Les larmes du Phoenix d'argent

By DunyaYang

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(Ceci est un crossover mêlant le monde d'Eldarya et l'histoire originale de mon OC Denara. J'y fait apparaîtr... More

Remerciements aux dessinateurs
Listes des personnages
Intro
Prologue
Partie 1: Chapitre 1 - Une vraie Absynthes!
Partie 1: Chapitre 2 - Memories
Partie 1: Chapitre 3 - Seule?
Partie 1: Chapitre 4 - Le lien
Partie 1: Chapitre 5 - Naissance
Partie 1: Chapitre 6 - Energie magique
Partie 1: Chapitre 7 - Le sondeur d'esprit
Partie 1: Chapitre 8 - Une nuit sans détour
Partie 1: Chapitre 9 - La réunion du Conseil
Partie 1 : Chapitre 10 - Rencontre en pleine nuit
Partie 1: Chapitre 11 - Départ précipité
Partie 1: Chapitre 12 - Perturbations
Partie 1: Chapitre 13 - Inyë
Partie 1: Chapitre 14 - Teyra
Partie 1: Chapitre 15 - Jeux dangereux?
Partie 1: Chapitre 16 - En route vers les Terres Bleues
Partie 1 - Chapitre 17 : Le cercle de champignons
Petit message rapide "La transparence est de mise"
Partie 1 - Chapitre 18: La barrière qui nous sépare
Partie 1: Chapitre 19 - Lianaë
Partie 1: Chapitre 21

Partie 1: Chapitre 20

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By DunyaYang

Ezarel

Je me réveillais la vision embrumée. Je me redressais sur les coudes difficilement en grinçant des dents. Je me défi de ma couverture et amenais mes mains à mon flanc droit. Je sentis une vase épaisse formé une tâche sur ma peau laiteuse. Je touchais mon corps à tatillon pour faire un état de mes blessures.

« Cesse d'y toucher, la sana n'a pas encore séchée, me mis en garde une voix féminine »

Je tournais la tête vers cette personne, qui n'était autre que Denara. J'eu un mouvement de recul quand elle s'approcha de moi.

« Je ne suis pas contagieuse? » me fit-elle remarquer en souriant légèrement.

Ce n'était pas la lianaë mais je ne pouvais m'empêcher d'être méfiant.

«— Comment te sens-tu ?

— Un peu déboussolé, avouais-je.

— Alors on est deux.

Elle semblait éreintée et de la terre maculait ses mains. Je lui demandais ce qu'il s'était passé et elle m'expliqua tout ce qui s'était passé. Depuis sa rencontre avec la lianaë jusqu'à l'enterrement de cette créature. Cela expliquait son état de fatigue et la souillure sur ses membres. J'étais désolé pour elle.

De toutes les créatures qu'abrite cette forêt, il a fallu que nous tombions sur une vinea mortiferum, me dis-je à moi-même.

« Quelles sont les particularités de cette créature ? me questionna-t-elle. Elle a pris ton apparence tu sais. Si je n'avais pas remarqué ton corps sur le sol, je l'aurai cru volontiers. »

Je failli m'étrangler, elle avait omis ce détail plus tôt. Je sentis mes yeux s'écarquiller et ma bouche former un ô d'étonnement. Fort heureusement, elle ne remarqua pas mon ahurissement puisqu'elle s'était dirigée vers son sac. J'essayais de détendre mes traits pour leur rendre leur forme d'origine. Denara revint avec une gourde qu'elle me tendit.

Je l'attrapais et en vidais le contenu d'une traite. Elle esquissa un énorme sourire en me demandant si j'avais aussi faim que j'avais soif. Ce à quoi, je répondis que je mangerais plus tard.

La lianaë avait pris mon apparence. Cela n'était pas sans raison. Les lianaës ne pouvaient prendre l'apparence de n'importe qui. Quand elles manipulaient l'esprit des faës, elles se montraient sous les traits d'une personne que la faë désirait ou aimait profondément. Dans les deux cas, je devais me faire du souci.

« — Tu vas bien Ezarel ?

— Oui. J'essaie de me souvenir de leurs aptitudes, menti-je à moitié. »

Je marquais un temps d'arrêt avant de lui donner des explications

Vois-tu les lianaës, de leur nom scientifique Vinea Mortiferum, sont des créatures attirées par la magie des autres faës. Ils se nourrissent de cette magie grâce à leurs lianes. Je crois que tu as pu voir que chaque liane est surmontée d'un dard en forme de pique ?

