon on aura recours à la cesarienne ! Dit de façon insolent la sage femme.
- Mais arrêtez aussi, elle est entrain de faire ce qu'elle peut ! Verifiez un peu le ton que vous utilisez ! Vous pensez qu'elle le fait exprés ou quoi ? M'énervais-je. N'importe quoi !
Elle était sur le point de repliquer mais son collégue lui en dissuade.
Je me retourne une nouvelle fois vers ma femme qui était en larmes .
- Mon amour, je sais que c'est dur mais il faut vraiment que tu te donnes encore à fond daccord ? Sinon tu auras une cicatrice hein et je te trouverais pas jolie du tout ! La taquinais-je.
Elle sourit malgré elle.
- Elle va le faire ! Dis-je au sage femme. Hein bébé que tu vas le faire ?
- Oui ! Dit-elle.
Qu'est-qu'elle est forte !
- Allé, 3, 2, 1 ! Poussez !
Cette fois-ci, elle se donna à fond ! Elle me serra trés trés fort la main comme ci c'est ce qui lui donnait de la force mais par la même occasion, elle m'avait enfoncé ses ongles derriére ma paume.
Je suis sûr que cela laissera des cicatrices à vie tellement ça fait mal.
- Vous y êtes presque ! Encore !
Elle prit son souffle et s'y remet.
Quand j'entendis l'enfant criait, mon Dieu !
Quel sentiment inexplicable !
La sage femme la nettoya et l'enveloppa dans une couverture pour le tendre à Ihsane qui leur dit de me le donner en premier.
Quand je le pris dans mes bras, l'émotion était telle que mes larmes se succédérent sur mon visage. Je lui recite l'adhan dans son oreille puis eventuellement s'en suivit l'iqamah dans l'oreille gauche.
Ah qu'est-ce que j'étais heureux !
Ensuite je le tendis à Ihsane qui était déja en larmes.
Je les embrasse à tour de rôle avant de me prosterner au sol pour remercier Allah SWT.
Une chose est sûre, mon amour pour ma femme est devenue d'autant plus infini et énorme aprés avoir assisté à toute la souffrance qu'elle a enduré pour faire de moi un père.
In sha Allah, ce garçon sera un homonyme du Prophéte Saws et je me donnerais corps et âme pour en faire quelqu'un de pieux.
Bref, les sages femmes firent le reste de leur travail et elles nous font savoir que le bébé était en parfaite santé. Alhamdoulilah.
Des minutes plus tard, Ihsane s'était endormi et le bébé aussi, qu'on nous ramena un peu plus tard.
Pendant qu'elle dormait, je préviens nos familles et Cheikh. Ils me félicitérent et me dirent qu'ils passeront me voir dans pas longtemps. Surtout maman Hafsa, elle était toute heureuse.
Aprés ce que j'ai vu de l'accouchement, je profitais de cet appel pour lui demander pardon une éniéme fois, solliciter ses douas et lui dire que je l'aime fort.
Prochainement je prevois de lui offrir un cadeau à elle et à la mére de Ihsane aussi in sha Allah.
Et en vérité, pendant toute la grossesse d'Ihsane je payais par tranche, une parure en or pour le jour où elle aurait accoucher.
Comme toujours Cheikh se chargea d'aller me le recuper et de jouer le livreur. D'ailleurs c'est lui-même qui m'a proposé cette idée de surprise.
Une fois en bas de l'hopital, il m'appela pour que je descende.
- Tu as fait vite !
- Tu es ''papa'' maintenant ! Souria t'il me tendant les cadeaux pour ma femme.
- Le sac en fait pas parti ! Puis c'est de la marque, avoue ça t'a coûté cher !
- Rien n'est jamais cher pour une femme !
- Tu ne serais pas amoureuse de Ihsane toi ?
- Je l'aurais été si ma femme n'était pas meilleure qu'elle ! Rit-il.
- N'importe quoi, j'ai la meilleure femme, arrêtes de rêver ! Rétorquais-je. Jaloux va ! Mais merci beaucoup Cheikh franchement, j'ai pas les mots.
- Mentionnes pas mon nom en tout cas ! Je n'ai rien acheté daccord ?
- Pourquoi t'es toujours en avance ? Dit Houdayfa sortant de sa voiture.
- Parce que je viens du turfu ! Blagua Cheikh.
- N'importe quoi ! Tchiiip ! Alors comment va le nouveau ''papa'' ?
- Comme l'homme le plus heureux du monde !
- Félicitations mon frére ! Qu'Allah y mette Sa barâka ! Me fit-il un câlin.
- Amine ! Merci beaucoup !
- Mais regardes le, il ne peut plus fermer son sourire ! Me taquina Cheikh.
- Tiens c'est pour ta femme, ne mentionnes pas aussi nos noms hein c'est une cotisation de Abdel et moi.
Il me donne un grand bouquet de fleurs rouges avec un super doux parfum et un sac transparent avec beaucoup de billets.
- Je vais pleurer ! J'ai pas les mots !
- Cherche pas les mots et si tu pleures, on te filme.
- Et on te met en statut ! Compléta Houdeyfa.
Nous rions tous les 3.
- Si tu mentionnes nos noms wallahi on te le pardonnera jamais.
- Oui saches le !
- Daccord, je le ferais pas !
- Et Abdel ne peut pas se liberer, il est à l'hopital. Il viendra ce soir avec les filles et maman !
- In sha Allah.
- Certainement ma femme et moi viendrons demain ! Dit Cheikh à son tour.
- Et vous ne montez pas ?
- Il y a de ces moments qu'il ne faut partager qu'avec sa femme ! Répond Cheikh. As Salamou aleykoum !
Il s'en va aussitôt.
- Il a raison ! Bye ! Rajoute Houdeyfa avant de s'en aller aussi.
Je me retrouvais donc avec tout ses cadeaux à faire monter.
- Besoin d'aide ? Me demande un homme.
- Oui s'il vous plait ! Dis-je timide.
Il m'aida et en cours de route, j'appris que sa femme aussi venait d'accoucher.
Une fois arrivé dans la chambre, Ihsane dormait toujours donc je l'accompagnais jusqu'à la porte.
Il voulu s'en aller mais une question me trotta l'esprit donc je l'interpellais.
- Vous descendiez quand je montais ! Pourquoi ? Votre femme n'est pas là ?
- Si, elle l'est, elle a donné naissance à des jumeaux. Une fille et un garçon.
- Vos aînées ?
- Oui ! Sourit-il.
- Félicitations ! Moi aussi, je viens d'avoir mon aîné ! Un garçon !
- Félicitations à vous aussi !
- Merci. Mais pourquoi partiez vous ?
- Je..je.. En fait, je travaille en tant que agent de sécurité et ...bref c'est pas important ! Ravi de vous connaître ! Dit-elle gêné.
- Attendez ! Je veux juste avoir votre numéro si possible ? On pourrait faire connaissance à l'avenir !
Aprés hésitations, il me donna son numéro et je lui demande de m'attendre.
Je rentre dans la chambre et retire 250.000f de la boîte puis je pris un bouquet de fleurs vu qu'il y en avait 3.
Je sors et le lui donna. Il fut surpris.
- Pourquoi ?
- De frére musulman à son frére ! Faites plaisir à votre femme !
Il prit l'argent et le bouquet de fleur.
- Vous n'avez pas besoin de dire à votre femme que ça ne vient pas de vous ! Dis-je.
- Que voulez que je fasse en retour ?
- Juste des douas pour mon fils et sa mére ! Cheikh Bilal ! Lui tendis-je la main.
- Je m'appelle Othman ! Vous êtes un homme génereux, je ne savais pas qu'il existait encore des personnes comme ça dans ce monde. Dit-il trés heureux.
- Vous êtes dans quel chambre ?
- 27 !
- Daccord ! Allé, je ne vous retiens pas plus Othman.
- Merci encore, je ferais des priéres pour vous ! Au-revoir !
- Au-revoir !
Ihsane dormait toujours. Alors j'en profitais pour attacher les ballons sur les cadeaux et les rendre plus jolie.
Je mis tout en place et attendais qu'elle se reveille.
Lorsqu'elle se reveilla, elle afficha aussitôt un trés grand sourire en se cachant les yeux.
- Mais qu'est-ce que tu as encore fait ? Demande t'elle surexcitée.
- Rien qui ne t'arrive à la cheville ! Souris-je.
Elle se redresse un peu avec mon aide.
Une parure en or, deux bouquets de fleurs, une carte de remerciement, un sac à main, un sac transparent avec des billets de ''10.000f'' à n'en plus finir et une petite boîte contenant 250.000francs !
Elle avait la bouche en ''o'' tout en les deballant un à un.
- Mais où est-ce que tu as eu tout ça ? Carte sur table: Tu es dealer !
Je souris.
- Crains Allah Ihsane.
Elle était toujours surprise et les mains devant sa bouche.
- Approches que je te fasse un câlin !
Je ne me fis pas prier.
Elle m'embrassa et me fit plein de bisous sur le visage en me disant qu'elle m'aime.
- Jazak'Allahou Hayran Bilal ! Merci beaucoup franchement je te donnes ma place au paradis.
- Merci à toi de faire de moi ''un papa'' ! Je t'aime énormément. Maintenant je peux t'appeler '' la mére de mes enfants'' ! Je t'aime ! Et tout ça serieusement pour moi, ce n'est absolument rien ! Tu mérites beaucoup plus !
- Oh vas-y t'abuses ! Je dois certainement être la plus gâtée de cet hopîtal.
Elle mit fin à notre calin et se mit à humer les fleurs.
- Normalement la boîte avait 500.000f, j'ai donné la moitié et un bouquet de fleurs à un homme pour qu'il le donne à sa femme. Il semblait vraiment en avoir besoin.
- Tu as trés bien fait Ma Sha Allah ! Dit-elle aussitôt.
- Je t'aime Ihsane !
- Je t'aime aussi ma vie ! Sourit-elle tendrement.
🌠❤