Elle acquiesça de la tête et me demanda si la créature avait aspiré ma magie. Je lui répondis par la positive avant de poursuivre.

Elles sont dangereuse parce qu'elles peuvent manipuler la vision des faës pour donner l'impression d'être quelqu'un d'autre.

J'évitais de lui donner tous les détails mais elle me posa la question qui lui brulait les lèvres.

— Comment t'a-t-elle dupé ?

— Elle s'est faite passé pour toi. Ce qui est logique puisque je voyage seulement avec toi, lui fis-je croire.

Quand elle s'est jetée sur moi, je n'ai pas pu la repousser car les lianaës sont aussi dotées d'une grande force physique. Cela rend la contre-attaque difficile si on s'aperçoit de la supercherie.

Elle se contenta de mes maigres explications et m'invita à manger pendant qu'elle allait se débarbouiller.

Je me demandais de quelle nature était ses sentiments pour moi. Cela me faisait peur, rien que d'y penser.

*

*             *

Lorsque Dena eut fini de se reposer, je lui demandais si elle pouvait m'aider à barbouiller mes blessures avec la dernière potion créé. En apprenant de quelle nature étaient les pouvoirs de Denara, j'avais commencé de nouvelles expériences. J'avais tenté de séparer les différents composants de ses perles de maanas pour utiliser la partie régénératrice de sa magie. L'effet n'était pas le même que celui d'une magie pure, comme celle des phoenix, mais la guérison était accélérée. Il ne s'agissait là que d'un prototype mais j'espérais faire avancer la science grâce à cette découverte.

Elle me demanda de me dévêtir et nettoya mes plaies avant de me demander ce que je voulais qu'elle fasse avec cette fiole. Je lui expliquais tout et elle s'attela à la tâche. Elle versa quelques gouttes du liquide sur chaque plaie. Les picotements me firent grimacer. Elle termina par les recouvrir à l'aide d'un bandage qu'elle enroula autour de mon ventre.

Je ne lui dis rien à propos de cet élixir. Je ne pouvais anticiper sa réaction si je lui disais que j'avais utilisé ses larmes pour le faire.

*

*              *

Nous reprîmes notre route le lendemain matin. Denara avançait à quelques mètres devant moi. Je me demandais ce qu'elle pouvait bien ressentir. Ce devait être difficile pour elle. Elle ne connaissait pas ses parents, pourtant elle traversait les continents pour les retrouver. Je pensais qu'à sa place je serai en colère, mais aussi terrifié. Dena ne laissait rien transparaitre et ne parlait jamais de ça. Elle avançait sans savoir si elle les trouverait au bout du chemin.

Elle se tourna vers moi pour me demander si ça allait. Elle était mignonne quand elle se préoccupait de moi. Elle avança vers moi et nous continuâmes de marcher vers une cité dont nous ignorions la position réelle. Malgré cette incertitude, j'avais quitté la citadelle. J'imagine que je ne l'aurai fait pour personne d'autre.

« — Ezarel ?

— Oui ?

— Je suis désolé, s'exprima-t-elle.

— Pourquoi ?

— Pour beaucoup de choses... »

Je m'arrêtais et la questionnais du regard.

« — Pour commencer, je suis désolé de t'avoir embarqué dans cette aventure qui ne nous mènera, peut-être, nulle part. Ensuite, je suis désolé pour ce que la lianaë t'as fait. Si je n'avais pas quitté le campement, elle ne se serait peut-être pas attaquée à toi. Pour finir, j'aimerai que tu me pardonne d'avoir été si bête. Je ne t'obligerai jamais à parler de toi, ou de choses qui te font mal. Je n'aurais pas dû te demander d'aller à Numë, finit-elle par dire.

— Je t'accompagne parce que je l'ai voulu, lui répondis-je. Je n'étais pas obligée de le faire mais je suis là parce que...

Je ne poursuivi pas la phrase.

Sache que la lianaë nous aurait eu tous les deux si tu étais resté. Je suis bien content que tu sois partie, puis revenue. Elle aurait absorbé jusqu'à la dernière parcelle de nos magie respective si tu n'étais pas aussi râleuse, la raillais-je. Une fois qu'elle aurait eu fini avec moi, elle t'aurait retrouvé au lac et tu ne te serais rendu compte de rien. Je serai mort habillé mais toi tu serais morte toute nue, lui fis-je savoir sur le ton de la plaisanterie pour lui décocher un petit sourire.

Cela fonctionna puisqu'elle émit un rire léger.

Et tu sais, je ne t'en veux pas de vouloir en savoir un peu plus sur moi. C'est juste que je ne me sens pas prêt à en parler pour l'instant. Un jour, qui sait, je te dirais tout, mais pour l'instant je voudrais que tu sois patiente. Tu l'as toujours été alors ne gâche pas tout s'il te plait.

Denara m'entoura de ses bras en me remerciant. Je ne répondis pas tout de suite à son étreinte.

C'était assez libérateur de s'exprimer de la sorte. A présent, je savais que Denara respecterait ma demande.

Denara éveillait de nombreux sentiments en moi. J'aimais sa sincérité. Elle ne s'encombrait pas de mensonges ou de secrets contrairement à moi. J'aimais aussi sa douceur et la manière dont elle s'occupait des autres. J'aimais sa simplicité et toute sa panoplie d'émotions. Je crois que je l'aimais vraiment.

C'était étrange qu'elle puisse évoquer l'amour en moi. Elle ne ressemblait en rien à Elea. Je ne pourrais oublier Elea et je ne pourrais aimer Denara comme il se doit.

Dena était toujours collée à moi. Je posais ma main sur sa tête avant de plaisanter une nouvelle fois.

« — Tu penses pouvoir ajouter « Je n'obligerais pas Ezarel à me prendre dans ses bras » à ta liste ?

— Je ne te promet rien, répliqua-t-elle en se détachant de moi. »

Nous nous remîmes à marcher dans la forêt sauvage. Nous en avions pour quelques jours encore. Contrairement au Vieux Continent les Terres Bleues étaient gigantesques.

Je me repris à observer Denara.

Si seulement je pouvais...


*

*             *


Après presque deux jours de marche, nous approchions du fleuve Syl. Denara avait du mal à escalader les pentes que nous offraient cette partie du voyage et moi je ressentais encore la douleur des piqures de la lianaë. Nous avancions à un rythme régulier mais bien trop lent à mon goût. De mon côté, les douleurs provoqués par la cicatrisation de mes blessures étaient atroces.


*

*             *

Maintenant que le sentier était plat, nous aurions vite fait d'atteindre notre destination, qui n'était pas des plus certaines.

Nous décidâmes de faire une pause avant de poursuivre notre route. Dena avait fait apparaitre ses ailes pour exercer sa magie. Elle souffrait toujours lors de sa transformation mais elle avait moins mal d'après ce qu'elle me disait. Je ne pouvais m'imaginer à sa place mais je savais que n'importe quelle transformation physique occasionnait des douleurs plus ou moins fortes. Je me rassurais en me disant qu'elle n'était pas faëlin ou canidaë. Depuis le début de notre voyage, elle tentait de tester ses aptitudes magiques. J'ignorai quel objectif elle voulait atteindre mais elle avait toujours cette mine renfrognée. Elle n'était pas satisfaite des résultats obtenus et ça se voyait.

Je m'assis en grognant. Denara m'observa et me demanda si ça allait. Je me gardais de lui dire que j'avais vraiment mal. La guérison n'était pas sans douleur. A mon retour au quartier général, il me faudrait revoir la formule de cette potion à laquelle je n'avais pas encore donné de nom.

Denara s'approcha de moi avec un sachet de fruits secs et me le tendit sans rien dire. Elle passa sa main affectueusement dans mes cheveux avant d'aller s'asseoir sur un tronc d'arbre.


Denara

J'attendais qu'Ezarel se remette de notre longue marche. Il ne l'avouait pas mais je savais qu'il avait encore mal. Il tentait de me rassurer en me disant que ça allait mieux mais je l'avais observé tout au long de notre marche vers le fleuve. Il était moins rapide que d'ordinaire et grinçait des dents par moment. Ses blessures guérissaient anormalement vite mais ça ne l'empêchait pas de ressentir encore des douleurs.

Je faisais semblant de ne pas être remise de cette longue marche pour qu'il se repose un maximum. Je savais qu'il n'aimait pas perdre de temps et refusais de prolonger les arrêts pour lui-même.

Lorsque j'estimais qu'il s'était bien reposé, je lui fis savoir que je me sentais prête à poursuivre notre voyage.

Nous arrivâmes à hauteur d'un immense pont de bois aux allures elfiques au bout de presque une heure de marche et le traversâmes. Le fleuve Syl me semblait immense. Il devait faire au moins un kilomètre de large.

*

*             *

Le temps se refroidissait et le soleil entamait sa descente. Nous décidâmes d'établir notre campement à quelques heures de marches du grand fleuve. Ezarel s'assit au pied d'un arbre, au lieu de recueillir les échantillons des différents végétaux qu'offraient cette nature luxuriante, comme il le faisait depuis le début du voyage. J'avais l'impression que cette aventure le fatiguait énormément. J'avouais que moi aussi. De plus j'avais une pression énorme au niveau du crâne. J'avais l'impression d'avoir un essaim d'abeilles coincées dans ma boîte crânienne à cause des bourdonnements constants qui s'y faisaient entendre. C'était une douleur constante qui refusait de disparaitre.

— Tu voudrais que je vérifie tes blessures avant d'aller chercher du bois, questionnais-je Ezarel en me tournant vers lui.

— Non, tu regarderas ça plus tard. Laisse-moi aller chercher le bois à ta place.

— Il n'en est pas question. Tu n'as pas l'air en super forme depuis l'attaque de cette créature.

— Tu t'inquiètes pour moi ?

Je secouais la tête de haut en bas pour lui dire que c'était le cas.

— Tu ne devrais pas. Tu as vu mes blessures, elles cicatrisent bien.

— Oui, mais j'ai aussi vu les grimaces que tu faisais durant notre ascension vers le fleuve, et durant la suite de notre trajet.

— Ce n'était...

Je le coupais sans vergogne.

— A chaque fois tu amenais tes mains à tes blessures alors ne me dis pas que ça va. Je sais que ça te fait mal. Ce que je ne comprends pas c'est que tes blessures se sont refermées, et pourtant tu souffres encore. C'est l'élixir que tu m'as demandé de badigeonner sur celles-ci qui accentuent tes douleurs ?

— Peut-être bien. Ce n'est qu'un prototype. Un essai si tu veux. A dire vrai, je suis le premier testeur. Alors tu t'imagines bien que ce n'est pas encore parfait.

— Je vois.

— Il faut bien tester avant de l'utiliser de manière effective. Sache que c'est une énorme avancée pour nous. Cette potion nous sera très utile en ces temps troubles.

Je baissais les yeux un peu gênée parce que j'étais en partie responsable de ce qui se tramait au Palais du Conseil, et peut-être même à Galil et dans les Terres arides.

— Une guerre se prépare n'est-ce pas ?

— Peut-être bien, me répondit-il. Je t'avoue que c'est aussi la raison pour laquelle Miiko a accepté de t'envoyer ici. Nous espérons que tu apprendras à maitriser ta magie. Delion, le chef de Castellum, nous a fait savoir qu'il existait des prophéties te concernant. Les luminériens y croyaient et le jeune chef aussi, alors nous n'omettons pas la possibilité que tu sois indispensable dans les batailles futures. Si nous nous fiions à tout ce qu'il raconte, tu es une Elue.

Je le stoppais d'un geste de la main, je ne voulais pas entendre ce mot. C'était une chose de le savoir. C'en était une autre d'entendre quelqu'un d'autre ramener ça sur le tapis.

— Je ne veux pas parler de ça. Je vais aller chercher du bois.

Je me précipitais dans une direction sans regarder où j'allais.


Ezarel

Cela faisait un moment que Denara était partie, je me demandais ce qui lui prenait autant de temps. Je me levais d'un bond ce qui me fit pousser un petit cri. A présent les douleurs avaient laissé place à une sensation de brûlure. C'était horrible mais je devais m'assurer qu'elle aille bien.

Je marchais vers le sud, en restant assez proche du campement. J'utilisais un cristal luminescent pour m'éclairer puisque le soleil était couché à présent. Au bout d'une courte distance, je la vis à genoux au pied d'un arbre immense. Elle était penchée sur quelque chose. Un tas de branches trainaient à ses côtés. Je m'approchais et regardais par-dessus son épaule pour savoir ce qui avait attiré son regard. C'était une fleur qui brillait d'une lumière blanchâtre. A Numë, nous la nommions Luna, en mémoire à la Lune qui veillait sur nous.

— Je comprend que tu te sois arrêté pour l'admirer, chuchotais-je, comme si nous devions garder le silence.

— Elle est superbe ! souffla-t-elle

— Tu sais nous en avons croisés plusieurs sur notre route, dis-je en m'accroupissant.

— Je les aurais remarquées.

— Pas si elles arboraient leur robe de jour. »

Elle se tourna vers moi, tentant d'obtenir les réponses à travers mon regard. La lumière était faible mais je voyais qu'elle attendait une explication.

« — Ces fleurs sont sombres le jour et lumineuse la nuit. Elles tiraient vers le noir quand nous sommes passés à côté.

Je me gardais de lui dire que si je devais lui associer une fleur ça aurait été celle-ci.

— C'est incroyable ! Je n'ai jamais vu pareilles fleurs dans la grande foret eldaryenne.

— La nature ici est plus belle, plus sauvage et vivace. Elle est aussi plus dangereuse.

— J'ai cru le comprendre. »

Alors que je tentais de me lever pour regagner le campement, je fus foudroyé par un éclair qui irradia mes blessures. Je perdis l'équilibre et ma main alla s'écraser sur un arbre alors que je tentais de ne pas m'étaler de tout mon long. Je le regrettais amèrement quand je sentis les picotements dans ma main.

« — Merde ! criais-je.

— Qu'est-ce qui se passe ?

— C'est un spinarbre, grognais-je, tout en sachant qu'elle ignorait de quoi il s'agissait. Les épines présentent sur cette arbre diffusent un venin.

— C'est dangereux, me demanda-t-elle affolée.

— Ce n'est pas mortel mais ça risque de me bloquer pendant plusieurs jours.

—Comment ça bloquer ? Il va te paralyser ?

— Non mais je vais passer par plusieurs phases avant de pouvoir guérir. Nous devons nous rendre au plus vite au campement. Tu vas devoir te préparer.

— Me préparer ? »

Je ne répondis pas et fondis vers le campement. Denara me suivi les bras chargés de bois. Elle déposa le combustible maladroitement et accouru.

« — Explique-moi tout. Quand est-ce que le venin fera effet. Je ne peux pas te l'extraire ?

— J'imagine que les premiers symptômes vont apparaitre d'ici quelques minutes. Le venin ne peut être extrait, il circule beaucoup trop vite.

Je marquais un temps d'arrêt.

Surtout ne panique pas. Je serais dans un état second et c'est normal car je serais pris d'un grand état de fatigue. Il se peut que je m'effondre mais ne craint rien. Si tu fais ce que je te dis, je serais guéri d'ici 3-4 jours si tout se passe bien. Pour détoxifier mon corps, il te faudra des fleurs de druides. Ce sont de petites fleurs rouges. Tu les reconnaitras facilement car elle ressemble à de petites clochettes. Elles forment quatre lignes sur toute la hauteur de la tige. Elles poussent près des spinarbre et des roses sauvages.

— Ok, je vais retourner près du lieu où tu t'es piqué. Il y a autre chose que je dois savoir avant que tu t'effondre ?

— Tu feras bouillir les fleurs dans de l'eau que tu me feras boire trois à quatre fois par jour.

— D'accord. Installe-toi. Je vais allumer le feu puis je cours les chercher. J'aurai besoin de ton cristal pour que j'aie plus de lumière.

— Attend, tu pourrais m'apporter de quoi nettoyer tout ça avant de partir? lui demandai-je en montrant ma main.

Elle accéda à ma demande puis se dirigea vers le tas de branches.


Denara

Je m'empressais d'allumer le feu puis retournais au spinarbre. Je l'illuminais de mon cristal que je baissais de plus en plus vers le sol. Je cherchais d'abord autour de l'arbre, tout en veillant à ne pas le toucher. Puis je délimitais tout un périmètre de recherche à un rayon de dix mètres. C'était le seul spinarbre alors je décidais de chercher des rosiers. Il me fallut du temps avant de découvrir un parterre de roses naturel. Elles étaient rouges si je ne me trompais pas. Malgré la lueur de mon cristal et la lumière de la lune et des étoiles, il était facile de se tromper. Je farfouillais ci et là et fini par trouver ce que je cherchais. J'en cueillais une grosse quantité.

« Cela devrait suffire » me dis-je à moi-même.

Lorsque je me mis debout, je vis le parterre de roses se soulever. Une petite tête blanche en sortit. Il s'agissait d'un Rowstya. Il fit mine de rien et retourna dans son camouflage.

Je me dépêchais de retourner auprès d'Ezarel. Il était couché au pied d'un arbre, une couverture le recouvrait jusqu'au bas ventre. Je m'approchais de lui et m'assis sur les genoux.

« Je les ai. Je vais pouvoir te soigner, m'exprimais-je à voix basse.»

Je posais ma main sur son front qui était déjà chaud.

— La montée de température est la première étape, me fit-il savoir avec beaucoup de difficultés.

— Mieux vaut te couvrir un peu. Transpirer aussi c'est bon pour ta santé. Et vu le froid de la nuit, il est préférable que tu ne la retires pas si tu ne veux pas combiner ton mal à un rhume.

Je remontais sa couverture jusqu'à son cou avant d'aller concocter le detoxifiant. 

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